La semaine dernière, par le plus grand des hasards, nous avons été invités à deux réceptions dans deux bâtiments symboliques de l’influence architecturale française en Argentine… tous deux construits par les mêmes architectes, Paul Pater et Louis Dubois.
Un 14 juillet à l’ambassade de France à Buenos Aires
Après avoir un peu réclamé ;-), j’ai obtenu deux invitations pour célébrer le 14 juillet à l’Ambassade de France. Dire qu’il y avait foule est un euphémisme ! Deux réceptions se sont succédé ; une pour les VIP argentins (on a croisé Guillermo Vilas, alors qu’on s’apprêtait à entrer), et une autre pour la communauté française. D’après les infos qui circulaient, 1200 personnes étaient attendues pour fêter la Révolution française… et profiter du buffet de charcuterie et de fromages, arrosé au Chandon !!
L’Ambassade de France à Buenos Aires, située quasiment sur la 9 de Julio, est un magnifique palais construit pour la famille Ortiz Basualdo en 1912. Dès 1939, le palais devient le siège de l’ambassade de France. Salons prestigieux aux lustres lourds, boiseries impressionnantes, plafonds peints, le palais est considéré comme l’un des meilleurs exemples de l’architecture Beaux-Arts à Buenos Aires.
Vernissage de l’expo Xul Solar au musée d’art de Tigre
4 jours plus tard, par une magnifique journée ensoleillée, nous étions invités au vernissage de l’exposition Xul Solar au MAT (museo de arte de Tigre). Un bâtiment somptueux autrefois siège du Tigre club, lui aussi réalisé les architectes français Pater et Dubois. Mêmes références néo-classiques, avec là aussi un très beau salon de réception, un élégant escalier et surtout une très belle terrasse sur colonnade (rajoutée quelque temps après la construction de l’édifice principal).
Et puis c’était l’occasion de refaire une plongée dans l’univers très singulier du peintre argentin Xul Solar. Tout en mysticisme et recherche d’universalisme. L’expo présentait un focus sur les influences de Tigre sur l’œuvre du peintre. Le fleuve y apparaît comme siège d’une architecture géométrique et colorée, où l’homme semble voué à couler des jours collectifs et heureux !
Pour en savoir plus sur l’influence de l’école des Beaux-Arts en Argentine, il faut se reporter à l’ouvrage « LOUIS DUBOIS – PAUL PATER / ALBERTO y LUIS MOREA : DE LA ÉCOLE DES BEAUX ARTS AL MOVIMIENTO MODERNO. Un siglo de arquitectura en la Argentina. 1890-1990 » aux éditions CEDODAL