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Une vie porteña - Page 9

  • Entre art et protestation

    Ca y est, c'est officiel, l'automne est tombé sur l'Argentine. Cela fait 4 jours qu'il pleut !! 4 jours, un truc qui n'arrive jamais ici... Enfin, les rumeurs françaises parlent d'un climat tout autant vilain, et injustifié pour une fin de printemps ! Nous sommes donc quitte ;-)

    Ce WE, nous avons fait un long passage à Arte BA, la foire d'art contemporain de Buenos Aires (l'une des plus importantes d'Amérique latine, avec Mexico et Rio). L'occasion de prendre plein de photos bizarres, tout en reflets et jeux de lumières et miroirs.

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    Sinon, à Buenos Aires, la rue commence à vraiment s'inquiéter de cette foutue inflation et du ralentissement de l'économie. Pour arranger le tout, le personnel du métro qui demande déjà depuis plusieurs semaines des augmentations de salaires, fait une grève totale 2 à 3 jours par semaine, depuis la semaine dernière.

    Et là, je dis "que suerte !"... je travaille à la maison !

  • Big Bang à Buenos Aires...

    Ahlala, lecteur, j’ai décidément bien du mal à vous donner des nouvelles ces temps-ci !

    Pourtant j’en fais des choses ! Comme par exemple, le week-end dernier. C’était l’anniversaire de Manu. Après un samedi passé entre asado et bières ambrées dans bar obscur, nous avions quelques heures le dimanche pour déambuler, avant de recevoir sa famille pour le goûter (la « merienda » est une vraie tradition argentine !).

    Alors,  direction le Parque Centenario, où comme chaque week-end, avait lieu un concert de métal. Après avoir échangé quelques mots avec des amis métaleux, je propose à Manu d’aller acheter croissants et pains au chocolat dans une boulangerie française découverte il y a peu.
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    Ah la boulangerie de Franck Dauffouis Un petit bout de pain chocolat et ce sont toutes les saveurs de l’enfance (et même d’après)  qui éclatent dans les papilles !

     

    Enfin, nous n’y sommes pas encore. Car traversant le parc, notre regard est attiré par un attroupement visiblement excité. On s’approche, l’effet « aimant » de l’attroupement étant toujours efficace. Au centre d’un grand cercle constitué d’une centaine de personnes, on voit une cinquantaine de filles alignées sur plusieurs rangées et visiblement prêtes pour une chorégraphie. Ca crie et ça glousse pas mal dans l’assemblée féminine. Il y a quelques banderoles faites main, à la gloire d’un « truc » qui s’appelle Big Bang et qui semble être un groupe de pop asiatique, si l’on croit les photos collées dessus.

    Tout d’un coup, la musique se met en marche et la choré débute :  plutôt dance que pop, mouvements saccadés mais bien exécutés, cris de la foule en délire, « boum, shakalaka, boum, shakalaka »… On se regarde avec Manu un peu éberlués.  Visiblement, un phénomène de mode nous a échappé ! … et quel dommage, je n’avais pas mon appareil avec moi. Mais, une fois rentrés chez nous, nous découvrions ce clip fou-fou, qui vaut vraiment le détour, et pour notre culture personnelle, nous apprenions que Big Bang  fait partie de la Kpop, un courant musical coréen qui fait fureur en Asie… et visiblement de par le monde ! ooops, je ne suis vraiment plus à la page !

     

    Du coup, face à ma vieillitude avancée, il ne me restait plus qu’une chose à faire : aller manger mon petit au chocolat, et chantonner comme Joe Dassin, aïe-aïe-äie-aïe !

     

    >> pour les footeux, j'ai mis sur Chroniques de Buenos Aires un article sur David Trézéguet, qui fait des miracles à River Plate !

  • Buenos Aires côté culture

    La semaine a encore passé à une vitesse folle !

    Quelques petites nouvelles quand même. Un premier point climatique, je sais que cela vous turlupine ;-) Après une vague vraiment frisquette, où j’ai dû me réfugier chez mon chauffage vivant (il me pardonnera la métaphore !), tellement je me caillais dans mon appart, les températures clémentes sont revenues. Ce qui fait mon bonheur et celui de mes tongs, qui sont de nouveau de sortie ! Enfin, il ne fait "que" 20°, mais pour un automne, c’est bien agréable.

    Dimanche dernier, nous avions malgré tout bravé le froid et la grisaille pour nous engouffrer dans la Rural où se tenait le salon du livre. Un petit brunch avec un couple d’amis, chez Magdalena’s, nous avait permis d’être d’attaque pour affronter la foule et la cohue de la Feria. Comme l’année dernière au salon du livre de Paris, je trouve épatant de voir autant de gens, dans un événement qui célèbre le livre… Pas mort encore !

    Martin FierroCôté organisation, c’était assez bazardeux, et pour trouver les fictions dans un océan d’éditeurs de sciences sociales et de livres pour enfants, il fallait être balaise… enfin déterminé, quoi ! Au final, j’ai acheté des classiques latino : L’Amour au temps du choléra, Martin Fierro (le grand poème épique argentin), un recueil de poèmes de Mario Benedetti, un roman graphique américain Fun Home, et puis aussi un bouquin d’Alan Pauls (un auteur porteño). Je vous reparlerai peut-être ici de mes lectures ! Là, je viens de finir "Les particules élémentaires", et le moins qu’on puisse dire c’est que je ne suis pas enthousiaste. J’ai encore "Plateforme" à lire ; on verra si mon idée sur Michel Houellebecque évolue.

    Lundi et mardi étaient fériés, j’en ai profité pour glander et flâner, des disciplines dont je pourrais être médaillée aux prochains JO de Londres ! En même temps, je travaille comme une forgeronne le reste du temps, alors j’ai le droit, hein, de me reposer ?

    Mercredi soir, j’ai fait une nocturne du MALBA, le musée d’art contemporain de Buenos Aires, avec une amie. L’expo "Bye bye american pie" est vantée unanimement ; à travers 7 artistes, dont JM Basquait, Nan Goldin, ou encore Larry Clark, est présenté le revers du rêve américain, entre drogue, violence, conflits, politique corrompue… une sorte de descente aux enfers. L’œuvre finale, un "train" mécanique captive le regard autant qu’il répugne (c’est un point de vue subjectif évidemment).

    Leon Ferrari.JPGNous avons ensuite été voir l’autre expo, consacrée à l’artiste argentin Leon Ferrari. Avec deux volets "Brailles" et "Relectures de la bible", cette expo retient l’œil -pas aveugle-, à n’en pas douter. Des collages subversifs mêlent grandes peintures religieuses de la renaissance, estampes (très) érotiques japonaises et chinoises, missiles, F27 et parfois starlette dénudée… cela fuse devant le regard étonné et goguenard du spectateur ! Je ne sais pas si c’était l’objectif de Ferrari, mais on a bien ri !

    Ce dimanche, petite après-midi électorale avec un ami en perspective. Au premier tour des présidentielles, les Français d’Argentine, dont le taux de participation a été de 21% ! (je parie que les listes sont à revoir), ont voté en majorité pour Sarkozy…. Pas eu le nez très creux ?

     

     

     

  • Un week-end pascal sans chocolat, mais quand même avec des bras :-)

    Devinez quel film j'ai -enfin- vu ce WE... Le titre devrait vous aiguiller !

    Eh oui, donc pas de chocolat, plutôt par fainéantise qu'autre chose, puisque les oeufs débordaient dans les rayons ! J'ai tout de même testé la « rosca de pascua », le gâteau traditionnel que l'on mange ici à Pâques et qui ressemble à une brioche des rois !

    musée arts hispaniques.JPGPassées ces considérations gastronomiques, j'ai profité d'un beau week-end sous le soleil... qui a fait oublier la très grosse tempête de mercredi dernier. Des vents très violents et des pluies battantes ont non seulement causé d'importants dégâts matériels (arbres, toits arrachés ; voitures écrasées ; coupure d'eau et d'électricité...) mais ont également fait plusieurs victimes.

    Mais tout ceci était difficile à percevoir à dimanche, où les gens flânaient allégrement dans les rues de Buenos Aires. Nous sommes allés faire un tour au musée des Arts hispaniques que je ne connaissais pas : c'est un certain Martin Noël, qui avec son frère l'architecte Carlos Noël, ont construit dans les années 1920 cette magnifique bâtisse de style colonial, qu'ils ont ensuite léguée à l'Etat argentin pour une somme symbolique. 

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    Il n'y avait personne dans le musée, qui regorge d'argenterie (tryptiques, calices et couronnes en tout genre) arrivée tout droit de Potosi. Après un détour par le charmant jardin du musée, nous nous sommes promenés à la Réserve Ecologique où tout Buenos Aires faisait son jogging dominical ! Quelques papillons s'en mêlaient. Bucolique, ceci était parfaitement bucolique !

     

     

     

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  • Un air de jazz à Buenos Aires : bienvenue au Thelonious club !


    Trouver un lieu où l’on puisse écouter du jazz dans la capitale argentine relève de la gageure ! Dans les clubs ici résonnent bien plus souvent le rock ou le métal… et dans les milongas, le tango, por supuesto !

    Hier, je me suis pourtant réveillée avec une envie de jazz venue des entrailles, une réminiscence peut-être de mon séjour new-yorkais. Mais l’abondance là-bas des clubs de jazz rendait l’envie bien plus facile à satisfaire qu’ici !


    bar thelonious.JPGJe me souvenais toutefois d’un endroit où Manu et moi avions été, lors de l’un de mes passages hivernaux : le Thelonious club. Après vérification sur internet, le lieu existait encore ; nous appelions donc pour y réserver deux places. Le programme annonçait un concert de la pianiste Paula Shocron.


    A 21h, nous arrivions à la esquina Guemes y Salguero, et nous regardant, nous parvenions au même constat : le Thelonious a déménagé… et grand bien lui en a pris ! Une fois grimpé l’escalier qui mène à la porte d’entrée, on rentre dans un lieu à l’ambiance tamisée : bougies sur les tables, bar design à l’éclairage intimiste, guirlandes de lumières sur la scène... et surtout un très bel espace tout en long, avec une grande hauteur sous-plafond, typique des vieux édifices porteños, et le must : les briques apparentes d’un plafond où les voutes se multiplient.

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    Nos 2 places réservées étaient au bar. Assis sur les tabourets confortables (bon, sauf au bout de 3h où le besoin d’un dossier se fait ressentir !), nous nous commandions une bouteille de vin, en attendant l’entrée en piste de la pianiste. Sur les coups de 22h, elle arrivait avec son groupe : batterie, contrebasse, saxo et trompette.


     

     

     

    Deux heures de douceur, de rêverie, de solos exaltés, et d’extase musicale !
    Eh bien, soudain, je vous jure, je me suis crue de retour à Big Apple !