C’est exagéré. C’est à réparer.
Ce n’était pas vraiment de ma faute, plutôt celle du temps trop occupé à courir
Et moi dedans !
Le temps distendu surtout la nuit, où tout se transforme estival
En bavardage sous-sidéral, en danse d’écrin, en Quilmès en gauche,
En Stella à droite, le temps d’un monde plus jeune,
Charlar, j’adore ce mot, qui n’appartient ni à Charles ni à Pablo,
Le mot des mots qui se bousculent.
Le temps du soleil de midi, et marcher à travers prés
Sous le regard giratoire de la hulotte bientôt affolée,
A l’ombre de l’arbre, s’asseoir pour boire un maté,
Ce qui résonne n’est pas Piazzola, c’est un étendard de la modernité,
Et encore une fois, si je l’ose, c’est chouette…
Il y a des vagues puissantes et des jeux et des rires
Et de la musique à n’en plus finir, rien n’est préjudiciable,
Il faut garder le visage bien droit dans le vent
Pour compter un, deux, trois…
Beaucoup plus d’amants que de coupables.
Dans les bateaux qui balancent sur le delta,
On se laisse porter et regarder les dons égarés là
Une dernière fois marcher sous la voûte des arbres
S’arrêter un moment et sentir le jazz
Tant de pas, tant de pas,
Pas de deux.
Toujours le temps de l’innocence est trop court.
Nous sommes lucide incandescence