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Chili, arc-en-ciel, désert étoilé

  • La tres rocambolesque aventure de Norbert

    cComme vous le savez tous, par un facheux mercredi matin, j'oubliai Norbert sur le lit de notre hotel a Talca. La couverture etait aussi rouge que sa casquette et je perdis a ce jeu de camouflage mon compagnon prefere. Il ne me fallut que 15 a 20 minutes apres notre depart de l'hotel pour realiser le dramatique oubli, mais deja le bus pour Valparaiso nous tendait les bras signifiant de maniere irrevocable un au-revoir a Norbert.

    J'abandonnai donc mon "perrito" dans cette bourgade provinciale quelque peu ennuyeuse, capitale de la region VII. L'abandon devait etre provisoire car on ne laisse pas ainsi choir sa mascotte de voyage, non ? Arrivees a Valparaiso quelques heures plus tard, Daphne et moi nous mimes en quete d'un telephone public afin d'avertir au plus vite l'hotel del Puente et s'assurer par la-meme que Norbert ne connaitrait pas le meme sort que mes lunettes : oubliees puis derobees!

    Je mis toute la conviction possible dans les tremollos de ma voix pour ne pas laisser de doute sur le serieux de mon attachement a cette petite peluche canine, et on finit par me confirmer que le perrito avait bien ete retrouve et se tenait a ma disposition... Il fallut ensuite parler au directeur de l'hotel pour lui expliquer la difficile situation (norbert a Talca, moi a Valpo!). Il accepta alors de deposer Norbert a la premiere du lendemain -jeudi- au Correo Chile, contre la modique somme de de 6400 pesos a virer sur son compte courant (le montant de l'envoi me dit-il).

    Le coeur plus leger, Daphne et moi pouvions partir a la decouverte de Valparaiso. Nous savions que le colis risquait d'arriver le vendredi mais nous avions decide de se consacrer ce jour-la a l'ascension du Cerro Campana. Nous reportames donc au samedi la recuperation de Norbert.
    Le jour dit, levees bon pied, bon oeil, nous verifiames d'abord aupres de la reception que le courrier n'etait pas passe, mais on nous indiqua qu'il etait plus simple de se rendre directement au bureau de poste. Nous demandames ensuite et obtinmes la confirmation que la succursale etait bien ouverte le samedi. C'est ainsi que nous nous dirigeames le coeur en joie vers le Correo. Et la, catastrophe ! stupefaction ! Arrivees devant, il ne nous resta qu'a constater que la Poste etait fermee! Nous jetames alors un coup d'oeil alentour pour decouvrir que quasi tous les magasins et bureaux etaient fermes...Renseignement pris aupres d'un epicier, il apparut que le 31 octobre etait un jour ferie... et ce pour la premiere fois au Chili (jour de l'eglise protestante et evangelique, loi promulguee par Bachelet fin 2008)! Quelle veine...

    J'appelai alors le directeur de l'hotel pour le prevenir que le virement n'etait pas encore fait et que par ailleurs, j'allais me retrouver les bras ballants. En effet le dimanche nous devions partir pour le Nord compromettant de maniere tres serieuse le sauvetage de mon compagnon. Et que m'apprit là le siñor de l'hotel ? Qu'il avait envoye la Bete en poste restante et qu'il avait un numero de reference a me communiquer. Et pourquoi il ne m'avait pas appelee avant pour me donner ces infos, on se le demande, puisqu'il avait insiste pour avoir les coordonnees de l'hotel a Valpo...

    Nous quittames donc Valparaiso le dimanche, en laissant une nouvelle fois Norbert derriere nous. Pauvre petit Norbert enferne dans une boite noire, lui qui avait pris l'habitude des grands espaces! J'etais prete a renoncer mais Daphne me convainquit de poursuivre nos efforts pour ne pas faire de Norbert un orphelin de mere! C'etait reparti pour un tour!

    Des qu'il nous fut possible de trouver un telephone a La Serena, nous appelames le courrier. Je demandai s'il etait possible de faire suivre le colis a San Pedro de Atacama, notre etape suivante. Premier obstacle : pas de succursale de la Poste a San Pedro. Deuxieme obstacle : la procedure... les transferts de ville en ville ne semblaient pas chose courante. Et finalement apres d'interminables minutes d'attente, le verdict tomba. On pouvait m'envoyer Norbert a Calama, ville ou se situait le bureau le plus proche. Proposition acceptee! Il s'avera ensuite que Calama etait quand meme a 106 km de San Pedro, ce qui impliquait donc qu'une journee entiere devrait etre consacree la recuperation du Bebert!

    Voici qu'arrive aujourd'hui, le jour fatidique. Je prends un bus a 10h30, arrivee prevue a 12h a Calama. J'ai un retour pour San Pedro a 13h. Daphne m'attendra dans l'oasis du desert. A 12h10, je saute dans un taxi. 5 minutes plus tard, je suis au bureau de la Poste. Je donne le numero de reference et mon passeport, et quelque 45 secondes plus tard, arrive bien emballé dans un paquet d'Alfajores au dulce de Leche, NORBERT !!!

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    Mon petit chien a ainsi parcouru en 8 jours pres de 2000 kms avec la poste chilienne, quelle aventure!
    Merci a Daphne pour son extraordinaire implication dans le sauvetage de Norbert!!

  • Encore décoiffées...

    Quelques photos, Daphne et moi n'en revenions pas tellement c'etait beau... Route de la Serena à San Pedro de Atacama

     

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  • Un autre paradis

    SDC11396.JPG Dans la ville aux 45 collines, nous avons pose quelques jours nos valises pour regarder les bateaux partir, les ascenseurs monter, les escaliers descendre, et les rues se tortiller. Ah Valparaiso... la ville ondule et se prelasse lascivement au fond de sa baie; les maisons sont comme des feux d'artifice, vertes, jaunes, roses, bleues et si elles sont blanches, les graffitis les egayent. Le temps passe plus lentement ici pourtant les yeux sont constamment en alerte, mais c'est l'air de la baie qui les apaise. C'est le temps des odes : aux oignons, a l'amour, au bouillon de congre, au jour heureux, a l'artichaud...Est-ce la ville qui rend les gens genereux ? Ce serait joli un monde ou nous aurions tous un voisin comme Pablo Neruda.

    Il faut aussi savoir quitter les villes envoutantes pour que ne se rompe pas le charme, alors nous prenons une pause et partons vers d'autres hauteurs frequentees un jour par Darwin : une journee au Cerro Campana pour se griser d'air pur et de verdure.

    SDC11451.JPGNous avons grimpe au milieu des bosquets, nous avons souffert dans la rocaille et en plein cagnard, nous avons vu peu a peu les montagnes s'approfondir et les lignes de relief se former, nous avons croise des cactus et entendu les chants des rapaces toujours plus pres, et au sommet, 7 kilometres et un denivele de 1500 metres plus tard, nous avons decouvert devant nos yeux enchantes la Cordillere et l'Aconcagua comme un roi dominant sa Cour. Face a la Montagne magique, nous nous sommes assises. Apres avoir pense a mediter, nous avons prefere simplement boire et manger :-) SDC11506.JPG

     

    Revenues a Valpo, nous avons pris 2 jours pour nous consacrer au Poete (Neruda) : une journee pour visiter sa maison a Isla Negra et une dernier belle balade au sommet de Valparaiso, avant de decouvrir la Sebastiana. Je me permets un tout petit conseil de lecture, amis lecteurs ! En dehors de sa tres belle, emouvante, drole et parfois tres engagee poesie, Neruda a ecrit de magnifiques memoires : "J'avoue que j'ai vecu". C'est une sublime confession.

     

  • Moi et Jaime...

    Non, je ne peux pas resister au plaisir d'ecrire sur un sujet qui vous passionne tous... vous voulez savoir qui est Jaime ? Ma nouvelle rencontre en date. Il habite a Viña del Mar, la banlieue chic de Valpo... et a pour profession sympathique celle du chirurgien dentiste... Et pourquoi je le vois ? Non seulement parce qu'il est fort agreable mais surtout parce que ma bouche etait pour le moins sensible ces derniers temps. Je le sais, la vie de mes dents vous interesse!! Figurez-vous que j'ai appris hier que j'etais attente d'une GUN: gingivite ulcéro-nécrotique. Ca en jette, non? Et je vous promets que je me lave les dents !!

    Wikipedia dit que : "Les facteurs favorisants sont l'accumulation de plaque dentaire, le tabagisme, le stress psychologique, la malnutrition et l'immunodépression sévère". Je savais que ca vous ferait plaisir de lire ca ;-)

    Sinon, tout va bien !! (ah oui aussi, j'ai oublie Norbert il y a 2 jours dans notre hotel a Talca; je suppose que ca vient de la, le stress psychologique et l'immunodepression severe!).

    Je pars, Jaime m'attend!!

     

     

     

  • Du soleil a Chiloe

    Ce titre est une figure de style proche de l'oxymore. J'aurais aussi pu dire "du soleil a Pucon" du nom de notre precedente etape. Fatiguees des temperatures clementes de Santiago et desireuses de porter notre combi integrale hiver, Daphne et moi avons pris la route du Sud il y a maintenant 4 jours. Ah doux bonheur!

    Arriver dans un Pucon detrempe ou les rues ressemblent par endroit a des lacs, admirer le savant ballet des nuages multicolores (gris clair, blanc, gris fonce, noir et "a veces" dore ou gris bleute!), prendre son courage a deux mains et sortir pendant l'eclaircie (duree approximative : 2 min 30) pour decouvrir le lac (le vrai) qui borde cette station huppee, en chemin faire la connaissance de Punco, le chien, un charmant berger allemand abandonne (comme tant de chiens au Chili) qui devient vite notre fidele compagnon, affronter avec vaillance le froid glacial qui regne.

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    Cette errance affriolante nous donne bientot envie d'un peu de chaleur... 2h dans des sources chaudes ou la pluie s'invite parfois et nous voila requinquees! Nous pataugeons suavement et n'hesitons pas a sortir en petite tenue pour aller de bassin en bassin. Un poete present aurait pu dire de notre course allegre sur les pierres et gravillons, qu'elle ressemblait a l'elan gracieux de la poule prete a s'envoler.

    L'experience puconienne est interessante et aussi magnifiques que puissent etre les parcs nationaux de la region, nous decidons d'aller encore plus loin dans cette quete du froid, venteux, pluvieux... Precisons que nous n'avons jamais vu le volcan Villarica sortir de sa brume (c'est l'une des vues les plus celebres de Pucon). Nous partons donc pour l'ile de Chiloe encore plus au sud, au bord de la Patagonie chilienne.

    Apres 10h de bus et une traversee en ferry, le verdict est implacable! Chiloe est l'ile des arcs-en-ciel, des collines verdoyantes (si vertes), des genets a perte de vue, des maisons en bois aux cheminees fumantes...! Formidable donc, il y a aussi de la pluie a Chiloe !!

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    Notre hospedaje a Castro, la capitale de l'ile, nous donne l'illusion d'un cocon chaleureux (mais cette idee nous deplait d'emblee :-) Heureusement, la premiere nuit arrive et meme recroquevillees sous 15 couvertures, il n'y a pas de chaud qui tienne. Quasiment toutes les maisons ici sont chauffees au bois et Daphne ne veut pas se lever au milieu de la nuit pour aller assouvir la faim du poele collectif, vilaine !!

    Et lorsque le jour se leve, etrangement, le titre de cette note devient realite... il y a du soleil a Chiloe! Et bien etrangement aussi, figurez-vous qu'on s'y habitue et que cela nous fait presque plaisir... Nous nous embarquons pour une viree sur la petite ile de Quinchao, en compagnie d'Adrienne et Cecilia, une Hongroise et une Portuguaise toutes deux francophones. Une balade au sec, cela faisait si longtemps; nous nous arretons a midi dans un petit resto local ou l'on fait la connaissance d'Alejandro et Rodrigo, qui y vont fort sur l'Escudo, mais avec qui on rigole bien ! Apres le dejeuner, nous partons voir la belle eglise en bois (caracteristique de Chiloe) et d'un point de vue en hauteur, nous voyons meme la Cordillere!

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    Nous profitons.... et ca, c'est un euphemisme !

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    PS: nous sommes parties hier soir vers Talca. Larguees a 7h du matin au bord d'une autoroute... Reveillees 3 minutes avant l'arret... Dans la precipitation, j'oublie mes lunettes de vue. Eh bien croyez le ou non, lorsque j'appelle les objets perdus de la compagnie en question, ils me disent que rien n'a ete retrouve dans le bus... qu'est-ce qu'on s'allege dans ce pays....

    PS2: j'ai telecharge pas mal de photos de ce periple dans l'album Chili, allez voir!