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  • Une balade à Villa Ocampo

    Hier, profitant du temps radieux, nous sommes parties avec ma copine Manue en direction de San Isidro pour aller visiter la Villa Ocampo. San Isidro est l'une des banlieues chics du nord de Buenos Aires. Tout comme à Vicente Lopez, Martinez ou Olivos, on y voit des maisons gigantesques où les pesos dégoulinent presque des murs (enfin, des dollars plutôt !). L'extrême inégalité qui sévit en Argentine y est particulièrement ostensible. Enfin, laisoons un peu de côté les problèmes politiques, économiques, et sociaux, pour nous concentrer sur l'objectif de la journée : visiter la Villa Ocampo.

    San Isidro Villa Ocampo façade arrière.JPG

    La maison qui porte ce nom fut la propriété de Victoria Ocampo (qui la reçut en héritage de Tia Pancha, sa tante très généreuses !). Les Ocampo sont une très "vieille" et fortunée famille argentine, descendant semle-t-il d'Isabelle la Catholique. Villa Ocampo a été dessinée par le père de Victoria, pour le compte de sa tante, qui souhaitait une résidence d'été non loin de Buenos Aires. A l'époque, le parc de la villa comptait 10 ha et descendait jusqu'au Rio de la Plata.

    Victoria Ocampo.jpgVictoria Ocampo (1890-1979) était l'aînée de 6 filles. La famille très riche lui donna 3 perceptrices, une Française, une Anglaise,  et une Italienne. Très jeune, elle commença à s'intéresser aux lettres et à la philosophie. De longs voyages en Europe au cours de sa jeunesse lui donne l'occasion de rencontrer des artistes contemporains et de s'intéresser aux mouvements d'avant-garde.

    A partir de 1931, commence son oeuvre majeure : la revue Sur. Cette revue littéraire rassemblera tout au long de son existence des écrivains de tout premier plan, tous amis de Victoria Ocampo. Parmi eux, Borges, Cortazar, Bioy Casarés, Camus, Caillois, Malraux, mais aussi sa soeur la poétesse Silvina Ocampo.Elle fut également très proche de Nehru, du poète Rabindranath Tagore et reçut même Indira Ghandi à la Villa Ocampo.

    Groupe fondateur de la revue Sur.jpg

    Femme moderne et de convictions, Victoria Ocampo fut l'une des figures majeures des cercles culturels argentins tout au long du 20e siècle. Avant de mourir, elle fit le don de sa demeure à l'UNESCO.

    > Photos de San Isidro et de la Villa Ocampo

  • Un pape argentin et un vin poitevin

    Quel rapport ? Aucun ! Si ce n’est la simultanéité dans leur découverte.

    Mercredi, la fumée blanche était sortie, et j’étais donc face à la petite lucarne attendant l’annonce de l’ « heureux élu ». Autant vous dire que les commentateurs argentins ont été  sacrément surpris, car ils sont restés muets de stupeur lorsque le cardinal Tauran a sorti de sa bouche le nom de « Jorge Mario Cardinal Bergoglio ».

    Pape François - Jorge Bergoglio.jpgAprès la divine surprise, sont arrivées l’excitation, l’orgueil, et sans doute la joie pour certains, tandis que sur les réseaux sociaux, ça commençait à canarder ferme. Ici, on n’est pas tendre avec l’Eglise. La compromission avec le régime de Videla est restée en travers de la gorge de nombreux Argentins.

    Attendons évidemment de voir ce que François, « pape des pauvres », mettra en œuvre avant de juger…

    En tout cas, je pourrais presque être en contact avec lui, car le propriétaire de l’appartement nous a dit que le nouveau pontife était ami de sa famille…. Entre François et moi, il n’y qu’un degré de séparation… Muy emocionante ;-)

     

    Et pendant ce temps-là, je travaillais sur une mini-étude de marché sur les vins « nouveaux », et j’ai mis la main sur un sympathique producteur de Marigny-Brizay, Frédéric Brochet. Sa ligne la plus connue se nomme Ampelidae. Elle se décline en 4 vins aux noms sobres (ou énigmatiques !)

    • PN 1328
    • Le S (pour Sauvignon)
    • Le K (pour Cabernet)
    • Le C (pour Chardonnay)

    Ampelidae gamme.jpg

    Les bouteilles et l’étiquette sont d’une sobriété très élégante, et l’approche du vigneron 100% bio.

    Peut-être que vous pourriez goûter pour me dire ce que vous en pensez ?

    On trouve ses bouteilles chez tous les bons cavistes poitevins, notamment chez JM Pain, et même chez Jérôme Brûlé à Lathus !!

    Sur cette note un peu hétéroclite, je vous laisse pour aller « siester », me remettant tout juste d’une vilaine grippe !

  • La photo colgate de l'année :-)

    Allez, une petite photo loufoque... Me voici avec Fernando et Allison, mes deux compères organisateurs des soirées mensuelles d'expatriés. On forme un trio tout à fait... disproportionné ! Je suis aussi petite qu'ils sont grands! Sur pointe des pieds et le menton en avant, notons que j'arrive presque à leur hauteur :-) .... Au cas où ça ne se verrait pas, on s'entend comme larrons en foire et on était très content d'être pris en photo !!

    Avec Fer et Ali.JPG

  • Des airs doux et des R de rires

    La semaine qui s'achève a encore été bien chargée, et deux sorties fort tardives m'ont quasi mises sur les rotules ! Le cours de français du samedi matin a repris... je les aime vraiment mes 2 élèves pour me lever aux aurores le samedi matin!! Le patron de l'agence de com' m'a confié ses inquiétudes sur le climat des affaires, le début d'année s'étant révélé totalement vierge en matière de contrats. Quant au psychanalyste, pour lui, tout va bien, crises ou pas crise, les Argentins consultent toujours autant !

    Ce dimanche, sous un beau climat estival, j'ai retrouvé des amis au club de Jazz Notorious, où jouait le groupe franco-argentin Nana-Enada, pour une après-midi de chansons françaises. Manu et moi avions rencontré Myriam la chanteuses et German le guitariste, lors d'une soirée avec un ami rencontré au Brésil. Aujourd'hui s'était jointe à eux la violoniste belge Nele Paelinck.

    Drôle, fraîche, définitivement décalée, dotée d'une très belle voix, Myriam/ Nana ne peut que séduire avec son regard qui pétille, ses interpellations improvisées et délirantes... Ses interprétations de Piaf font mouche à tous les coups, et ses compositions ciselées et émouvantes. Avec une cage, une perruque ou des plumes sur la tête, Nana fait rire et sourire; Nele et German tout en talent et complicité ; le public de connaisseurs ;-) .... conquis !

    J'essaierai de mettre une vidéo bientôt de cet après-midi, mais en attendant, vous pouvez déjà découvrir Nana-Enada ci-dessous !

  • Fin de saison, déménagement, et champagne diplomatique

    Les vacances d'été sont finies, les rues de Buenos Aires sont à nouveau surchargées ! Les bus n'avancent pas, et la fermeture de la ligne A (la plus vieille ligne de métro d'Amérique latine; les trains du début 20e étaient encore en circulation) n'arrange pas les choses !

    Mon entreprise a déménagé la semaine dernière. Nous avons quitté le quartier réputé "chaud" de Once, pour nous installer dans le très branché Palermo Hollywood. Certes les environs sont plus jolis, mais j'y perds un luxe : aller au bureau à pied ! En même temps, certes, je n'y allais pas si souvent, mais j'aimais bien déambuler entre Almagro et la Plaza Miserere !

    On y gagne par contre en luxe, en louant des locaux dans les bureaux d'une boîte de production. Des grands volumes, beaucoup de lumière, ça donne envie de travailler ;-)

    Hier, après la journée du boulot, je suis partie à l'ambassade de France (la classe d'être dans les petits papiers ;-) où avait lieu une réception en l'honneur de Bertrand Delanoë. Le maire de Paris était à Buenos Aires pour signer un avenant à l'accord de coopération qui lie les deux capitales.

    Développement urbain, développement durable et bien sûr culture, sont au coeur des échanges entre Paris et Buenos Aires.Etaient d'ailleurs présents à la réception Lambert Wilson, ainsi que deux grandes artistes argentines : Susana Rinaldi, une chanteuse de tango et Marta Minujin, une artiste plastique célébrissime ici.

    Pendant son discours, Bertrand Delanoë a lâché un "scoop". Juste avant d'arriver à l'ambassade, il rencontrait Cristina Kirchner, qui a été avertie pendant l'entrevue de la mort d'Hugo Chavez. Rumeur dans l'assistance... Et voilà, ce qu'on attendait depuis quelques semaines venait de se produire...

    Changement au Vénézuela, l'Argentine perd un sérieux allié. A suivre...

     

    >> voir des photos de l'événement + de l'ambassade de France à Buenos Aires (un château sur la 9 de Julio!) sur le site de Pat l'Expat