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ubud

  • Bali, c'est fini

    Je ne peux m'empecher de clore ce chapitre par des inventaires...

    * Ce qui m'a franchement enervee :

    > les arnaques a Kuta, a Uluwatu, a Besakih (ne jamais prendre de guide local!!)

    * Ce qui m'a contrariee :

    > le depart de Laurette a cause d'un chien enerve. De maniere generale, les chiens qui grognent et aboient dans les petits villages, quelle plaie ! On marche tranquillement et en 5 minutes, on frole l'arret cardiaque !

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    > les decharges dans les villages ou viennent se nourrir poulets et veaux, et au sommet du Lempuyang, les macaques. Le developpement durable reste un souci de riches.

    > trop de chants du coq tue le plaisir du chant du coq !

    > les propositions de services soi-disant desinteresses qui n'ont d'autre but que de vous faire payer le prix fort

    > l'insistance de certains a vouloir vous "sponsoriser" pour l'achat d'un terrain. This is your land for christ's sake!

    > comment juger de la sincerite des relations humaines quand les desequilibres de revenus sont tels que l'un est toujours envieux de l'autre ? Quand l'un finit toujours par jouer de la corde miserabiliste pour atteindre la pitie de l'autre (je sais, la question est innocente)


    * Ce qui m'a surprise :

    > les combats de coqs et la passion du jeu, meme (surtout?) quand on n'a pas un rond

    > la production du Louwak coffee : 1500$ le kilo pour un grain ingere puis expulse par les voies naturelles du louwak. Le gout incomparable du grain fermente dans l'estomac d'autrui...

    * Ce qui m'a fait sourire :

    > des slogans sur des affiches ou des enseignes dans les rues :

    # pour des bars, "Coldest beer in town!" : c'est un argument qui fait venir le chaland, ca ? Doit dater de l'ere pre-frigo...

    # pour des hotels, "absolute beachfront" ou "absolute on the beach" : jusqu'a present, ma seule reference en matiere d'absolute, c'etait...la vodka !

    > les bebes balinais avec des bonnets en laine sur la tete... il ne fait pourtant pas si froid

    SDC10505.JPG> les pecheurs avec un casque de moto sur la tete (bon contre les insolations et le vol!)

    > les demandes en mariage. A Amed, je n'ai plus compte le nombre de personnes qui m'ont demande si j'avais l'intention de revemir m'installer et epouser un gars du cru. Des demandes en mariage "personnelles", on m'en a fait trois (en moyenne, au bout d'une heure de conversation; la plus rapide au bout de 2 minutes 30! J'ai decline).

    > les Balinais bad boys, cheveux longs ou rasta (ici Bob Marley est un quasi-dieu), grosses lunettes noires, tatouages, redevenant pour les ceremonies des gentils garcons en sarong

    > le gout immodere des jeunes pour le Metal (qui rivalise avec le reggae)



    * Ce qui m'a eblouie :

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    > la lumiere (ca alors !). Qu'elle soit rasante ou au zenith, sur des paysages qui vous otent la parole, parce qu'ils sont intenses (falaises d'Uluwatu, vagues de Padang-Padang, Gunung Agung devoile, massif, leger, imperial...), parce qu'ils sont sacres (pourquoi faire des temples? les rizieres sont a elles seules un hymne divin; et tout de meme quelques pura qui suscitent la ferveur et la joie : gunung kawi, tirta empul et le presque inconnu Panateran Agung sur le Mont Lempuyang, une splendeur non pervertie face a la montagne des montagnes), parce qu'ils sont sous-marins (vous ne cessez de buler et de montrer du doigt, rarement les couleurs ont ete aussi vives, la nature aussi inventive!)


    * Ce qui m'a ravie :

    > les cours de surf, on s'est vraiment bien marre, non Laure ?

    > les petites routes a travers les villages : beau tout simplement

    > les saveurs, les sons, les odeurs, tout en vrac : du piment qui dechire au satay qui adoucit, des legumes au lait de coco aux brochettes de porc sur charbons ardents, le riz parfume, les crapauds aux chants iconoclastes, les grillons, les tsss, les psss, les chants d'enfants, les musiques sur bambou, les psalmodies des cremations, le bruit fracassant des vagues du sud, le clou de girofle dont je n'arrive toujours pas a determiner si son parfum est poivre ou douceatre, l'encens des offrandes...

    > les rencontres...avec :

    SDC10585.JPG# des gens fiers de nous faire partager un savoir, une aventure : Kadek, le graveur sur feuille de palmes, Christian l'architecte francais devenu australien-balinais-nigerian, ce jeune homme dans un village qui nous fit visiter spontanement son temple familial, Thierry l'ex-editeur parisien qui s'est "reconcilie avec son passe" et installe a Ubud.

    # des petits gars tres Casanova mais parfaitement charmants : Frankie et Bonie, les instructeurs de surf; Wayan, au Mont Batur; Agus, mon guide a Munduk; Mutri, ca snorquelle grave a Amed

    # tous les inconnus -beaucoup d'enfants et de femmes tenant des warungs sur le bord de la route- dont le visage s'illumine d'un vrai sourire juste pour vous dire "hallo!"

    > nos discussions et nos eclats de rire avec Laure
    > la nuit elegante :

    # le chemin des cretes a Ubud, en pleine nuit noire, a la seule lueur d'une lampe frontale et des points de lumiere des hotels de luxe de l'autre cote de la gorge

    # s'asseoir sur le sable noir d'Amed, une fois le soleil sombre. Regarder sous l'eclat blanc de la lune la silhouette endormie du Agung qui laisse l'illusion d'un geant fou assagi. Se laisser bercer mais pas trop longtemps. Voir une etoile filante prendre sans tarder la direction de la mer. Faire oh !

     

    Now, let's go Down Under...

     

  • Sont-elles indecentes ?

    (petite moquerie amicale)

    Les Balinais ne sont jamais a cours de propositions. A Ubud sans mentir, tous les metres, sur la main road, un type assis nonchalamment t'interpelle avec ce simple mot: "Transport?". Comme 99 fois sur 100, tu reponds "no thank you", sans hesiter il revient a la charge avec son nouveau mot prefere:"Tomorrow?". Genre, a coup sur, tu vas te souvenir de lui, si besoin est, alors que tu le croises dans la nuit sur une route peu eclairee...

    A Munduk, dans les montagnes, c'est pareil sauf que ca commence plus jeune. Une gamine de 5 ans maximum me hele devant un warung (petite epicerie). Elle combine joliment les 3 mots qu'elle connait en anglais: 'Hello, transport tomorrow?" (aujourd'hui elle est trop occupee). J'ecarquille les yeux et l'imagine deja le casque visse sur la tete facon dernier mode, assise sur un motorbike dans un equilibre plus qu'instable, m'emmenant a l'assaut de pentes a 20%...

    Il y a une variante de propositions faites ainsi dans la rue, qui est celle-ci plutot l'apanage des femmes :"Massage? Tomorrow?". Jusqu'a cette rencontre avec un type au fond d'une riziere de la Jalan Bisma a Ubud. Il tente le tout pour le tout. Apres la double interrogation rituelle, deux nouveaux mots en guise d'appat, assortis d'un petit clin d'oeil peu equivoque: "Massage? Tomorrow?..... With me? "
    Coquin, va !! (il n'y a qu'au mont Batur que ce genre de proposition s'accepte :-)

    Bilan, a Bali, tout le monde est masseur ou taxi et personne ne fait rien demain !

  • Ubud, l'autre Bali

    Il y a a Ubud la veritable magie d'un lieu: des rizieres en cascade qui surplombent des gorges luxuriantes ou cocotiers et bananiers etendent leurs palmes, une architecture d'un raffinement exquis et la douceur de vivre un peu a l'ecart du centre, quand le soleil donne aux paysages une douceur verte, rose et doree. Et il y a les Balinais qui vous sourient avec une vraie chaleur et qui sont toujours prets a vous tendre la main.

    S'asseoir, respirer, contempler.

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