Puisqu’un jour tout est accompli,
puisque l’on a connu des heurs toute la gamme,
puisque l'on a, et reçu, et donné,
puisque l’on a bien goûté le vin de la vie,
Alors sans regret,
La nuit peut arriver.
UA-113291451-1
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Puisqu’un jour tout est accompli,
puisque l’on a connu des heurs toute la gamme,
puisque l'on a, et reçu, et donné,
puisque l’on a bien goûté le vin de la vie,
Alors sans regret,
La nuit peut arriver.
Je me fais bien absente sur le blog, me dit Maman; elle n'a pas tort !
C'est que depuis mon retour à Buenos Aires, je ne sais plus comment trouver les minutes libres suffisantes pour me consacrer à mes petites chroniques voyageuses...
La faute au travail, à la recherche d'appart, aux heures infinies passées dans les transports, et peut-être aussi à un poil de paresse ?
Rechercher un appartement à Buenos Aires est devenu une aventure épique ! Aujourd'hui, avec un tiers de mon salaire, je peux à peine me payer une chambre décente dans une coloc... L'autre jour, j'ai visité une chambre dans une maison sur le point de tomber en ruine, la cuisine était parcourue par les vents, les peintures devaient avoir un siècle de vie, et la salle de bain était un réduit infâme à partager avec quelques mâles peu épris de propreté. Hier, rebelote, certes la maison était en bon état, mais il fallait partager une douche avec 6 autres personnes, et la chambre était si nue qu'on se serait cru dans une cellule monastique...
C'est qu'en 3 mois d'absence, les prix ont encore flambé ! La confiance dans le peso argentin est au plus bas. Certains propriétaires ne veulent être payés qu'en dollars, alors même qu'il est quasi-impossible d'en trouver. Le billet vert vaut de l'or ! L'euro lui-même frôle les 12 pesos au marché noir (qui de fait, est considéré comme le marché officiel...).
Bref, il faut être motivé ces temps-ci pour vivre et travailler en Argentine (avec un salaire argentin, je veux dire... les expats payés en euros ou dollars sont eux les rois du pétrole, s'ils changent dans les cuevas).
Malgré tout, Buenos Aires recèle encore de ces trésors habituels : son soleil inébranlable, son ambiance festive (bien sûr entachée de quelques "puteadas", des salves d'insultes et de gros mots, au sujet de tout et de rien : du boludo, qui traverse quand il ne faut; du pelotudo, qui te grille la politesse dans la queue du bus; du hijo de puta qui a encore essayé de t'arnaquer, aux politicos de mierda...), ses puteadas qui nous font quand même marrer, ses concerts gratos, et ses gens, nuestros porteños queridos...
Je vous livre quelques photos, pot-pourri du mois d'août : du street art de Buenos Aires (Poder latino !), la queue interminable à l'expo Yayoi Kusama au Malba, le jardin japonais, une après-midi de milonga à la Usina del Arte, un crépuscule porteño, une casa de choripan....
© photos : Isabelle Laumonier
La douceur angevine n'a rien d'une légende...
Elle s'étend même jusqu'à Saumur.
2 mois et demi loin du blog à vadrouiller dans mes chez-moi... Et à jouer les touristes !
Je recommande, notamment à mon amie presque-ardennaise, fidèle lectrice, la lecture du livre de Franz Bartelt intitulé « Petit éloge de la vie de tous les jours ».
C’est une peinture du non-sublime, de l’ordinaire, triste, misérable ou juste ordinaire; une évocation du champagne qui ne fait plus de bulles, des paysages qui ont tout-pour-ne-pas-émouvoir-mais; un chant de pommes de terre; une ode à l’eau de la rivière qui court, qui court, à l’homme qui fait des ponts et tisse des toiles, se crée un univers, où bien qu’immobile, tout peut être en mouvement. Il fait gris souvent, mais peu importe puisque les gris ont 1000 nuances…
Attention toutefois, on est loin de rire à tout bout de champ… Les enfants s’appellent « Chaune » et dans la cour de récré, ce sont les « Chaune d’œuf » qui fusent, les croque-morts font la gueule, on ne meurt plus assez, les valises sont remplies de pince à cornichon, les steaks ne savent plus s'ils doivent être cuits ou à point (mais quoi de cuit ou d’à point est le plus cuit ?), les piliers de bar sont prêts à en venir aux mains pour défendre leurs vaches locales.
Mais au bout du jour, la géographie persiste, plaines et vallons des Ardennes, arbres et brouillards, rivière silencieuse… Ici, le ciel se fond dans la terre. Révélation du sublime là où l'on attend le moins.
(Notez bien que je n’ai qu’une seule amie ardennaise, et encore, sur les bords. Je crois que l’Ardennais se fait de plus en plus rare dans l'Hexagone!)
« On se perd aussi clairement dans l’infime que dans l’infini. L’immensité n’est pas la seule réponse aux sérénités qui nous font aller ».
PS: Merci Maman :-)