Bienvenido en mi barrio !
Tout juste 15 jours que je suis arrivée à Buenos Aires.
Sans certitude aucune, sinon celle de vouloir tenter une « aventure » argentine, en ayant le sentiment que c’est le moment qui convient pour se lancer là-dedans, dans ce truc bizarre où tout peut arriver, l’extase ou la déception, la joie ou les tracas, la magie ou la dés-illusion.
Je ne suis pas sûre d’avoir pris correctement la mesure que ce changement pourrait opérer sur moi.
Au cours de cette période d’installation/ déménagement/ aménagement, j’ai traversé une sorte de période de brouillard, pas de boussole, des idées qui fusent tous azimuts et parfois n’atteignent que le vide !, heureusement une épaule pour me poser dans les moments de vertige.
S’éloigner des siens n’a rien d’anodin, même si ces câbles qui passent sous l’Atlantique nous relient de manière permanente, vive l’ultra connexion !
S’installer dans un quotidien étranger n’a rien à voir avec le voyage, n’a rien à voir non plus avec le fait de vivre une parenthèse (une année d’études par exemple), c’est essayer de se projeter dans une vie qui n’est pas la nôtre, je veux dire celle dans laquelle on a baigné jusque-là. C’est accepter la rupture, accepter la différence aussi radicale soit-elle.
Choisir de vivre là maintenant à deux, ça aussi, c’est un pari fou.
Cela fait 15 jours que je n’ai pas croisé l’ombre d’un Français. Je suis immergée en terre argentine ! Parfois ma langue me manque.
Je vais pour le moment tout laisser de côté (je vais essayer !), mes habitudes, ma manière de vivre profondément européenne (ne pas s’y tromper, l’Argentine peut se revendiquer européenne, mais son contexte politico-socio-économique est bel et bien latino-américain !), et puis aussi parfois mes folles exigences.
Vivre au jour le jour, jusqu’à ce que le jour se fasse :-)