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  • Avis aux amateurs de cocktails…


    Hier soir, au fin fond des entrailles de la nuit porteña, nous avons succombé gorgée après gorgée à des breuvages ensorcelants.

     

    basilic.jpg concombre.jpg

    Beija Flor : Campari, rhum doré, pamplemousse, basilic, miel

     
    Ginza Fix : Sake au concombre, vodka du bison, jus de citron vert, sirop de verveine

     

     

    Voilà de quoi mettre plein d’étincelles dans la tête et d’étoiles sur le palais !

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    Nuit étoilée de Van Gogh


    Je ne dis rien sur le lieu, par contre, je promets à ceux qui viendront me rendre visite de les y emmener ;-)


  • Un petit cheval plein de surprises

    Je continue ma tournée des curiosités portègnes (*c’est l’adjectif qui désigne ce qui a trait à Buenos Aires ; je parle souvent des Porteños/as qui sont les habitants de la ville. Ce mot étrange signifie tout simplement « du port » ; et puis allez trouver un nom dérivé de Buenos Aires ! BuenoZairiens ? Buenosairistes ?!).

    caballito-escudo1-150x150.jpgLoin de l’agitation du centre, je m’enfonce dans le quartier de Caballito, voisin d’Almagro où nous vivons. Caballito est un quartier bourgeois et tranquille, connu notamment pour ses deux parcs, le Parc Rivadavia et le Parc Centenario. Dans ce dernier, tous les dimanches ont lieu des concerts gratuits de metal, Centenario Metalico se llama… whaouh, terriblement bourgeois (et tranquille) ! Imaginons la même scène dans le Jardin du Luxembourg voire au Parc Monceau… ;-)

    Ecusson de Caballito qui montre sa situation géographique au coeur de Buenos Aires

     

    Barrio inglès.JPG


    J’ai repéré en cherchant dans les recoins obscurs du web quelques petites attractions sur lesquels jeter un œil. Je me retrouve ainsi dans le « Barrio Inglés », un endroit improbable comme la ville en recèle tant, où ont poussé de belles maisons à la blancheur souvent immaculée, qui dans une inspiration fugace rappellent Notting Hill.
    Le quartier est ravissant, silencieux, hors du temps. Et puis soudain passent des cartoneros. Ils viennent chercher dans les poubelles des « riches » de quoi vivre au quotidien. Retour à la réalité.

     

     

    tramway.JPGJe poursuis jusqu’au croisement de Mitre et Bonifacio, où si l’on attend patiemment on peut prendre un tramway de 1925 et faire un petit tour de 2 kms à l’ancienne ! Eh bien, je vous le dis, c’est presque aussi chouette que le petit train d’Ooty, quoiqu’un peu moins verdoyant ! Allez, non, j’exagère grandement, mais c’est une expérience rigolotte et les enfants ont l’air d’apprécier. Il faut d’ailleurs souligner que comme bon nombre d’animations culturelles à Buenos Aires, celle-ci est gratuite. Ce sont des passionnés qui font tourner la ligne et le musée qui va avec (petit clin d’œil à Laure : si tu as envie de visiter un musée des transports publics outre-atlantique, celui-ci te tend les bras !!).

     

    Doucement, je me réachemine vers chez nous. Je regarde encore et encore ces arbres qui me submergent avec leurs branches entrelacées et leur ramage où se construisent les songes. J’ai dû forcément être un arbre dans une autre vie.DSCN7289.JPG

    Ah oui, où est mon homme pendant ce temps ? Quelque part sous la terre en train de se déchaîner sur sa guitare !


    PS: Je mets au fur et à mesure toutes mes photos dans l'album Buenos Aires

  • Un nouveau canal pour les curieux...

    J'ouvre un nouveau blog consacré à l'actualité en Argentine :
    http://chroniquesdebuenosaires.hautetfort.com/

    Tous vos commentaires seront les bienvenus !

    Sur "ventanaabierta", je continuerai en toute égocentricité à vous faire part des petits choses de ma vie à Buenos Aires :-)

    Tiens, d'ailleurs, à propos de ma vie, voilà deux vues depuis la terrasse de notre immeuble hier soir :

    vue1.JPG

    vue 2.JPG

  • Promenade aux barraquements


    Buenos Aires est une ville tentaculaire, dont il est impossible de connaître tous les coins et recoins (si tant est que des tentacules puissent avoir des coins ;-). Même près du centre, existent des quartiers où je n’avais encore jamais mis les pieds. Ce samedi, c’est décidé, nous allons donc partir pour Barracas, un quartier situé entre la Boca et la gare de Constitucion. Manu trouve mon idée vraiment étrange :
    -  Mais il n’y a rien à voir là-bas…
    - Comment ? Internet dit le contraire !
    (or Internet est mon prophète).

    barracas 1.JPGNous voilà donc partis sous le soleil pour Barracas. Dans le fond, c’est un quartier typiquement porteño ; d’abord il est situé près du Port, ici les Espagnols ont repoussé l’invasion anglaise du début 19e, mais malgré la proximité du port, le fleuve ne se voit jamais (Buenos Aires est construite au bord de ce fleuve à l’embouchure monstrueuse, le Rio de la Plata, mais paradoxe des paradoxes, le fleuve est invisible, car la ville lui tourne le dos au lieu de lui tendre les bras. Et on sait le triste rôle de linceul que la dictature attribua aux eaux sombres du Rio de la Plata). Ensuite, c’est un quartier à visages multiples, à la fois très populaire par endroit et très bobo ailleurs, et dans certains cas, refuge de la pauvreté la plus profonde (dès que l’on s’approche des rails). Quant à l’architecture, elle est de diverse et variée… des tours immenses, à côté de jolies maisons « bourgeoises » ou d’anciennes demeures aux belles façades sculptées du début 20e. Bref, du Buenos Aires comme on l’aime !

     

     

    lanin4.JPG

     

    Ce samedi, les rues sont d’une tranquillité quasi assourdissante. On descend par Isabel la Catholica, on jette un œil sur l’église Sainte Felicitas, sur la synagogue Or Torah (bien gardée), on regarde les enfants hurler et rire sur plaza Colombia, avant de bifurquer sur Brandsen, pour marcher en direction d’Herrera ou d’après mes sources prophétiques se trouvent une réputée fabrique de chocolat… qu’on ne trouvera jamais ! Nos pas dans l’intervalle nous ont conduits vers une rue insolite, la petite calle Lanin, où un artiste dans les années 90 a lancé un mouvement de décoration des façades de maison. Des vagues, des cubes, des cercles, des flammes de couleurs, le tout en mosaïque donnent à ce quartier endormi un air poétique.


    Poursuivant notre découverte, nous marchons vers Australia ; nous devrions y voir un étonnant quartier des cheminots. Pour y arriver, il faut passer par une rue qui longe d’un côté le chemin de fer, et de l’autre un parc où se dressent des arbres immenses, et des bâtisses qui ne le sont pas moins. Elles semblent abandonnées, mais dont la carte de Buenos Aires m’affirme que ce sont des hôpitaux psychiatriques. Je suis sûre que le soir venu, au milieu des grincements des branches, on entend des chants et des cris à faire pleurer.


    australia1.JPGDans cette rue, il n’y rien ni personne, seulement des restes de câbles brûlés et puis plus loin, une maison de fortune construite avec une poubelle et des cartons (la fortune est parfois cruelle…). Enfin, nous arrivons à Australia ; des gardes de sécurité armés veillent sur une station service, une pick-up muni d’un haut-parleur propose à tue-tête des patates et des œufs frais, et au fond, on trouve ces maisons en brique avec un balcon, qui rappellent un peu le far west, quand Buenos Aires était encore cette ville au grand lointain où tout était possible, et surtout la richesse rapide !

    Nous repartons, alors que le soleil commence à tomber, en direction du Parque Lezama. On y mange des alfajores entourés de pigeons et nous acheminons à travers San Telmo, vers la Plaza de Mayo, où nous prendrons le métro. Dans les rues de San Telmo, nous renouons avec la foule et jetons des yeux curieux dans quelques magasins d’antiquités. Arrivés aux abords de la Casa Rosada (le palais présidentiel), nous entendons une fanfare. C’est la fanfare du Palais, nous nous approchons pour l’écouter ; plus que de la musique militaire, elle joue des tubes pop ! Soudain, retentit « L’Amérique » de Joe Dassin, c’est drôle. L’Amérique,  je veux l’avoir et je l’aurai…

    Bientôt la fanfare s'en va en direction du Palais illuminé d’un fuschia aveuglant.
    La nuit est tombée. Il est temps d’aller boire un petit verre de vin…

    casa rosada.JPG