Voici enfin mes chroniques de voyage sur notre récent séjour cubain ! Je les publierai sur plusieurs jours !
Pour beaucoup de touristes, Cuba est avant tout synonyme de plages de sable blanc et d’eaux turquoise… Probablement parce que le gouvernement les a longtemps « orientés » vers Varadero, cette péninsule de faux semblants créée pour le tourisme international.
Vue aérienne de Varadero
Mais venir à Cuba, sans voir et sans essayer comprendre les spécificités économiques, politiques et sociales de l’île, c’est vraiment jouer le rôle du singe aveugle, sourd et muet. Le développement exponentiel de l’industrie du tourisme n’aboutit-il pas d’ailleurs de manière systématique à ces voyages où ne règne que la vacuité ? Nous voulons tous des moments de repos, couper avec la routine et se dévouer à notre bien-être… mais, por favor, gardons les yeux ouverts !
Pour paraphraser Rabelais « Voyage sans conscience n’est que ruine de l’âme ». La dramatique actualité tunisienne, où des touristes se prélassant sur la plage de Sousse se sont faits sauvagement assassinés, rappelle qu’en voyage nous ne pouvons pas juste penser à notre plaisir. Il faut être conscient de la situation du pays, mais plus encore, tenter d’aller à la rencontre des populations, ne pas se cantonner à ces complexes touristiques aseptisés, qu’on imagine –à tort, on vient de le voir- comme des bulles de plaisir bucolique.
Alors, pour revenir à notre voyage, oui, Cuba possède de magnifiques plages qui valent le détour. Mais la plus grande île des Caraïbes possède aussi une histoire tellement à part, et des problématiques si singulières, que visiter l’île sans chercher à y voir plus clair est proche du crime intellectuel ! Il ne s’agit pas là de culpabiliser qui que soit, mais d’inviter à voir le voyage comme un acte responsable.