Pour aller en Uruguay, ça n’est pas bien compliqué, le pays est juste en face de Buenos Aires, de l’autre côté du Rio de la Plata. Là juste en face. Enfin, n’allez pas imaginer que la côte uruguayenne est visible à vue d’œil depuis les rives porteñas, ni qu’elle peut s’atteindre grâce à un pont élancé entre les deux territoires !
Entre Buenos Aires et Colonia del Sacramento, charmante ville coloniale uruguayenne, il y a excusez du peu une largeur de fleuve de 50 kms ! En Amérique du Sud, on ne rigole pas avec les proportions. Tout doit être démesuré !
Enfin, quand on pose son pied à Colonia, alors que l’on arrive de la capitale argentine, bouillonnante, bruyante, désordonnée, on est tout de suite surpris par la douceur provinciale qui règne ici ! Colonia del Sacramento a été fondée par les Portugais en 1680, et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1995, pour son caractère colonial typique.
Avec Ariane, dont c’est la dernière journée outre-atlantique, nous déambulons sous un soleil de plomb, sur les rues pavées, au milieu des bougainvillées, des maisons coloniales colorées ; le chant des oiseaux est le bruit le plus assourdissant, les palmiers triomphent et au bord du fleuve, les seibos éclatent rouge vif. Oisiveté, c’est un appel à l’oisiveté. S’asseoir dans l’herbe ou les pieds dans l’eau (bon, nous ignorons courageusement sa teinte marronâtre !) et tendre le visage au soleil. Il n’y a parfois rien de plus doux que l’absence de palpitations.
Un peu avant 16h nous nous dirigeons vers le port, où l’enregistrement se fait 1H avant le départ du bateau. Eh bien, c’est écrit, le voyage d’Ariane ne pouvait vraiment pas être tranquille ! Quand nous nous approchons du guichet, l’employé de Colonia Express nous hèle, en nous disant que le bateau est sur le point de partir !
- Mais comment ça ? Il n’est que 4h !
- Et l’heure urugayenne alors ??!
- …..Euh…. l’heure quoi ?
On ne discute pas plus, il nous tamponne nos passeports, nous courons comme des dératées, et sautons juste à temps dans le bateau qui s’éloigne bientôt des côtes de Colonia. Ah la bonne blague ! ll y avait donc un décalage horaire, dont nous ne nous sommes jamais aperçues ! Au moins, nous avons profité jusqu’au dernier moment de notre journée urugayenne !
(Ah évidemment, les aventures ne se sont pas terminées là. Arrivées à Buenos Aires nous avons pris un bus pour rentrer chez moi. Devinez quoi ? Le bus a eu un accident ! On est rentré dans une voiture sur l’avenida 9 de Julio ; rien de grave, mais du grabuge quand même, police, déclarations, petit doigt cassé –pas l’un des nôtres !- mais pendant ce temps-là, tout le monde est resté tranquillement dans le bus à attendre que l’horizon se dégage !
Et pour finir en beauté le séjour d’Ariane, un succulent dîner dans un petit resto sans prétention, l’Efimero Festin… C’est bon, je crois qu’Ariane, avec tout ce que tu as vécu ici, tu peux revenir sans crainte ! Tu connais désormais tout des argentineries :-)
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