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nsw library

  • First day down under

    Je me suis encore frottee les yeux. Chaque fois le meme cirque quand je me reveille apres une nuit chaotique. Je ne sais pas si on peut appeler ca une nuit d'ailleurs quand on va plus vite que le temps...

    Je suis arrivee a 6h a Sydney et le soleil brillait deja drolement. Ca y est, je suis la tete a l'envers de l'autre cote du monde. Et c'est l'hiver. Et il fait bien 20 degres dehors. J'ai pose mes affaires au Wake up sur Pitt street, face a la gare centrale. Premiere mission: trouver une solution pour mon appareil photo qui s'est enraye la veille a Bali. Mea culpa, un peu trop joue avec le sable. Vous imaginez un peu mon desespoir a me retrouver ainsi privee de mon appendice visuel. On m'indique la George street comme etant la rue ou je pourrai trouver un magasin specialise. Je me rends compte assez rapidement que sur George street on trouve a peu pres tout, c'est l'artere battante de la City. Tout, sauf pour l'instant mon bonheur.
    Du coup, je pousse jusqu'a la New South Wales Library que je visite; quel bonheur les bibliotheques! Celle-ci me donne particulierement envie de m'y asseoir sous l'immense verriere pour lire ou ecrire en silence. J'essaierai d'y revenir. Mon appareil ne cessant de crier SOS au fond de mon sac, je poursuis ma route, reviens sur George str et finis par voir une enseigne Kodak ou l'on me delivre un verdict clair:" votre appareil est mal en point"...je m'en etais doutee, merci!

    On me donne quand meme une adresse sur market street, ici on ne peut rien faire. J'arrive dans un batiment art nouveau. Au 1er etage, un salon de beaute rempli de femmes agees en train de se faire une mise en pli et a cote, dans un couloir vert, on dirait un hopital, une porte vitree: "Five Star Camera Repair". La clinique des numeriques malades ? Son proprietaire, un quinqua moustachu, vient constater les degats. Je lui fais part de l'urgence du cas: pour 30$, il veut bien jeter un oeil d'ici demain. Il me laisse un recu qu'il signe Reza, je lui demande a tout hasard s'il est iranien. Il me regarde surpris... trop balaise, pas vrai ? ;-) Du coup, on discute d'Hafez, il m'amenera un poeme quand je reviendrai.

    L'apres-midi, mes pas me conduisent au musee de la marine, je n'aurai pas imagine meilleur depart dans ce periple australien. Comment la mer a forge le continent par migrations successives, comment l'ocean est devenu une composante essentielle de l'identite australienne "as swimmers, surfers, rowers, sailors or voyagers". Quand je sors, la faim me tiraille. Il est 17h, je vais m'asseoir au cafe Baia, sous le pyrmont bridge, sur la Cockle Bay, face au soleil. Je commande un verre de Chiraz. Ah divin parfum! Cela faisait 3 semaines que je n'avais pas bu une goutte de vin. Time to catch up!
    Je discute avec un couple, elle, sydneysider, lui neo-zelandais. Il n'a pas de travail en ce moment, donc il se balade. So do I. Il a cette remarque amusante :"Le travail, c'est vraiment surestime!" Je vous laisse sur cette reflexion :-)
    De mon cote, j'ai fini la soiree au cine devant Inglourious Basterds. Evidemment excessif, mais bien marrant. Par contre, pourquoi les acteurs francais sonnent-ils si peu naturels?