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Une vie porteña - Page 6

  • De vuelta en Argentina

    Après un séjour français tout en joie et tourbillons, j’ai retrouvé la terre argentine. 3 semaines d’absence, c’est peu mais suffisant pour oublier des lieux parcourus, des sensations évidentes, des faits étonnants que le quotidien rend invisibles… Corps et âme comme rafraîchis par l’oubli provisoire redécouvrent et se ré-étonnent.

     

    J’avais oublié la pluie à Buenos Aires

    J’avais oublié ces trottoirs qui font trébucher

    J’avais oublié le « quilombo », le bazar, le bordel

    J’avais oublié le platane qui au printemps venu sème sur le balcon ces petites boules de poussières

    J’avais oublié cette moquette importune

    J’avais oublié le chat noir !

    J’avais oublié l’odeur enivrante de chocolat qui s’échappe de la chocolaterie Felfort sur la calle Gascon

    J’avais oublié, toujours sur Gascon, les fleuristes ouverts 24h sur 24, sûrement pour les amoureux transis la nuit, les soudaines déclarations à l'aube, ou les nécessités impérieuses de se rabibocher à 3h du matin, mais oui dites-le avec des fleurs

    J’avais oublié que les Argentins savent décidément tout vendre, même dans un bus bondé ; un simple bout de plastique où glisser sa carte de crédit, devient un protège-carte universel en silicone renforcé, inusable, et IN-DIS-PEN-SABLE. Même Clarin en parle ! Et hop, on achète

    J’avais oublié qu’on applaudit toujours les musiciens dans le métro, car ils nous offrent leur musique et que le minimum est de leur offrir en retour un remerciement sonore

    J’avais oublié les fleurs des arbres, les jacarandas bientôt tout violets

    J’avais oublié la bière artisanale et le rock national

     

    Mais par contre, je n’avais pas oublié son sourire et l’endroit où me blottir.

  • Envies de soleil et contraintes financières...

    Comme je vous le disais, j'ai fortement envie de plages dernièrement. Et j'ai quasi défini la destination qui me convient: Florianopolis (Brésil). Ca ressemble à ça :

    Florianopolis.jpg

     

    Le problème ? L'Etat argentin a fait savoir qu'il souhaitait que ses concitoyens (ou habitants temporaires) passent leurs vacances en Argentine. Et pour inciter à ne pas sortir des frontières, il vient de voter de nouvelles mesures renchérissant considérablement les séjours à l'étranger.

    Chère Argentine...

  • Algunas noticias... en quelques lignes !

    Semaine un peu difficile, mon organisme bien en vrac !

    Du coup, beaucoup de sommeil, quand même du boulot, des lectures (Voyages, de Paul Morand ; une biographie de Chagall), quelques films (dont le dingue et génial Zelig, documentaire fictif de Woody Allen ; le film date de 1983, je n’en avais jamais entendu parler. Vraiment essayez de le voir ; c’est tout plein d’inventions et d’humour décalé ! Autre conseil pour les cinéphiles, un magnifique film d'animation, vu il y a 10 jours "The secret of Kells", je vous mets la bande-annonce ci-dessous), et puis malgré tout une ou deux sorties (mais à l’eau !).

     

    L’hiver s’en va doucement, aujourd’hui il faisait 28°. Je commence gentiment à préparer mon prochain séjour en France, ça va arriver vite !

    Et je rêve de vacances à la plage :-)

     

  • Une éclaircie dans la tempête

    DSCN0098.JPGProfitant hier d’un magnifique ciel bleu, nous avions décidé de prendre le train pour aller à Lujan, une ville située à environ 1h de Buenos Aires et connue pour sa cathédrale et sa vierge.

     

    Pas de chance… il n’y avait pas de train ! (peut-être en raison de l’accident –encore un !- qui s’était produit la veille, entre un train et un bus). Cherchant que faire pour nous dépayser un tant soit peu, nous avons finalement décidé d’aller à Vicente Lopez, une localité appartenant au Grand Buenos Aires, située le long du Rio de la Plata.

     

    Il ne faut pas imaginer qu’il y ait là des plages aménagées (le niveau de pollution du fleuve est tel que c’est bien sûr impensable), mais il y a de vastes pelouses où se pressent les foules, lorsque le soleil est généreux. Et on ferme les yeux sur toutes les ordures qui envahissent la proximité immédiate du fleuve.

    DSCN0074.JPG

    Au loin sur le Rio de la Plata, vogue une multitude de petits bateaux à voile. On marche deux longues heures sous les rayons du soleil, avant de repartir à pied vers Capital Federal (Vicente Lopez est la continuité de la ville, la séparation entre Buenos Aires et sa « province »est purement théorique.)

    A la nuit tombée, nous arrivons au quartier chinois, tout aussi fréquenté que les abords du fleuve. Nous achetons des sushis  pour une fin de soirée en toute tranquillité.

    DSCN0116.JPG

    Les autres photos de ce jour ensoleillé

     

  • Buenos Aires et ses effondrements...

    Voilà 15 jours qu’il pleut. Qu’il pleut pour de vrai. Des seaux, des cordes, des chiens et des chats, des hallebardes. Bref, ça mouille sévère… Et quand à Buenos Aires, le climat se fait aussi désagréable, les conséquences sont bien connues : inondations à répétition et risques certains pour les bâtiments.

    Ce matin, comme chaque samedi, j’allais donner un cours de français à mon élève du quartier de Palermo. M’apprêtant à emprunter la rue Sinclair, j’aperçois vite des camions « urgence » en bloquant l’accès et des barrières sur les trottoirs. Je décide de passer malgré tout et commence à voir quelques mètres plus loin un spectacle un peu étrange. Les façades de contreplaqué qui cachaient à la vue la construction d’un nouvel immeuble de grande taille semblent avoir été englouties par la terre ; à y regarder de près, je vois que le trottoir s’en est allé avec, ainsi qu’un bout de la chaussée !

    effondrement Sinclair Buenos Aires.jpg©photo : infonews

    Bientôt, un policier vient à ma hauteur en me demandant si j’habite l’un des immeubles alentour, ce à quoi je lui réponds que je dois juste me répondre à l’immeuble du coin de la rue. « Non, vous ne passez pas. Vous devez faire le tour ; et je vous conseille d’appeler là où vous devez aller, car nous avons fait évacuer des immeubles. L’effondrement a entraîné la rupture d’une conduite de gaz ».

    Ah ben rien que ça ! J’appelle Gustavo, non, tout va bien, il est chez lui. Je fais le tour du pâté de maison, de l’autre côté de la rue Sinclair sont rassemblées de nombreuses équipes de télévision (la télé argentine est très friande de ce types d’info « sensationnelle » ; elle peut diffuser des heures durant les images du même tronçon de rue). Nous en rigolons…

    Hier, toujours en raison des fortes pluies, un auvent s’est écroulé dans le centre et a tué un passant.

    Ainsi va la vie, il pleut, tu meurs.