Je continue ma tournée des curiosités portègnes (*c’est l’adjectif qui désigne ce qui a trait à Buenos Aires ; je parle souvent des Porteños/as qui sont les habitants de la ville. Ce mot étrange signifie tout simplement « du port » ; et puis allez trouver un nom dérivé de Buenos Aires ! BuenoZairiens ? Buenosairistes ?!).
Loin de l’agitation du centre, je m’enfonce dans le quartier de Caballito, voisin d’Almagro où nous vivons. Caballito est un quartier bourgeois et tranquille, connu notamment pour ses deux parcs, le Parc Rivadavia et le Parc Centenario. Dans ce dernier, tous les dimanches ont lieu des concerts gratuits de metal, Centenario Metalico se llama… whaouh, terriblement bourgeois (et tranquille) ! Imaginons la même scène dans le Jardin du Luxembourg voire au Parc Monceau… ;-)
Ecusson de Caballito qui montre sa situation géographique au coeur de Buenos Aires
J’ai repéré en cherchant dans les recoins obscurs du web quelques petites attractions sur lesquels jeter un œil. Je me retrouve ainsi dans le « Barrio Inglés », un endroit improbable comme la ville en recèle tant, où ont poussé de belles maisons à la blancheur souvent immaculée, qui dans une inspiration fugace rappellent Notting Hill.
Le quartier est ravissant, silencieux, hors du temps. Et puis soudain passent des cartoneros. Ils viennent chercher dans les poubelles des « riches » de quoi vivre au quotidien. Retour à la réalité.
Je poursuis jusqu’au croisement de Mitre et Bonifacio, où si l’on attend patiemment on peut prendre un tramway de 1925 et faire un petit tour de 2 kms à l’ancienne ! Eh bien, je vous le dis, c’est presque aussi chouette que le petit train d’Ooty, quoiqu’un peu moins verdoyant ! Allez, non, j’exagère grandement, mais c’est une expérience rigolotte et les enfants ont l’air d’apprécier. Il faut d’ailleurs souligner que comme bon nombre d’animations culturelles à Buenos Aires, celle-ci est gratuite. Ce sont des passionnés qui font tourner la ligne et le musée qui va avec (petit clin d’œil à Laure : si tu as envie de visiter un musée des transports publics outre-atlantique, celui-ci te tend les bras !!).
Doucement, je me réachemine vers chez nous. Je regarde encore et encore ces arbres qui me submergent avec leurs branches entrelacées et leur ramage où se construisent les songes. J’ai dû forcément être un arbre dans une autre vie.
Ah oui, où est mon homme pendant ce temps ? Quelque part sous la terre en train de se déchaîner sur sa guitare !
PS: Je mets au fur et à mesure toutes mes photos dans l'album Buenos Aires