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Ventana abierta, open world - Page 18

  • S comme Songhaï

    C’est toujours pareil avec les Empires, on n'en imagine jamais la fin. À leur zénith, ils brillent tellement que la chute et le déclin leur semblent à tout jamais épargnés. Mais la roue de la Fortune est d’une équité exemplaire : elle finit toujours par sévir.

     

    En 1493, lorsque l’askia Mohammed Touré prit le contrôle de l’empire Songhaï, celui-ci avait déjà vacillé plusieurs fois. Querelles intestines, chefs incapables… Mais Mohammed grâce à un gouvernement intelligent et réformateur parvint à redresser en moins de 20 ans le grand empire Songhaï. Tombouctou devint un centre intellectuel majeur : des 100 000 habitants que comptait la ville alors, 25 000 étaient étudiants. À l’université de Sankoré, on se pressait pour apprendre la géographie, la médecine, les mathématiques et la théologie. Du Maroc, de l’Andalousie et de l’Égypte, les savants accouraient pour échanger avec les professeurs de Sankoré, presque pas un seul enfant à Tombouctou qui ne connaisse son alphabet. Léon l’Africain n’en crut pas ses yeux lorsqu’il foula le sol de Tombouctou.

    L’armée songhaï était forte et respectée, l’esclavage un pilier du pouvoir, les commerçants étaient tous fort affairés dans cette région stratégique du fleuve Niger, et les paysans dans leurs champs cultivaient. Le Songhaï n’avait jamais été aussi prospère.

    En 1529, l’askia Mohammed mourut et bientôt, on vous le donne en mille, le grand empire a chu. En 1828, René Caillié, un voyageur extrême né au fin fond des Deux-Sèvres, entra dans la cité de Tombouctou depuis longtemps interdite. Les récits anciens la décrivaient comme une pépite, il n’y vit qu’une bourgade à moitié en ruine et dépeuplée.

    Pourtant, les mosquées et bâtiments en pisé restent aujourd’hui les fragiles témoins de sa grandeur passée ; dans les manuscrits encore brille l’empire Songhaï… mais il a fallu l’opération Serval pour les protéger.

    Quand donc la roue de la Fortune va-t-elle retourner ?

     

    Alors que la Renaissance fleurit en Europe, les XVe et XVIe siècles voient également d’autres grandes civilisations prospérer. L’Empire Songhai est sans doute l’un des plus méconnus.

     

    Tombouctou mausolée.jpg
    Mausolée de Tombouctou

     

     


     

  • R comme Rire

    (et hop, voilà un R au ²)

     

    « Rire » : mouvement provoqué par les muscles zygomatiques relevant la bouche vers le haut ou parfois l’ouvrant tout grand, associé à une action efficace des muscles respiratoires et de la glotte en vibrance. Le rire est apparu au XVIe siècle. Auparavant, on constatait uniquement chez les hommes une capacité non-négligeable à la palabre, au grognement, au cri et à la sudation excessive. Le rire semble-t-il leur est tombé du ciel.

     

    (Définition découverte dans une encyclopédie extra-terrestre terriblement erronée. Le rire est un mouvement réflexe inné chez l’homme/ son ouverture à la joie lui vient de naissance).

     

     

    « Pour ce que rire est le propre de l’homme », Rabelais (1483-1553)

    Aux lecteurs Rabelais.jpg
    Prologue de Gargantua

  • R comme Renaissance

    Je t’ai fait un lit de larmes où tu pourras bien dormir ; tu seras bercé par l’onde et là-haut au-dessus quand tu regarderas la voûte céleste il y aura toujours des étoiles, des diamants, des trucs qui brillent, des éclats du cœur qui te porte, ici et au-delà.

     

    Croix du Sud.jpg
    Source photo

  • Q comme Qu’à hu qu’à ha

    Un gentil bourrin avait vu dans un champ

    Passer un malotru

    Pour y voler

    Un volcan.

    Diable !

    S’exclama-t-il,

    Ce volcan est mien

    Et nul n’en touchera la lave.

    Il s’approcha l’air bourru à tout vent hennissant.

    Le grotesque intrus crut y voir

    La réincarnation

    D’un démon.

    Ahhhh !!!!

    Hurla-t-il

    En s’enfuyant,

    Les jambes à son cou

    Et le cœur vivement palpitant.

    Ce n’est qu’en atteignant le chemin qu’il s’arrêta

    Paniqué, épuisé, tout à fait las,

    Convaincu de son pêché

    Et prêt à renoncer

    Aux vices.

    Qu’à hu, qu’à ha.

     

     

    Oh la jolie expression qu’on ne trouve que chez Nicot. Ancêtre évidemment de cahin-caha, et apparemment issu du latin (que hinc que hac, ou qua hinc qua hac).

     

    Ane et volcan retouches.png

    Un âne du Sancy par Michel

  • P comme Panache

    J’aurais pu choisir « perle », mais je n’aime pas les enfiler
    Ou peut-être « perruque », mais je n’aime pas dissimuler.
    Ne parlons pas de « poltron », car à la couardise
    Aucun espace nous ne laisserons.

    Non, parlons plutôt de plumes et de légèreté,
    De bravoure et de témérité…

    Car si un jour tu t’amouraches,
    Choisis avant toutes choses, oui, le panache !

    Panache, de l’italien pennachio (bouquet de plumes), apparu dans la langue française au XVIe siècle.

    cyrano-de-bergerac-1950-film-entier.jpg

    En voilà un qui en avait…

    (Cyrano de Bergerac)