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Premières rencontres, premières réflexions sur la vie à Cuba

Monter dans le taxi de l’aéroport, parler au chauffeur : vous apprenez déjà quelques faits basiques dont vous aviez vent. Avoir une voiture à Cuba est tout à fait exceptionnel. À part les vieilles américaines des années 50, sans cesse réparées, cajolées, liftées, et les fameuses Moskvich soviétiques, symbole manifeste des relations entretenues longtemps entre Cuba et l’URSS, on ne voit ici que très peu d’auto. Très difficiles à importer du fait de l’embargo, les seules bagnoles qui rentrent ont un prix totalement prohibitif (par ex. 40 000$ pour une Kia qui ressemble à une coquille de noix ; c’est la voiture que nous louerons).

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Vieille voiture américaine dans les rues de La Havane

Sans parler du prix de l’essence, environ 1,30$ le litre, alors que le salaire moyen se situe autour de 20$. Nous le verrons tout au long du voyage : les routes cubaines sont généralement désertes ! Circuler à l’intérieur de l’île par ses propres moyens est un luxe inouï.

 

De l’aéroport jusqu’au centre de la Havane, quelque chose retient toutefois notre attention : l’excellent entretien des abords des routes et des maisons environnantes. Et il ne s’agit pas là d’un entretien de « propagande ». Cuba est une île très bien entretenue, d’une part par les milliers de fonctionnaires qui s’occupent de bien nettoyer les routes, et d’autre part par la population qui semble prendre grand soin de ses biens. Ici, pas de décharges sauvages comme on peut les rencontrer dans de si nombreux pays dits du « tiers-monde ». En même temps, il est vrai que les biens étant rares, la problématique des emballages superflus n’existe pas.

 

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Un espace vert à Vedado (La Havane)

 


Nous arrivons enfin à La Havane. Le taxi nous dépose aux pieds d’une casa particular qui nous a été recommandée par un Cubain russophone rencontré à l’aéroport José Marti. D’emblée, on se rend compte qu’il s’agit là d’un vrai business et non d’un simple « bed & breakfast » familial. Plusieurs personnes – qui semblent des employés –s’agitent (à faire la cuisine, à répondre au téléphone…). Bientôt on nous indique que ce soir, c’est une voisine qui nous mettra sa casa particular à disposition. Le lendemain, en revanche, nous devrons changer et aller dans un appartement de la propriétaire « initiale ». Cette dernière, Nuria, finit par surgir ; d’emblée elle cherche à nous vendre des cigares, des circuits organisés dans la ville, le tout en se dépilant la barbe devant nous !

Pas de conversation possible avec elle, mais déjà une impression : il existe une forte économie parallèle (mais déclarée) liée au tourisme. Quand on dit que le salaire moyen est de 20$, l’information est exacte, mais très nombreux sont les Cubains qui ont un autre travail généralement lié à la présence des touristes. Quand on sait que le prix moyen d’une chambre chez l’habitant à La Havane s’élève à 20-25 dollars (deux monnaies coexistent à Cuba : le Peso cubano – 1US$ = 25 pesos cubanos ; et le CUC pour les touristes, 1 US$ = 1 CUC), on voit l’apport significatif de revenus que cela représente ! Bien sûr, pas de quoi devenir le roi du pétrole, mais de quoi vivre un peu plus confortablement.

 

Ce qui étonne de fait, dans les casas particulares (toutes celles où nous avons été), c’est que les installations sanitaires sont généralement impeccables, la plupart sont équipées de télévision… seule la qualité médiocre de la literie témoigne de la difficulté à s’approvisionner en certains biens de consommation.

 

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Vue de notre salle de bain dans Centro Habana

 

Dans plusieurs maisons, les propriétaires ont même des écrans LSD, dont on se demande d’où ils arrivent et avec quel argent ils sont payés. Quand on demande, une des réponses que l’on obtient est en lien avec les Cubains vivant aux États-Unis. Ceux-ci font rentrer des sommes importantes aux pays, quand ce n’est pas le bien en lui-même.

Ah oui, car précisons-le d’emblée et tordons le cou à certaines idées reçues : les Cubains vivant aux États-Unis peuvent voyager à Cuba et les Cubains eux-mêmes peuvent se rendre aux États-Unis (pour cela, il faut « juste » avoir beaucoup d’argent et quelqu’un les accueillant sur place).

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