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  • Ohlala...

    Eh bien, voila j'ai compris, Norbert n'avait qu'une envie, celle de voir du pays... Du coup, mon perrito m'a une nouvelle fois abandonnée. Pour ne pas dire que je l'ai encore une fois oublié... d'ailleurs ce n'est pas le cas, il s'est tout simplement volatilisé en Bolivie!! Bref, nos retrouvailles furent de courte durée! Norbert, je te souhaite un bon voyage et de nouveaux gentils maitres !!

    Daphné me suggère de prendre pour nouveau compagnon un lama, qu'en pensez-vous ? Sinon, Clo, oui, je prends l'ecureuil :-)

  • Et apres ?


    SDC11931.JPGNous avons ces deux derniers jours atteint 1000 bouts du monde. Nous avons traverse du nord au sud, du sud au nord, la Quebrada hallucinante avec ses stries ocres, rouges, roses, violettes, jaunes, bleues, vertes; ses roches pliees, recourbees, incurvees par les mains d'un savant ordonateur ou celle d'une cuisiniere en pleine pate feuilletee...

    Terre douce et brulante, terre d'onyx, terre de fer, terre de sediments, terre de cuivre, terre de corails ?

    Villages perdus (ah Iruya!), accroches a des flancs d'eboulis, au bout de routes impossibles, des lacets a n'en plus finir, des cols a plus de 4000 metres (mais l'on verifie et l'on respire encore), des champs de rocailles.

    SDC12033.JPG
    des arbres danseurs nus agitent des branches depuis longtemps sans bourgeons dans des torrents a sec
    des cactus au sommet des montagnes retiennent des nuages a leurs filets
    des forteresses pre-incas defient des assaillants invisibles
    des enfants insouciants jouent dans les rues pavees de villages inaccessibles (ou quasi)
    leurs cris reveillent la vallee, rappellent avec insistance ce que c'est qu'etre en vie
    des anes silencieux portent des hommes, relient des montagnes, des eglises, et traversent a gue des ruisseaux assagis, relient des hommes

     

    SDC12061.JPGSoleil fracassant, soleil acharne, en haut les condors passent tres pres
    Canyon aux profondeurs inimaginables
    Vertige


    Puis vint un autre bout du monde, fascinant et inquietant, a travers la Puna du Nord. Nous avons quitte Humahuaca pour rallier la Quiaca, ville frontiere avec la Bolivie. Le soleil tombe tres vite sur ces paysages de plaines d'altitude.

    Derriere les Andes au loin, l'horizon est comme en feu et les nuages au-dessus, lourds et tranperses par les rayons, preparent bientot leur revanche. Il fait bientot nuit noire, mais pas une etoile. Le ciel est bas, a tendre le bras par la fenetre du bus, je vous jure qu'on pourrait le toucher.

     

    SDC12118.JPGEt bientot se declenche un fabuleux orage electrique. Pendant pres d'une heure, au-dessus de cette route qui semble nous emmener dans des contrees inexplorees, le ciel se dechaine. Il ne pleut pas, c'est juste une incroyable lumiere blanche qui irradie et parfois de violents eclairs viennent toucher le sol. Quand nous arrivons a la Quiaca dans cette atmosphere d'apocalypse, nous nous retrouvons nez a nez avec des groupes nombreux d'Andins, charges de baggages dont on se demande comment ils peuvent les porter, assis par terre dans leurs tenues traditionnelles, attendant un bus... ou la fin du monde ?!

    Ville frontiere, ville passage, personne n'appartient vraiment a ce lieu; nous sommes tous des fantomes errants.

    Ce matin, nous traversons la frontiere a pied. Nous voici a Villazon, Bolivie.

     

     

    PS: pas facile de telecharger les photos depuis qqs jours, connexion tres lente. Il faudra attendre un peu avant d'en voir plus!

  • La faute a Cendrillon

    Nous sommes depuis 3 jours en Argentine, que nous avons rejointe par une autre route sublime parmi les sublimes (de San Pedro de Atacama a Salta). SDC11816.JPGApres 2 jours passes a Salta "la Linda", nous avons decide de partir a la decouverte des petits pueblos de la Quebrada de Humahuaca, sur la route menant en Bolivie. Hier, nous prenons donc un bus avec la ferme intention de nous arreter a Purmamarca, 1000 âmes et beaucoup de touristes. Le village est tres celebre pour sa montagne aux 7 couleurs. A 15h30, nous prenons le bus a Salta. Celui-ci est censé nous laisser a un croisement a 4 kms du village, de la on nous a indique qu'il etait tres facile de prendre un taxi. Le temps passe, au bout de 2h nous depassons Jujuy, Daphne est plongee dans les Femmes puissantes, moi dans Pagina 12... et bientot de concert nous regardons sur la tele du colectivo un Cendrillon moderne pour midinettes, le bus continue de rouler. Nous voyons soudain la pancarte Purmamarca, mais pas vraiment de croisement, donc pas d'inquietude (en plus, on veut voir la fin du film!). Et puis, quelque 20 minutes plus tard, le bus s'arrete au bord d'une route le long de laquelle on distingue 2-3 maisons, on se dit bingo et on descend du bus...

    Sauf qu'au pied du bus, le chauffeur nous apprend qu'on a deja depasse Purmamarca. Une solution señor ? Prendre un bus public dans le sens inverse. L'arret est juste en face, ils passent toutes les demi-heures. Bon, bon, il est 19h30, nous n'avons pas de reservation d'hotel, ca serait bien que ce bus ne tarde pas. Une jeune femme quechua attend avec nous et nous indique qu'effectivement un bus est cense arriver, mais a 20h toujours rien et il fait desormais nuit. On se demande un peu ou on est; on voit quelques personnes passees a pied puis bientot plus grand monde. Comme il y a aussi des "remiss" (sorte de taxi local) qui passent, on essaie d'en heler un certain nombre mais aucun ne s'arrete. Finalement, quelqu'un nous indique que l'arret pour les remiss est plus loin sur la route. On traverse alors le village, Maimara... ouhhhh, des maisons abandonnees, des jeunes alcoolisees qui nous interpellent, un cheval, des restos et hostels desaffectes, on a vraiment atteint le far west argentin !! Et autant dire que dans ce village quechua, tout le monde a l'air de se demander ce que 2 jeunes femmes bourlingueuses font en pleine nuit sur le trottoir!

    A 20h30 enfin surgit un bus plein comme une bombonniere, autant dire qu'avec nos "mochillas" (sacs a dos) devant, derriere et nos sacs plastiques de romanichelles, il n'y a pas moyen une seconde de s'y glisser. Deja on s'imagine dormir dans l'abri bus de Maimara :-) Finalement a 21h, un remiss passe, on l'a deja croise plusieurs fois et il nous a dit qu'il ne desservait que Tilcara... Eh bien va, nous dormirons a Tilcara ! Nous y arrivons environ 20 minutes plus tard et apres quelques instants de negociation, nous faisons tomber avec soulagement nos sacs dans le tres charmant hotel de Gustavo, Uwa Wasi.

    Finalement vers 22h, nous partons au resto, car nous le meritons! Nous y rencontrons Eduardo, un tout jeune homme d'environ 80 ans ! et le convions a notre table. C'est un personnage ! Fonctionnaire dans le gouvernement de Raul Alfonsin, premier president elu de maniere democratique (1983-1989) apres la dictature militaire, il adore Cuba et a eu l'occasion de discuter avec Fidel lors de rencontres officielles. Il a aussi recu une medaille avec la Croix de Lorraine de la part de l'ambassadeur de France pour son soutien au Comité de Gaulle en 1944-1945, il avait alors 13 ans! Nous avons ainsi droit a plein d'anecdotes savoureuses et pour finir, il insiste pour nous inviter a diner... et bien voila, l'Argentine est toujours aussi delicieuse :-)

    SDC11847.JPGEt par le plus grand des hasards, nous retombons nez a nez sur le meme Eduardo ce matin dans un endroit pour le moins original : l'hopital. Daphne avait une furieuse envie de comparer les hostos argentins avec les camerounais qu'elle avait frequentes... ah sacree Daphne qui a ameute l'hotel ce matin aux aurores (enfin 9h, c'est ce que nous appelons l'aurore ici :-) Pour finir, une cure de sel, d'eau, et ca devrait aller !! Pourtant je lui dis sans arret de boire (Ah ?? le vin, ca marche pas pour l'hydratation ?). Quant a Eduardo, il a lui une petite hausse de tension, on se quitte par un dernier abrazo. A nous Tilcara, sa forteresse pré-inca, ses paysages defiant l'imagination...

     

  • La tres rocambolesque aventure de Norbert

    cComme vous le savez tous, par un facheux mercredi matin, j'oubliai Norbert sur le lit de notre hotel a Talca. La couverture etait aussi rouge que sa casquette et je perdis a ce jeu de camouflage mon compagnon prefere. Il ne me fallut que 15 a 20 minutes apres notre depart de l'hotel pour realiser le dramatique oubli, mais deja le bus pour Valparaiso nous tendait les bras signifiant de maniere irrevocable un au-revoir a Norbert.

    J'abandonnai donc mon "perrito" dans cette bourgade provinciale quelque peu ennuyeuse, capitale de la region VII. L'abandon devait etre provisoire car on ne laisse pas ainsi choir sa mascotte de voyage, non ? Arrivees a Valparaiso quelques heures plus tard, Daphne et moi nous mimes en quete d'un telephone public afin d'avertir au plus vite l'hotel del Puente et s'assurer par la-meme que Norbert ne connaitrait pas le meme sort que mes lunettes : oubliees puis derobees!

    Je mis toute la conviction possible dans les tremollos de ma voix pour ne pas laisser de doute sur le serieux de mon attachement a cette petite peluche canine, et on finit par me confirmer que le perrito avait bien ete retrouve et se tenait a ma disposition... Il fallut ensuite parler au directeur de l'hotel pour lui expliquer la difficile situation (norbert a Talca, moi a Valpo!). Il accepta alors de deposer Norbert a la premiere du lendemain -jeudi- au Correo Chile, contre la modique somme de de 6400 pesos a virer sur son compte courant (le montant de l'envoi me dit-il).

    Le coeur plus leger, Daphne et moi pouvions partir a la decouverte de Valparaiso. Nous savions que le colis risquait d'arriver le vendredi mais nous avions decide de se consacrer ce jour-la a l'ascension du Cerro Campana. Nous reportames donc au samedi la recuperation de Norbert.
    Le jour dit, levees bon pied, bon oeil, nous verifiames d'abord aupres de la reception que le courrier n'etait pas passe, mais on nous indiqua qu'il etait plus simple de se rendre directement au bureau de poste. Nous demandames ensuite et obtinmes la confirmation que la succursale etait bien ouverte le samedi. C'est ainsi que nous nous dirigeames le coeur en joie vers le Correo. Et la, catastrophe ! stupefaction ! Arrivees devant, il ne nous resta qu'a constater que la Poste etait fermee! Nous jetames alors un coup d'oeil alentour pour decouvrir que quasi tous les magasins et bureaux etaient fermes...Renseignement pris aupres d'un epicier, il apparut que le 31 octobre etait un jour ferie... et ce pour la premiere fois au Chili (jour de l'eglise protestante et evangelique, loi promulguee par Bachelet fin 2008)! Quelle veine...

    J'appelai alors le directeur de l'hotel pour le prevenir que le virement n'etait pas encore fait et que par ailleurs, j'allais me retrouver les bras ballants. En effet le dimanche nous devions partir pour le Nord compromettant de maniere tres serieuse le sauvetage de mon compagnon. Et que m'apprit là le siñor de l'hotel ? Qu'il avait envoye la Bete en poste restante et qu'il avait un numero de reference a me communiquer. Et pourquoi il ne m'avait pas appelee avant pour me donner ces infos, on se le demande, puisqu'il avait insiste pour avoir les coordonnees de l'hotel a Valpo...

    Nous quittames donc Valparaiso le dimanche, en laissant une nouvelle fois Norbert derriere nous. Pauvre petit Norbert enferne dans une boite noire, lui qui avait pris l'habitude des grands espaces! J'etais prete a renoncer mais Daphne me convainquit de poursuivre nos efforts pour ne pas faire de Norbert un orphelin de mere! C'etait reparti pour un tour!

    Des qu'il nous fut possible de trouver un telephone a La Serena, nous appelames le courrier. Je demandai s'il etait possible de faire suivre le colis a San Pedro de Atacama, notre etape suivante. Premier obstacle : pas de succursale de la Poste a San Pedro. Deuxieme obstacle : la procedure... les transferts de ville en ville ne semblaient pas chose courante. Et finalement apres d'interminables minutes d'attente, le verdict tomba. On pouvait m'envoyer Norbert a Calama, ville ou se situait le bureau le plus proche. Proposition acceptee! Il s'avera ensuite que Calama etait quand meme a 106 km de San Pedro, ce qui impliquait donc qu'une journee entiere devrait etre consacree la recuperation du Bebert!

    Voici qu'arrive aujourd'hui, le jour fatidique. Je prends un bus a 10h30, arrivee prevue a 12h a Calama. J'ai un retour pour San Pedro a 13h. Daphne m'attendra dans l'oasis du desert. A 12h10, je saute dans un taxi. 5 minutes plus tard, je suis au bureau de la Poste. Je donne le numero de reference et mon passeport, et quelque 45 secondes plus tard, arrive bien emballé dans un paquet d'Alfajores au dulce de Leche, NORBERT !!!

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    Mon petit chien a ainsi parcouru en 8 jours pres de 2000 kms avec la poste chilienne, quelle aventure!
    Merci a Daphne pour son extraordinaire implication dans le sauvetage de Norbert!!

  • Encore décoiffées...

    Quelques photos, Daphne et moi n'en revenions pas tellement c'etait beau... Route de la Serena à San Pedro de Atacama

     

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