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Ventana abierta, open world - Page 63

  • Choses vues, lues, entendues, a Sydney

    - Croisement de George street et Park street, 18h, l'heure de pointe. Le feu "pietons" est rouge, Il y a au moins 50 personnes sur les 2 trottoirs qui se font face. Et la : 2 super heros. 2 gars qui faisant fi de tout le reste, alors que les voitures s'appretent a demarrer, traversent tres peinardement la rue. Ah, j'oublie de preciser, ils ont un super pouvoir : ils portent un uniforme de flic ;-)

    - Dans Hyde Park, des gros oiseaux au long bec tout recourbe... des ibis en pleine ville ! Je croyais que ca n'existait que sur les papyrus...

    - Toujours au rayon "oiseaux", sur Darlinghurst road, je mange tranquillement une escalope a la mangue, quand je suis reveillee de ma torpeur par un cri proprement effrayant. Je leve la tete, un volatile blanc, je pense une mouette (malade, et pas tres rieuse). Quand les cris viennent a se repeter, je chausse mes lunettes, et la... non !! des cacatoes ! Des cacaotes sauvages! Rien que pour ca, j'aime l'Australie.

    - A Potts Point, la flotte de l'Est. Des bateaux de guerre au milieu de la ville...

    - dans le meme quartier, des "menaces" placardees partout sur les immeubles, les parkings : "Offenders/ Trespassers will be prosecuted". Bouh, les vilains mots, le cote noir de la force.

    SDC11693.JPG- Old Vienna Coffee House dans le Queen Victoria Building. Comme c'est Old Vienna, il y a des reproductions de Klimt partout sur les murs, du mobilier en bois legerement arrondi, des Apdfel Strudel, et surtout l'element indispensable : des personnes agees qui a 15h soulevent avec delicatesse leur tasse de cafe.

    - les magasins ferment a 17 ou 18h. Les horaires de travail sont generalement les suivants : de 9h a 17h. La journee de travail se clot par une biere dans un pub. C'est decide, je veux vivre dans ce pays!

    - le gouvernement australien en pleine tourmente. L'un des ministres pressenti pour devenir Premier demissionne : l'effet consequent de celle qu'on imagine inconsequente bagatelle...

    - la plage a Ste-Adresse de Raoul Dufy, a la Art Gallery of NSW. Ou que l'on soit, on arrive toujours a retrouver un peu de chez soi.

    - le carrelage colore datant du 19e s des toilettes publiques du Queen Victoria Building. On dirait la cuisine de la Nouillere.

    Reconnaitre est un plaisir aussi futile qu'essentiel. Cela confirme notre existence et notre capacite a apprehender les choses et les etres.

    - la place naturelle d'un male australien est pres d'un barbecue. Vive les cotelettes !


    Demain depart de Sydney pour les Montagnes. J'ai mis quelques photos de Sydney la et la. Et mon appareil est a nouveau en panne...

     

  • Me diee ?

    Me diee ?
    Naa tooraweenah e walleninini
    Eereera ningadee.

    Menino kel la lee na eng hee,
    Manganino tillal wine gol by
    Go woy burrimily ten an gee.

    Ngairee dureewandi.

    **

    Qu'est-ce que c'est ?
    Je vois la maison des serpents et des pierres affreuses
    Je jette mon feu.

    Viens soleil brulant, hate-toi,
    Arrete la froide lune,
    Viens bonne etoile.

    Fais eclore toutes les fleurs de l'arbre.

    **

    euh... vous vous demandez ce que c'est ? C'est mon premier essai de poeme en langage aborigene :-)
    En fait, j'ai recopie quelques mots de glossaires etablis au 19e siecle reprenant le vocabulaire de plusieurs tribus. Donc personne ne pourrait jamais comprendre, mais je trouve ces mots plutot jolis mis comme ca les uns a la suite des autres.

    **

    J'ai recupere mon appareil photo hier soir... oops une belle depense imprevue!! avec un peu de chance des photos bientot, mais j'ai remarque que la definition n'etait pas tres bonne sur le blog. J'essaierai sur FB. 

    Bonne nuit !

  • First day down under

    Je me suis encore frottee les yeux. Chaque fois le meme cirque quand je me reveille apres une nuit chaotique. Je ne sais pas si on peut appeler ca une nuit d'ailleurs quand on va plus vite que le temps...

    Je suis arrivee a 6h a Sydney et le soleil brillait deja drolement. Ca y est, je suis la tete a l'envers de l'autre cote du monde. Et c'est l'hiver. Et il fait bien 20 degres dehors. J'ai pose mes affaires au Wake up sur Pitt street, face a la gare centrale. Premiere mission: trouver une solution pour mon appareil photo qui s'est enraye la veille a Bali. Mea culpa, un peu trop joue avec le sable. Vous imaginez un peu mon desespoir a me retrouver ainsi privee de mon appendice visuel. On m'indique la George street comme etant la rue ou je pourrai trouver un magasin specialise. Je me rends compte assez rapidement que sur George street on trouve a peu pres tout, c'est l'artere battante de la City. Tout, sauf pour l'instant mon bonheur.
    Du coup, je pousse jusqu'a la New South Wales Library que je visite; quel bonheur les bibliotheques! Celle-ci me donne particulierement envie de m'y asseoir sous l'immense verriere pour lire ou ecrire en silence. J'essaierai d'y revenir. Mon appareil ne cessant de crier SOS au fond de mon sac, je poursuis ma route, reviens sur George str et finis par voir une enseigne Kodak ou l'on me delivre un verdict clair:" votre appareil est mal en point"...je m'en etais doutee, merci!

    On me donne quand meme une adresse sur market street, ici on ne peut rien faire. J'arrive dans un batiment art nouveau. Au 1er etage, un salon de beaute rempli de femmes agees en train de se faire une mise en pli et a cote, dans un couloir vert, on dirait un hopital, une porte vitree: "Five Star Camera Repair". La clinique des numeriques malades ? Son proprietaire, un quinqua moustachu, vient constater les degats. Je lui fais part de l'urgence du cas: pour 30$, il veut bien jeter un oeil d'ici demain. Il me laisse un recu qu'il signe Reza, je lui demande a tout hasard s'il est iranien. Il me regarde surpris... trop balaise, pas vrai ? ;-) Du coup, on discute d'Hafez, il m'amenera un poeme quand je reviendrai.

    L'apres-midi, mes pas me conduisent au musee de la marine, je n'aurai pas imagine meilleur depart dans ce periple australien. Comment la mer a forge le continent par migrations successives, comment l'ocean est devenu une composante essentielle de l'identite australienne "as swimmers, surfers, rowers, sailors or voyagers". Quand je sors, la faim me tiraille. Il est 17h, je vais m'asseoir au cafe Baia, sous le pyrmont bridge, sur la Cockle Bay, face au soleil. Je commande un verre de Chiraz. Ah divin parfum! Cela faisait 3 semaines que je n'avais pas bu une goutte de vin. Time to catch up!
    Je discute avec un couple, elle, sydneysider, lui neo-zelandais. Il n'a pas de travail en ce moment, donc il se balade. So do I. Il a cette remarque amusante :"Le travail, c'est vraiment surestime!" Je vous laisse sur cette reflexion :-)
    De mon cote, j'ai fini la soiree au cine devant Inglourious Basterds. Evidemment excessif, mais bien marrant. Par contre, pourquoi les acteurs francais sonnent-ils si peu naturels?

  • Bali, c'est fini

    Je ne peux m'empecher de clore ce chapitre par des inventaires...

    * Ce qui m'a franchement enervee :

    > les arnaques a Kuta, a Uluwatu, a Besakih (ne jamais prendre de guide local!!)

    * Ce qui m'a contrariee :

    > le depart de Laurette a cause d'un chien enerve. De maniere generale, les chiens qui grognent et aboient dans les petits villages, quelle plaie ! On marche tranquillement et en 5 minutes, on frole l'arret cardiaque !

    SDC10606.JPG

    > les decharges dans les villages ou viennent se nourrir poulets et veaux, et au sommet du Lempuyang, les macaques. Le developpement durable reste un souci de riches.

    > trop de chants du coq tue le plaisir du chant du coq !

    > les propositions de services soi-disant desinteresses qui n'ont d'autre but que de vous faire payer le prix fort

    > l'insistance de certains a vouloir vous "sponsoriser" pour l'achat d'un terrain. This is your land for christ's sake!

    > comment juger de la sincerite des relations humaines quand les desequilibres de revenus sont tels que l'un est toujours envieux de l'autre ? Quand l'un finit toujours par jouer de la corde miserabiliste pour atteindre la pitie de l'autre (je sais, la question est innocente)


    * Ce qui m'a surprise :

    > les combats de coqs et la passion du jeu, meme (surtout?) quand on n'a pas un rond

    > la production du Louwak coffee : 1500$ le kilo pour un grain ingere puis expulse par les voies naturelles du louwak. Le gout incomparable du grain fermente dans l'estomac d'autrui...

    * Ce qui m'a fait sourire :

    > des slogans sur des affiches ou des enseignes dans les rues :

    # pour des bars, "Coldest beer in town!" : c'est un argument qui fait venir le chaland, ca ? Doit dater de l'ere pre-frigo...

    # pour des hotels, "absolute beachfront" ou "absolute on the beach" : jusqu'a present, ma seule reference en matiere d'absolute, c'etait...la vodka !

    > les bebes balinais avec des bonnets en laine sur la tete... il ne fait pourtant pas si froid

    SDC10505.JPG> les pecheurs avec un casque de moto sur la tete (bon contre les insolations et le vol!)

    > les demandes en mariage. A Amed, je n'ai plus compte le nombre de personnes qui m'ont demande si j'avais l'intention de revemir m'installer et epouser un gars du cru. Des demandes en mariage "personnelles", on m'en a fait trois (en moyenne, au bout d'une heure de conversation; la plus rapide au bout de 2 minutes 30! J'ai decline).

    > les Balinais bad boys, cheveux longs ou rasta (ici Bob Marley est un quasi-dieu), grosses lunettes noires, tatouages, redevenant pour les ceremonies des gentils garcons en sarong

    > le gout immodere des jeunes pour le Metal (qui rivalise avec le reggae)



    * Ce qui m'a eblouie :

    SDC11348.JPG







    > la lumiere (ca alors !). Qu'elle soit rasante ou au zenith, sur des paysages qui vous otent la parole, parce qu'ils sont intenses (falaises d'Uluwatu, vagues de Padang-Padang, Gunung Agung devoile, massif, leger, imperial...), parce qu'ils sont sacres (pourquoi faire des temples? les rizieres sont a elles seules un hymne divin; et tout de meme quelques pura qui suscitent la ferveur et la joie : gunung kawi, tirta empul et le presque inconnu Panateran Agung sur le Mont Lempuyang, une splendeur non pervertie face a la montagne des montagnes), parce qu'ils sont sous-marins (vous ne cessez de buler et de montrer du doigt, rarement les couleurs ont ete aussi vives, la nature aussi inventive!)


    * Ce qui m'a ravie :

    > les cours de surf, on s'est vraiment bien marre, non Laure ?

    > les petites routes a travers les villages : beau tout simplement

    > les saveurs, les sons, les odeurs, tout en vrac : du piment qui dechire au satay qui adoucit, des legumes au lait de coco aux brochettes de porc sur charbons ardents, le riz parfume, les crapauds aux chants iconoclastes, les grillons, les tsss, les psss, les chants d'enfants, les musiques sur bambou, les psalmodies des cremations, le bruit fracassant des vagues du sud, le clou de girofle dont je n'arrive toujours pas a determiner si son parfum est poivre ou douceatre, l'encens des offrandes...

    > les rencontres...avec :

    SDC10585.JPG# des gens fiers de nous faire partager un savoir, une aventure : Kadek, le graveur sur feuille de palmes, Christian l'architecte francais devenu australien-balinais-nigerian, ce jeune homme dans un village qui nous fit visiter spontanement son temple familial, Thierry l'ex-editeur parisien qui s'est "reconcilie avec son passe" et installe a Ubud.

    # des petits gars tres Casanova mais parfaitement charmants : Frankie et Bonie, les instructeurs de surf; Wayan, au Mont Batur; Agus, mon guide a Munduk; Mutri, ca snorquelle grave a Amed

    # tous les inconnus -beaucoup d'enfants et de femmes tenant des warungs sur le bord de la route- dont le visage s'illumine d'un vrai sourire juste pour vous dire "hallo!"

    > nos discussions et nos eclats de rire avec Laure
    > la nuit elegante :

    # le chemin des cretes a Ubud, en pleine nuit noire, a la seule lueur d'une lampe frontale et des points de lumiere des hotels de luxe de l'autre cote de la gorge

    # s'asseoir sur le sable noir d'Amed, une fois le soleil sombre. Regarder sous l'eclat blanc de la lune la silhouette endormie du Agung qui laisse l'illusion d'un geant fou assagi. Se laisser bercer mais pas trop longtemps. Voir une etoile filante prendre sans tarder la direction de la mer. Faire oh !

     

    Now, let's go Down Under...

     

  • Speciale dedicace CNCE

    SDC11420.JPG

    Un petit clin d'oeil aux Ecureuils !

    Soit dit en passant, celui-la est un tres vilain specimen, car il derobe les offrandes destinees aux divinites. De la a dire que l'Ecureuil se prend pour un dieu... ;-)