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sydney

  • 21 septembre, 2 x

    Je crois que c'est la premiere fois de ma vie que je vis deux fois le meme jour. L'idee qu'on puisse rattrapper le temps continue de me perturber!

    Le 1er 21 septembre 2009 de ma vie, je me suis levee a 5h pour faire une derniere balade dans Sydney a l'aube puis j'ai pris la direction de l'aeroport. A 11h, je m'envolai avec Qantas pour un vol de 13h vers l'Argentine; je profitai de ce trajet pour enfin ouvrir mon guide de l'Amerique du Sud, afin d'avoir une idee plus precise sur mon periple. J'en retins surtout les multiples mises en garde sur les questions de securite et me dis que presente ainsi le continent n'etait guere rassurant. Mais ce n'est qu'un bienveillant avertissement; promis, ma vigilance sera aigue. Pour le reste du temps, vous serez ravis de savoir que j'ai vu 3 films (17 again, il est pas mal ce petit Zac; Australia, pas mal non plus, le Hugh; et State of Play pour relever le niveau, parce que ca faisait vraiment trop midinette les films precedents ;-)

    Je suis arrivee a Buenos Aires a 10h10. Le 21 septembre donc. J'ai commence ce deuxieme 21 septembre 2009 par une douche. Ca se fait, non? En arrivant en taxi depuis l'aeroport, je me suis juste dit, quelle ville gigantesque... et chaotique. Les banlieues par lesquelles on accede a la ville sont loin loin de respirer la richesse, pas mal de barres un peu sinistres, des petites maisons entassees facon bidonville, des grues un peu partout, alors qu'en arrivant sur l'aeroport, peut-etre quelque 2-3 minutes avant d'atterrir nous avons survole une zone residentielle ou toutes les maisons etaient equipees de maginifiques piscines. Le taxi m'a deposee a 100m de mon  auberge, car je suis dans une rue pietonne. Je n'avais pas du tout realise en reservant, mais je suis sur la rue commercante principale du centre de Buenos Aires: calle Florida.

    Il fait un temps exquis, au pied de l'auberge de jeunesse, un groupe joue du tango electronique et je pars illico pour mon premier cours d'espagnol a 13h. Je ne sais pas bien comment je reussis a rester eveillee mais je suis de maniere tres attentive tout ce que raconte Alejandro. A 15h30 nous arretons, je me promene un peu dans les rues commercantes, m'arrete dans un bistro tout plein de nostalgie (le bistro!) et lorsque je paie l'addition, le serveur m'offre un oeillet... C'est le 1er jour du printemps ! Les rues sont en fete, apparemment le jour est ferie pour certains, des fleurs se vendent a tous les coins de rue: instaurons le meme esprit le 21 mars! Pour ce que j'en vois pour l'instant, Buenos Aires me semble bouillonnante, heterogene...et relativement sure! Et puis, les hommes dans des costumes semblant tailles sur mesure et avec des chaussures sans aucun doute italiennes sont d'une tres rare elegance. Mon oeil gauche s'ecarquille (le droit dort).

    En revenant a ma chambre, je fais la connaissance de ma "coloc", une Francaise; on finit la soiree ensemble autour d'une glace. Il est 23h, mon deuxieme 21 septembre 2009  s'acheve et je m'ecroule chez Morphee.

  • Ames sensibles s'abstenir :-)

    Me voila de retour a Sydney. Je suis Marieke et Rien qui ont reserve au backpacker Pink House. En plein coeur de Kings Cross, le Red district de Sydney, cette auberge de jeunesse ressemble a une maison bleue accrochee a la colline. Dans la piece commune, on se rassemble autour de la guitare, sur la terrasse autour d'une biere et d'un BBQ. On ne peut pas s'attendre a ce que les chambres soient propres ni les draps qu'on nous fournit, entre taches et trous, on se demande le preferable.
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    Je dors dans la chambre de Miranda, la proprietaire des lieux, il y a en tout 6 lits, dont l'un d'eux sert de "depotoir", 2 teles, un bureau, un frigo, un grand miroir, un petit lavabo, quelques casiers verouilles, des vetements suspendus, etales ou en bouchon, un balcon avec un sofa tout defonce, un cendrier plein de megots, beaucoup de cadavres de canettes ou encore en vie, un lapin dans sa cage avec un cochon d'Inde.

    Miranda a une bouteille de vin et une boite de goon au pied de son lit, pas mal de boites de bonbons aussi, beaucoup de produits de beaute en vrac, ils ont peu coule partout, et quelque part au-dessus de tout ca, un poster pour celebrer la marijuana. Miranda vit dans la chambre depuis 7 ans.

    Elle nous dit que le lapin essaie souvent de violer le cochon d'Inde; les separer quelque temps et tout revient dans l'ordre. Dans le couloir, nous croisons une souris qui a l'air de se plaire ici. Sur son bras, Miranda a quelques dessins obscenes traces a la va-vite au stylo-bic et une affirmation douteuse "I'm a donkey". Un type de l'auberge s'est amuse tout a l'heure et Miranda n'est pas pressee d'enlever ces tatouages innocents.

    Toute la nuit, des va et vient dans la chambre, Steve from Manchester-nice to meet you, des etats d'ebriete legers ou avances, des snifs sur la terrasse, on ne va quand meme pas dormir.

  • First day down under

    Je me suis encore frottee les yeux. Chaque fois le meme cirque quand je me reveille apres une nuit chaotique. Je ne sais pas si on peut appeler ca une nuit d'ailleurs quand on va plus vite que le temps...

    Je suis arrivee a 6h a Sydney et le soleil brillait deja drolement. Ca y est, je suis la tete a l'envers de l'autre cote du monde. Et c'est l'hiver. Et il fait bien 20 degres dehors. J'ai pose mes affaires au Wake up sur Pitt street, face a la gare centrale. Premiere mission: trouver une solution pour mon appareil photo qui s'est enraye la veille a Bali. Mea culpa, un peu trop joue avec le sable. Vous imaginez un peu mon desespoir a me retrouver ainsi privee de mon appendice visuel. On m'indique la George street comme etant la rue ou je pourrai trouver un magasin specialise. Je me rends compte assez rapidement que sur George street on trouve a peu pres tout, c'est l'artere battante de la City. Tout, sauf pour l'instant mon bonheur.
    Du coup, je pousse jusqu'a la New South Wales Library que je visite; quel bonheur les bibliotheques! Celle-ci me donne particulierement envie de m'y asseoir sous l'immense verriere pour lire ou ecrire en silence. J'essaierai d'y revenir. Mon appareil ne cessant de crier SOS au fond de mon sac, je poursuis ma route, reviens sur George str et finis par voir une enseigne Kodak ou l'on me delivre un verdict clair:" votre appareil est mal en point"...je m'en etais doutee, merci!

    On me donne quand meme une adresse sur market street, ici on ne peut rien faire. J'arrive dans un batiment art nouveau. Au 1er etage, un salon de beaute rempli de femmes agees en train de se faire une mise en pli et a cote, dans un couloir vert, on dirait un hopital, une porte vitree: "Five Star Camera Repair". La clinique des numeriques malades ? Son proprietaire, un quinqua moustachu, vient constater les degats. Je lui fais part de l'urgence du cas: pour 30$, il veut bien jeter un oeil d'ici demain. Il me laisse un recu qu'il signe Reza, je lui demande a tout hasard s'il est iranien. Il me regarde surpris... trop balaise, pas vrai ? ;-) Du coup, on discute d'Hafez, il m'amenera un poeme quand je reviendrai.

    L'apres-midi, mes pas me conduisent au musee de la marine, je n'aurai pas imagine meilleur depart dans ce periple australien. Comment la mer a forge le continent par migrations successives, comment l'ocean est devenu une composante essentielle de l'identite australienne "as swimmers, surfers, rowers, sailors or voyagers". Quand je sors, la faim me tiraille. Il est 17h, je vais m'asseoir au cafe Baia, sous le pyrmont bridge, sur la Cockle Bay, face au soleil. Je commande un verre de Chiraz. Ah divin parfum! Cela faisait 3 semaines que je n'avais pas bu une goutte de vin. Time to catch up!
    Je discute avec un couple, elle, sydneysider, lui neo-zelandais. Il n'a pas de travail en ce moment, donc il se balade. So do I. Il a cette remarque amusante :"Le travail, c'est vraiment surestime!" Je vous laisse sur cette reflexion :-)
    De mon cote, j'ai fini la soiree au cine devant Inglourious Basterds. Evidemment excessif, mais bien marrant. Par contre, pourquoi les acteurs francais sonnent-ils si peu naturels?