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New York, l'irrésistible attraction

  • (145) Days of summer

    Aéroport de New York, JFK
    2 janvier 2010

    Voilà, c’est fini. A 6h du matin, alors que la neige tombait sur New York, dans le taxi et dans la nuit, j’ai vu le skyline de Manhattan s’éloigner tandis que je me rapprochais de JFK. Dans 12h, décalage horaire compris, la boucle sera bouclée, je poserai le pied en terre européenne. Londres-Londres. Il ne me restera qu’un saut de puce jusque chez moi (je pourrais vivre à l’autre bout du monde, je saurais toujours précisément où sont mes racines, on les emmène toujours en soi).


    576.JPGNew York pour clore a été enivrante au propre comme au figuré, malgré le froid glaçant comme un soir dans les néons éblouissants de Times Square où nous avons marché à -20°. Finir l’année et le voyage avec des amies. Le réveillon joyeusement cosmopolite a été une réussite, Chine, France, Inde, Finlande, Colombie, Etats-Unis… un doux mélange, un condensé de tour du monde, et la preuve qu’on peut faire le tour du monde dans son salon !

     

    559.JPGA NYC, encore quelques plaisirs glanés, l’aller-retour sur le ferry de Staten Island, une nouvelle traversée du Brooklyn Bridge, combien de conversations animées dans des lieux "so american", so newyorker, du café de Williamsburg au Roi de l’esturgeon, en passant par les coins et recoins du Lower East Side. Mention spéciale à mon dernier dîner avec Mymy au Keens, steakhouse since 1885 (pas tout jeune le steak!). Un air de prohibition partagé avec une personne que j’aime beaucoup. Sous les yeux d’une côte de bœuf effarouchée et d’un onglet réjoui, nous avons porté un toast à 2010. L’année sera belle ou ne sera pas (passera aux oubliettes).magazin de photo 635.JPG

     

     

     

     



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    Aéroport de Londres, Heathrow
    3 janvier 2010

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    En traversant l’Atlantique hier, j’ai regardé les nuages par le hublot et la nuit arriver trop vite pour mon organisme. J’ai encore pensé, c’est vrai que le ciel est un des plus beaux endroits du monde, et me suis rappelé cette rencontre dans un bus du Chili avec John, l’américain quadragénaire, ancien commando et voyageur depuis… 14 ans !!! Lorsque Daphné lui a demandé quelle était la plus belle chose qu’il ait vue au cours de ses pérégrinations, il nous a répondu : "Une nuit [dans le désert?], un incroyable ciel étoilé". Et c’est une chance de savoir que parfois, il suffit de sortir de chez soi et juste lever les yeux pour réaliser un voyage au long cours.

    Le voyage ne résout pas les incertitudes. Il trace d’autres pistes. Il ne faut jamais cesser les explorations.

  • New York, de la 5e Avenue au Brooklyn Bridge, en passant par 5 Pointz


    Je ne me lasserai jamais de New York, son architecture, ses parcs, ses bars et restos, sa vie incomparable.

    Retrouvez dans l'album photo Lovely City toutes mes photos de la 5e avenue, de l'Empire State Building, du Rockfeller Center, de l'Iron building, de Central Park sous la neige, du plus méconnu Prospect Park, du 5 Pointz dans le Queens, de l'inévitable Brooklyn Bridge, et tant d'autres encore !

    New York Night and Day !

  • Un conte de Noel

    Le chat persan sur un tapis en leopard

    Ronronner est un luxe si precieux, pense bien fort le tuyau de chauffage, avant de s'emberlificoter dans un virage ardu et de cracher une fumee indue juste la dans mon visage rougi. La fumee sort par l'oreille gauche (entree par le nez), juste le temps d'un nettoyage de cerveau, du coup tout est propre et bien lave: les vaisseaux, les idees, la memoire, recurres. Un champ de neige immacule, avec les cheveux qui viennent y plonger leurs racines, foret inouie, doux branchages qui se balancent. Dans la cornee petrifiee, un oignon en spirale et c'est un defaut car on n'a jamais vu d'oignon en spirale, pourtant celui-la tourne tant et si bien qu'il remonte sur la pupille soudain rose. La porte se ferme.

    Combien de fois par jour vois-je midi a ma porte ? Trop. Trop car je ne profite pas de 15h, ni de 20h ou minuit. Je vais me decider a voir midi a d'autres portes et decouvrir d'autres heures sur mon propre seuil.

    Aujourd'hui je sors le chat sans lui mettre de laisse mais du velours sous ses coussinets. Je n'oublie pas ma main de fer, celle de l'hiver quand il y a des reves a forger, car indubitablement la main de fer manie mieux l'enclume et le marteau, question de familiarite. Comme le chat souvent me griffe, je dois negocier avec le pharmacien du coin l'achat de momies (il me donne leurs bandages), c'est un business difficile car il faut d'abord les voler dans les musees, heureusement mon pharmacien prend des cours de karate, ca lui permet d'eviter les balles.

    Ah mais tiens, je vois soudain dans la rue que c'est Noel. Les semaphores ont ete remplaces par des sapins et des policiers en pere noel changent regulierement les couleurs des boules. C'est joli! Je pars vite acheter a la boucherie une peau de leopard que je fais emballer dans un papier de recuperation (une feuille d'impot je crois), voila qui fera pour mon chat une belle surprise.

    Au retour comme convenu, je vais voir midi a d'autres portes, des voisins, des amis; pour Noel on s'offre des bises dans des gros paquets, un meme m'offre un lapin fluorescent qui fait boite a musique si on caresse son nez. Avec tout ca, j'ai oublie de forger. Au signal, mon chat m'apporte l'enclume, d'ordinaire il la porte sur son dos, mais aujourd'hui il a trouve une telecommande qui fonctionne meme de pres (il repart ensuite s'allonger sur le tapis en leopard. Il adore).

    Je prends une pate a tarte, une danseuse en platre, des perles de verre, un couteau suisse (mais j'enleve le tire-bouchon), un air de Gershwin, un bandage d'avance et un portrait de Leonard de Vinci. En 3 coups de marteau sur l'enclume, c'est fait: des reves tellement chouettes que j'aimerais les garder, mais non, a mon plafond, il y a des marguerites car il ne faut jamais attendre et toujours donner.

    Joyeux Noel :-)

    IL, Yaffa Cafe, 13h30, St Marks Place, NYC

     

     

     

     

     

  • I had a dream

    Je vendrais mon ame pour posseder un nuage moelleux au-dessus de New York. Je pourrais voir d'en haut le ballet incessant des taxis jaunes, comme des boutons d'or montes sur des roulettes. Et quand le soleil se reflete dans Central Park sur le Reservoir et les lacs a m'aveugler mais qu'importe, et glisser ensuite le long de l'Hudson vers le Sud puis remonter l'East River. Je descendrais parfois d'altitude pour froler les buildings et regarder les details que de soucieux architectes ont place tout en haut a une centaine de metres du sol, juste pour des comme moi, des voyageurs de nuage, des nuageurs... Pour rire, je viendrais transpercer mon nuage a la fleche du Chrysler, a l'antenne de l'Empire State, il pleuvra juste quelques gouttes sur 6 passants incredules. La nuit au-dessus de Broadway, je m'arreterais des heures fixant le scintillement irreel des panneaux publicitaires, ah Times square, je suis sure qu'en tendant l'oreille, je capterais quelques notes de musicals. Cacophonie envoutante, hypnotisee, j'entendrais aussi tous les rires des passants et le crepitement des appareils photos. J'aurais la meilleure place les soirs de tempete de neige et j'aurais le droit de me joindre au choeur, cracher a mon tour un grand souffle blanc pour faire croire que la ville est immaculee. Je regarderais la ville, je regarderais les ponts, les arbres, j'ecouterais remontant dans l'air chaud des airs sacres, des sacres airs de jazz, des conversations animees, des brouhahas, parfois des insultes, nulle ville n'est parfaitement civilisee, j'entendrais aussi des mots tendres, et je verrais un bouillonnement d'idees en fusion, la ville qui tend ses pensees vers le ciel. Je serais au-dessus de la melee, mais je crois qu'in fine, j'aimerais m'y meler.