Nous sommes arrivés à Urbino, un mardi soir en plein hiver. Le petit, derrière, ronflait à son aise, tandis que nous nous demandions si nous allions trouver un restaurant ouvert. Il était déjà plus de 21h et nous avions roulé toute la journée depuis Clermont-Ferrand. Vue de nuit, Urbino semblait une ville endormie. Perchée sur sa colline, prête à affronter l’ennemi ! Enfin quel ennemi ? À part peut-être l’ennui ?
Voilà, ça c’est ma femme et ses lubies. Un matin, elle se réveille et hop, pour nos prochaines vacances on ira à Urbino ! Ur-quoi ? Urbino en Italie ! Elle saute partout, visiblement ravie de son idée. Enfin, elle m’explique que c’est la ville de naissance de Raphaël et qu’elle se demande pourquoi elle n’y a encore jamais mis les pieds. Moi, j’ai envie de lui dire que je sais, parce que personne ne va à Urbino ! Mais je lui cède toujours tout, et après tout, ça n’a pas l’air si vilain, si l’on en croit internet… Et puis, s’il faut rendre hommage à Raphaël… Les profs aux Beaux-Arts ont parfois de ces élans… Alors nous sommes partis en pèlerinage, religieusement, notre fils Théo sage comme une image.
Finalement nous avons trouvé une trattoria ouverte. Doucement nous avons réveillé le petit et bientôt nous sommes délectés d’une simple margarita accompagnée d’un chianti.
Dehors l’air est pur et très frais.
Quand le lendemain, nous ouvrons les fenêtres de la chambre d’hôtes, le soleil inonde la pièce. En face, du ciel bleu et des champs à perte de vue.
Ma femme avait raison, c’est ici que je retrouverai l’inspiration.
Urbino, ville de naissance de Raphäel donc ! et chef d'oeuvre de l'archicture renaissance en Italie.