Nous commençons vraiment à prendre nos aises à la Posada Valizas… Cécilia est la meilleure des hôtes, elle ne cesse de nous rendre le séjour plus aimable. Si d’abord nos relations sont assez professionnelles, elle nous rend tous les services possibles ! –aider les autres à se sentir bien est vraiment son credo -, elles ne tardent pas à devenir amicales.
Nous parlons de tout, de futilités, de sensations, d’expériences… De son côté, elle a un vécu assez peu commun : elle a travaillé au Chili, en Patagonie, et à Mendoza, comme travailleuse sociale, responsable RSE, mais aussi comme entrepreneuse, et il y a à environ 2 ans, elle a décidé de se lancer dans l’aventure d’une Posada dans ce village isolé de la côte uruguayenne.
Si on veut prendre des conseils en prise de risques assumée et réussie, c’est vers elle qu’il faut se tourner. Sa confiance en la vie aussi fait d’elle un personnage unique et attachant.
En ce dimanche, alors que le groupe de Français est parti pour une rando à cheval, avec Myriam nous nous laissons doucement glisser dans la journée. Un petit-déjeuner au soleil qui n’en finit pas, un peu de respiration, quelques postures de yoga à l’ombre des arbres du jardin, une heure ou deux de lecture, le temps a lâché prise. Je crois qu’indéniablement nous profitons en pleine conscience ;-)
Plus tard dans l’après-midi, alors que nous décidons de donner quelques coups de pédale, nous croisons nos amis français, qui rentrent plus tôt que prévu. Leur cabalgata a tourné court ! Les chevaux qui effectuaient leur première sortie de la saison se sont montrés si nerveux qu’il était impossible de les diriger.
On se quitte, en se disant que nous resterons en contact, puis Mymy et moi filons sur nos montures certes plus dociles. Nous remontons vers la route principale ; le long du chemin de terre, des paysages vaguement de marais, tout verts, toujours tout verts, des chants d’oiseaux, des chevaux –sont-ils sauvages-, la nature sereine, des horizons immenses et ouverts, des palmiers solitaires. C’est simplement beau…
Retour ensuite vers la plage pour un nouveau café face aux vagues. Pédalage retour à la posada.
A 19h30, nous avons invité Cécilia et Mauricio à prendre l’apéro avec nous. Avec nos achats du Don de Todo, deux bonnes bouteilles et quelques biscuits apéro, nous avons de quoi entamer gaiement la soirée à 4. Et gaie, la soirée le fut !
On se raconta nos fantasmes (à l’initiative de Cécilia !), on joua à « qui lance le bouchon dans le verre au loin », on mangea des moules de la veille récupérées dans une poubelle, on ouvrit d’autres bouteilles, on écouta de la guitare, on rit, on se chambra comme si l’on se connaissait depuis toujours. Instants précieux et fragiles.
Rideau.