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Ventana abierta, open world - Page 17

  • X comme XVI

    Il y a des chiffres qui portent la poisse. XVI par exemple, alors qu’on n’arrête pas de maudire le malheureux XIII.


    1616 a été une année pourrie. C’est l’heure de la rubrique Nécrologie.

    *Marie-Anne de Bavière (1574-1616). Elle a fait 7 enfants, sinon rien, mais bon 7 c’est déjà pas si mal.
    *Garcilaso de la Vega (1539-1616). Premier grand écrivain péruvien, ça non, ce n’est vraiment pas rien.
    *Jacob Le Maire (1585-1616). Explorateur hollandais, premier à franchir le Cap Horn. Respect.


    Jusque-là me direz-vous, rien de bien extraordinaire tout de même. Après tout il y en a bien des milliers de gens bien et moins bien qui meurent chaque année. Oui, mais…


    Le 23 avril 1616 s’éteignent deux génies incomparables :

    Miguel Cervantès (qui avait vaillamment combattu à Lépante quelques années avant, y perdant même une main) et William Shakespeare (père d’Obéron, d’Hamlet, MacBeth, Roméo, ô Roméo, etc: la liste de sa progéniture est considérable !).


    En un seul jour de l’an MDCXVI, le monde s’est senti soudain vraiment plus seul.

    CervatesSaavedra1.jpg Shakespeare.jpg

  • W comme Wise

    It is impossible to love and to be wise. Francis Bacon, 1561-1626

    Une fumée au loin, au sommet de la montagne, derrière la Chine. Quelques bruits de clochette et un chant d’oiseau immortel. Des gens qui cheminent et une truite qui s’envole. Une odeur de papaye lancinante qui sort d’un transistor. L’enfant porte une robe de Chanel et un sac de chez Dior. Et puis tu t’approches, mais tu arrives de dos, dos nu, tu caches tes bras ou tu n’en as pas. Et lorsque tu te retournes, tu me tends la main et je vois, oui je le vois moi-même, mon sourire immense et béat.

    Autant de folies dans mes songes, c’est forcément que je t’aime, non ?

     

    Hiroshige le poisson qui s'envole.jpg
    Estampe d'Hiroshige

  • V comme Vespucci

    L’autre i’disait qu’il partait vers les Indes orientales…

    Il prend son toba, il s’arrache queq’ mois,
    Il crie « terre, terre », et forcément c’est l’Inde, quoi.
    Complètement à l’ouest, le gars…

    Trop de la balle, le keum se voit couvert d’or, pété de tune,
    il se pointe sur la gepla, premier truc
    à coup sûr qu’il se taperait bien une nana.

    Pas de bol, t’as des gars en meplu
    Qui se raboulent… ‘tain c’est quoi ces faces de blancs
    Qui débarquent dans leur tierquar ?
    En plus qui causent un pur charabia…
    Ca sent grave le blème, ils vont foutre le boxon,
    les gars en meplu l’ont vite capté,
    On leur fait pas.

    « Inde, Inde » que les blancs-becs répètent comme des bouffons,
    I’veulent des épices, de l’or et des rubis,
    Qu’yz aillent pisser plutôt que de foutre la chienlit.
    Les keums à oilpé leur filent juste du poisson,
    Mais rêvent de leur mettre un coup de pied au fion.

    Alors là, t’as tous les moussaillons qui s’alignent en rang d’oignons,
    Et puis leur chef leur sert à tous la paluche, fier comme un paon.

    Le Colomb, il se la pète, genre t’as vu j’ai déchiré grave,
    J’ai ouvert une nouvelle voie avec mon rafiot.
    Avec les « Indiens », il fait son fayot,
    genre tout gentil, tout beau…
    Quand derrière il sait bien
    Qu’il va les carotter sévère, ce saligaud.

     

    En tout cas, ce glandu a vraiment rien compris,
    On aurait dû lui prêter un GPS j’te l’ dis.

    Résultat, au continent, on lui a donné le nom
    d’Amerigo Vespucci.



    Amerigo Vespucci (1454-1512), explorateur italien et ami de Christophe Colomb fut le premier à douter que les terres découvertes soient situées en Asie. Il écrivit une lettre baptisée « Mundus Novus » en 1503 dans laquelle il décrit ses expéditions –postérieures à celles de Colomb- vers les nouvelles terres outre-Atlantique…

    Cette lettre fera de lui l’homme indiqué pour baptiser le Nouveau Monde, même si bien sûr la logique aurait voulu que l’Amérique… soit la Colombie !

    (et pour l’inspiration du style, évidemment, c’est chez les maîtres : les Boloss des Belles Lettres)

     

    Carte ancienne Amérique.jpg

  • U comme Urbino

    Nous sommes arrivés à Urbino, un mardi soir en plein hiver. Le petit, derrière, ronflait à son aise, tandis que nous nous demandions si nous allions trouver un restaurant ouvert. Il était déjà plus de 21h et nous avions roulé toute la journée depuis Clermont-Ferrand. Vue de nuit, Urbino semblait une ville endormie. Perchée sur sa colline, prête à affronter l’ennemi ! Enfin quel ennemi ? À part peut-être l’ennui ?

    Voilà, ça c’est ma femme et ses lubies. Un matin, elle se réveille et hop, pour nos prochaines vacances on ira à Urbino ! Ur-quoi ? Urbino en Italie ! Elle saute partout, visiblement ravie de son idée. Enfin, elle m’explique que c’est la ville de naissance de Raphaël et qu’elle se demande pourquoi elle n’y a encore jamais mis les pieds. Moi, j’ai envie de lui dire que je sais, parce que personne ne va à Urbino ! Mais je lui cède toujours tout, et après tout, ça n’a pas l’air si vilain, si l’on en croit internet… Et puis, s’il faut rendre hommage à Raphaël… Les profs aux Beaux-Arts ont parfois de ces élans… Alors nous sommes partis en pèlerinage, religieusement, notre fils Théo sage comme une image.

    Finalement nous avons trouvé une trattoria ouverte. Doucement nous avons réveillé le petit et bientôt nous sommes délectés d’une simple margarita accompagnée d’un chianti.

    Dehors l’air est pur et très frais.

    Quand le lendemain, nous ouvrons les fenêtres de la chambre d’hôtes, le soleil inonde la pièce. En face, du ciel bleu et des champs à perte de vue.

    Ma femme avait raison, c’est ici que je retrouverai l’inspiration.

     

     

    Urbino, ville de naissance de Raphäel donc ! et chef d'oeuvre de l'archicture renaissance en Italie.

    urbino rafael.jpg

  • T comme Tournesol

    Je suis la lumière
    Toujours insensible aux vents
    Radieux tournesol

     

    Difficile d’imaginer nos champs sans les tournesols… et pourtant, ils n’apparurent en Europe qu’aux alentours de 1510, rapportés de la lointaine Amérique par les explorateurs espagnols.

     

    Tournesol par O. White.jpg