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Courtoisie de Daphne!
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Bolivie, si tu n'existais pas....
Et voila, avec Daphne, nous avons reussi l'exploit de nous quitter sans meme nous dire au revoir!!!
Arrivee avant-hier au lac Titicaca. Mythique, pas vrai, le Titicaca? Eh bien au debut sous la grisaille, quand il apparait a 4000 m dans son environnement assez sec, on ne lui trouve pas de charme demesure... Et puis ensuite, le soleil se leve, on pose nos affaires a l'hotel Rosario del Lago, notre petit plaisir de fin de periple, cet hotel de luxe, et on part se promener sur la plage jusqu'au Cerro Calvario qui domine la ville. D'en haut, la vue est magnifique et comme bien sur, sous le soleil, l'eau brille, l'atmosphere est soudain remplie de felicite (alors la, je passe tres legerement sous silence que pour arriver en haut de la colline rocailleuse, nous avons du traverser avec nos deux petits pieds une epouvantable, inimaginale decharge publique, en faisant attention a chaque pas de ne pas trebucher pour ne pas tomber sur les milliers de bris de verres....precisons aussi que la direction nous avait ete indique par un charmant marin bolivien... on adore!).
Et hier, pour notre dernier jour ensemble, nous avons randonne sur l'Ile du Soleil, lieu de creation de tous les mythes Incas. En dehors du fait que le touriste se fait largement raquetter, le lieu est merveilleux, des courbes, des recoins, des ruines imprenables, des eucalyptus perdus, la roche qui scintille. La Cordillere se dessine au loin, et l'on a qu'une envie, plonger dans l'eau bleue transparente du Titicaca. Et puis, nous avons cette chance le soir de voir un fabuleux orage sur le lac, des eclairs extraordinaires et a n'en plus finir. Pas de doute, la Creation part de la...
Ce matin, reveil a 8h30, dernier petit-jeuner, dernieres rigolades! Nos bus sont tous les deux a 13h30, celui de Daphne part a Puno (Perou), le mien rentre sur la Paz.
A 13h, nous sommes a l'agence de bus de Daphne... et c'est le debut du micmac... pendant que Daphne recupere son sac a dos laisse en consigne, nous voyons la femme de mon agence arriver et me dire d'aller chercher mon sac a l'autre bout de la rue (sac laisse sans surveillance, ca me donne des frissons!) et de les retrouver au coin de la place Sucre a un bloc de la. Et quand j'arrive 2 minutes plus tard, Daphne me dit rapidement qu'il y a un probleme avec nos bus... apparemment ils sont partis!
La femme de mon agence est enervee, elle me dit de la suivre, je vois Daphne partir dans l'autre direction pour parler a un chauffeur, et en moins de temps qu'il ne faut pour dire ouf, je me retrouve dans un taxi. Si on avait voulu trouver un stratageme pour eviter les effusions et les adieux, je crois que nous n'aurions pas trouver mieux. Quand je me retourne, je vois Daphne au loin dans la vitre arriere.
La course poursuite apres mon bus commence ! Dans le taxi, je me fais invectiver par la femme de mon agence qui n'arrete pas de me dire que c'est de ma faute (je la laisse deblaterer en attendant de voir ce qui va suivre... je lui precise juste qu'elle nous a vendu des billets pour 13h30 et qu'il est a peine 13h15). Le taxi fonce, je lui demande ce qui se passe pour Daphne. Apparemment, un autre bus n'etait pas encore parti et pouvait la prendre (Daphne, j'attends ta confirmation!!!). On va de plus en plus vite et soudain devant nous apparait le bus, on le depasse a toute allure en klaxonnant et en lui faisant signe de s'arreter. Quelques metres plus loin, le chauffeur stoppe la machine et commence par nous dire qu'il est complet, et on ne sait pas comment au bout de 5 minutes une place se libere. Je paie mon taxi (pour 10 minutes de course, la moitie du prix du trajet jusqu'a la Paz, 3h plus loin...) et m'asseois la tete dans le cirage. Bolivie, Bolivie....
3h30, une route bloquee par des manifestants et une folle deviation sur piste plus tard, je suis a la Paz. Le voyage continue.
Querida Daphne, el viaje contigo fue maravilloso, lleno de sorpresas -buenas o no!-, y muy divertido! Ahora disfruta el Peru !!!
Nos vemos :-) -
Daphné vous apprend quelque chose d'excitant!
Une fois n'est pas coutume,
La co-voyageuse prend la plume,
Pour annoncer une bonne nouvelle
Aux lecteurs les plus fidèles.
TITO est né, aux détours du marché de Sucre,
En digne successeur de Norbert le regretté.
Tito suscite deja l'engouement général,
Grace à sa fonction d'aboiement vocal!
Que tout le monde donc se rassure:
Adieu poisse et mésaventures,
Tito sera notre porte bonheur
Et peut etre-celui de tous les voyageurs!
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Evo, Samuel, Manfred et les autres
La campagne presidentielle bat son plein en Bolivie, plus que deux semaines avant le 1er tour. Et la certitude de la rue: Evo Morales sera réélu. Sa popularite dans les villes ou nous sommes passées est vraiment delirante. En tout cas, il semble avoir pris gout au pouvoir, puisqu'il a meme modifie la constitution, faisant evoluer le mandat presidentiel de 4 à 5 ans et supprimant la periode de carence entre les 2 mandats qui existait jusqu'à present.
Quant aux raisons de cet engouement intact, on peine à les trouver. Quand on demande aux gens que nous croisons ce qu'il a fait pour eux au cours des 4 dernières années, la réponse que l'on entend est la suivante :"C'est un campesino -"homme de la campagne"- et un indigène, comme nous".... Euh... mais il y n'a pas une difference entre faire et etre ? Nous réitérons, mais qu'a-t-il fait (et on ne demande pas de ses propres mains!), sans jamais avoir vraiment de réponse satisfaisante.
En tout cas, nous, ce qu'on a lu dans les journaux, c'est que lors de son intronisation, Evo avait promis "un gobierno sin muertos". Et c'est vrai que tuer des gens, ce n'est pas bien! Jusque-là donc on le suit... Sauf que plus de 70 personnes ont été tuées depuis que Morales est au pouvoir dans des manifestations reprimees par la police ou lors d'affrontements entre pro et anti-Morales, notamment lors de la mise en place de la nouvelle constitution. L'aureole de gloire de Morales n'est en effet pas repartie de maniere égale, les régions de l'ouest étant dites autonomistes lui étant semble-t-il en majorité opposées (voir l'article en lien avec une carte)
Il est à noter que l'un des thèmes récurrents de la campagne est la sécurité, pas seulement les assassinats, mais aussi les vols qui semblent monnaie courante (ca ne vous rappelle rien ?!). Allez, deux chiffres eclairants sur le pays: 45% de chomage, et presque 100 presidents depuis l'indépendance du pays en 1826 (soit une moyenne inferieure a 2 années par président)... Peut-on s'étonner de l'instabilité et de la pauvreté du pays?? Si l'on y rajoute les problèmes de narcotrafic, voyez le cocktail explosif! D'ailleurs Daphné et moi on a essayé la coca, ici tout le monde la machouille à longueur de journée. Eh bien ce n'est pas bon! (on a meme pas percu ses valeurs énergisantes!)
Au fait, la note fait suite à une manifestation pro-Morales vue à Sucre... Deux jolis "portraits" chopés au passage.
PS: si certains savent ce que Morales a mis en place depuis qu'il est au pouvoir, les commentaires sont ouverts!!
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J'aurais aimé...
Que ce ne soit que des paysages
(mais certains étaient parmi les plus beaux que je n'ai jamais vus)Que ce ne soit que des visages
(mais beaucoup d'entre eux étaient l'amitié, le partage)Que ce ne soit que des photos
(mais j'aurais beau écrire, décrire, comment traduire certaines images, certains moments ?)Je me suis fait tirer mon appareil photo sur la terrasse d'un bar dominant Sucre. L'endroit avait un coté idyllique, dans notre dos, la splendide place de la Recoleta et son couvent franciscain aux cloìtres si reposants, devant nous, la ville blanche etendue, la douce et baroque Sucre. Il aura suffit d'une mini-diversion et surtout de la confiance dans le lieu...
2500 photos envolées... et malheureusement aucune sauvegarde pour toutes les photos d'Amerique du Sud (mea culpa...)
Comment dire? je suis triste.