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Ventana abierta, open world - Page 26

  • Avec Mymy en Uruguay, épisode 1

    Nous sommes parties de l’autre côté du fleuve. À 50 kms sur l’autre rive : l’Uruguay. Rio de la Plata, aussi large que la mer, aussi peu chargé d’argent que son nom l’insinuait. Fleuve de limon, fleuve de dictature, fleuve de séparation entre deux pays cousins, l’un démesuré, l’autre en mouchoir de poche.

    À bord d’un bateau Colonia Express, nous atteignons en 1h, la jolie ville de Colonia que nous n’avons pas le temps de visiter. Notre bus de liaison vers Montevideo nous attend. Pied de guerre ! Correspondance sans attente ! En route vers la capitale uruguayenne.

    Nous traversons des paysages verdoyants et vallonnés, où les vaches paissent tranquillement sans se soucier ni des bus qui passent, ni de leur nationalité, parlent-elles le castillan avec le « ch », nous ne le saurons pas, elles ne feront que nous émerveiller avec leur belle robe brune et leur tête blanche, qui parfois nous s’emplira de curiosité, surtout lorsqu’elles nous verront chanter à tue-tête sur le chemin de retour vers Valizas après notre folle épopée à Cabo Polonio. 

    2h de route et nous atteignons les faubourgs de Montevideo. Nous posons le pied à Tres Cruces, la gare routière, avant d’attraper un taxi qui nous dépose chez Carla et Eduardo, qui gèrent une B&B bien nommée « Una noche mas », et de fait nous y demanderons une nuit de plus, mais c’est encore prendre de l’avance sur le récit.

    Carla nous accueille de sa petite voix pleine de « corazones », « amores », et sans doute aussi de quelques « lindas », « queridas »… Son abrazo est profondément sincère, elle a dans son cœur de la place pour tout le monde ! Nous avons une petite chambre tranquille, et surtout pour cette première nuit, nous sommes seules à la maison, Carla a du temps pour bavarder avec nous.

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    Quelques conseils sur les lieux pour sortir, se promener, et nous sommes en route. Nous partons vers le Rodelu, recommandé par notre adorable hôte perchée. Frabrisio au service nous lance des œillades irrésistibles, qu’est-ce que c’est que ce beau gosse ? Sont-ils tous comme ça à Montevideo ? Faut-il déménager sur le champ ? (ne nous emballons pas), et nous sert le combo classique pizza + faina sur temps radieux. Nous ne réussirons pas à le revoir, zut, flûte ? Enfin, ce Casanova a bien dû pleurer de perdre notre trace sans fausse modestie bien sûr.

    Nous marchons sur les ramblas en direction de la vieille ville. Quelle douceur de vivre, est-ce le fleuve ? Est-ce la mer ? répéterai-je à l’envi, mais peu importe c’est bien l’eau qui borde la ville, qui lui chante des berceuses…

    18 de Julio Montevideo.JPG

    Nous arrivons bientôt sur la 18 de Julio, l’avenue principale toute pimpante, bordée d’immeubles Belle Époque, une version uruguayenne de l’Avenida de Mayo. Sur la place de l’Indépendance nous attend la statue équestre d’Artigas (père fondateur du pays) et le Palacio Salvo, jumeau du Barolo de Buenos Aires. Il fait tellement beau.

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    Le charme provincial de Montevideo est en complet décalage avec l’activité folle de Buenos Aires, son bruit, sa foule, sa folie. Peut-être y frôle-t-on parfois l’ennui, mais pour l’instant peu nous importe. Nous traversons toutes les places arborées. Sur quelques terrasses des verres se boivent comme c’est agréable cette fin de journée printanière.

    Arrivées au bout de la vieille ville, quelques rues semblent à l’abandon et plus ou moins bien famées, nous atteignons une autre rambla. Des pêcheurs, des buveurs de maté, des pêcheurs-buveurs de maté, qu’y-a-t-il de mieux à faire quand le crépuscule ne parle que de « carpe diem ».

    Pêcheurs Rambla Montevideo.JPG

    Nous cherchons le Fun-Fun, pour y boire un verre, mais Alfredo nous dit qu’il est trop tôt, le Fun-Fun est fermé ! Peu importe, nous irons manger près de notre hébergement. Carla nous a parlé d’une parilla, le Tigre. Nous avons quelque mal à le trouver, heureusement un capitaine de marine à la retraite nous vient en aide. Ce vieux loup de mer à la barbe blanche se propose même de nous accompagner jusqu’à la porte du restaurant ! Il nous accompagne de sa démarche un peu vacillante et de ses bons mots, car il faut rire n’est-ce pas ?!

    Nous découvrons le chivito, plat national (un hamburger quoi), puis allons retrouver notre lit.

    Uruguay, jour 1, tu nous séduis.

    Coucher de soleil Rambla Montevideo.JPG

  • Danse folklorique bolivienne saisie au petit bonheur

    Dimanche dernier, en se promenant dans le Parque Avellaneda, nous sommes tombés sur une répétition très haute en couleurs ! Après prise de renseignements, nous avons appris que ce groupe s'entraînait pour une grande fête bolivienne qui aura lieu le samedi 13 octobre.

     

     

    Ce jour-là près de 15 000 danseurs boliviens sont attendus sur la 9 de Julio. Ils représenteront fièrement les couleurs des deux millions de Boliviens qui vivent en Argentine. Le vice-président bolivien, Alvaro Garcia Linera, participera aux festivités. Et viva Bolivia !

  • C'était presque Imogène...

    Des feux d'artifice

    Des voyages en Amérique

    Des bouquets d'aubépine

    Une oreille attentive

    Plein de dons artistiques

    Pour Apolline.JPG

     

    Voilà une partie de ce que je souhaite pour toi,

    Apolline !

  • Samedi bobo à Buenos Aires...

    Samedi dernier, tout gris, jour de pluie, quoi de mieux à faire que d'aller... bruncher ?

    Maintenant que j'ai déménagé, faisant le méga grand écart entre le sud et le nord de Buenos Aires, je me suis dit que ça serait sympa de profiter des endroits branchouilles de mon nouveau quartier (very, very hipe).

    L'endroit tendance en question ne vous sera peut-être pas complètement inconnu...

    Bienvenue au pain quotidien.JPG

     

    Ambiance médiévale pain quotidien.JPG

    Eh oui, le Pain Quotidien fait un carton à Buenos Aires !

    Et parce que la pluie n'incitait à rien d'autre, nous avons filé droit au ciné voir le dernier Ricardo Darin, intitulé Septimo, sans doute pas le film de l'année, mais qui se laissait quand même regarder.

    Le week-end a ensuite vite filé entre anniversaire-boliche et repos royal, le dimanche... et mine de rien, le prochain WE est déjà demain !

  • Sol Santafesino

    Sortir de Buenos Aires.
    Fuir la ville tentaculaire.

    Laisser pour un instant, pour un instant seulement, les trottoirs trop parcourus, les pavés déglingués, les colectivos en roue libre, les cancans nocturnes, les néons de Corrientes, la vie bruissante de Palermo & cie.

     

    Partir au vert.
    Voir les autres couleurs de l’hiver.

    700 kms à peine, la nuit, une épopée en bus. Elle se dresse, silencieuse, au bout de son allée de cèdres et d’eucalyptus. Santa Catalina. Son jardin planté d’orangers, de citronniers, de cactus et d’avocatiers. Des oiseaux chantent. Des milliers. Ils viennent du fleuve, là-bas, juste de l’autre côté. Au pied de l’estancia séculaire, il court, il glisse, le fleuve San Javier. Delta du Parana. De l’eau et des îles à perte de vue : à 15 kms il faut imaginer en songe, l’autre province, Entre Rios.

    Seuls face au fleuve pour 4 jours, à sentir le soleil, la peau émoustillée, fouler l’herbe, titiller le poisson doré qui se cache au fond de l’eau, observer le cardinal, appeler le veau à peine arrivé sur l’île que la crue récente a rendue apparente. Au village, Santa Rosa, on fête la Sainte patronne ; une escapade pour voir les gauchos défiler (mais aussi toutes les écoles, le camion-poubelle !, et pour clore la marche, une fois les bourrins passés… les « indigènes ». Parfum de scandale quand même ; quelle est la place des Indigènes dans la société argentine ? La fin de peloton, toujours).
    Le  soir, le folklore et la cumbia résonnent, tandis que l’on part retrouver le silence envoûtant de Santa Catalina.

     

    Se lever tôt, mais pas trop. C’est l’hiver.
    A 7h, lentement, profiter de l’ « amanecer ».

    Le soleil se lève sur le delta du Parana. Soleil aux couleurs incendiaires. Départ pour les îles. Journée de pêche. La nature vierge enchante. A 3, ils réussissent en 4h à pêcher à peine une dizaine de poissons dorés (pêche durable…). Sur l’île sauvage, nous avons posé une petite table ; préparé le feu. Bientôt le poisson tout frais glisse dans nos gosiers. Délices du repas auto-procuré !

    Les heures passent, encore quelques cannes usées, mais le poisson se faufile, se fait rebelle. A 19h, le soleil est déjà tombé et l’on repart. La lumière s’éteint sur le fleuve, du rose émaille le bleu profond. Les arbres nus jouent les acteurs de ce spectacle hypnotisant. Des vols de canard, de grues, dans les buissons le long du fleuve, des lucioles par centaines ouvrent la voie. Sur la barque du retour, le vent est frais, encore une fois le silence roi. Paz…

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    © photos : Isabelle Laumonier