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  • U comme Urbino

    Nous sommes arrivés à Urbino, un mardi soir en plein hiver. Le petit, derrière, ronflait à son aise, tandis que nous nous demandions si nous allions trouver un restaurant ouvert. Il était déjà plus de 21h et nous avions roulé toute la journée depuis Clermont-Ferrand. Vue de nuit, Urbino semblait une ville endormie. Perchée sur sa colline, prête à affronter l’ennemi ! Enfin quel ennemi ? À part peut-être l’ennui ?

    Voilà, ça c’est ma femme et ses lubies. Un matin, elle se réveille et hop, pour nos prochaines vacances on ira à Urbino ! Ur-quoi ? Urbino en Italie ! Elle saute partout, visiblement ravie de son idée. Enfin, elle m’explique que c’est la ville de naissance de Raphaël et qu’elle se demande pourquoi elle n’y a encore jamais mis les pieds. Moi, j’ai envie de lui dire que je sais, parce que personne ne va à Urbino ! Mais je lui cède toujours tout, et après tout, ça n’a pas l’air si vilain, si l’on en croit internet… Et puis, s’il faut rendre hommage à Raphaël… Les profs aux Beaux-Arts ont parfois de ces élans… Alors nous sommes partis en pèlerinage, religieusement, notre fils Théo sage comme une image.

    Finalement nous avons trouvé une trattoria ouverte. Doucement nous avons réveillé le petit et bientôt nous sommes délectés d’une simple margarita accompagnée d’un chianti.

    Dehors l’air est pur et très frais.

    Quand le lendemain, nous ouvrons les fenêtres de la chambre d’hôtes, le soleil inonde la pièce. En face, du ciel bleu et des champs à perte de vue.

    Ma femme avait raison, c’est ici que je retrouverai l’inspiration.

     

     

    Urbino, ville de naissance de Raphäel donc ! et chef d'oeuvre de l'archicture renaissance en Italie.

    urbino rafael.jpg

  • T comme Tournesol

    Je suis la lumière
    Toujours insensible aux vents
    Radieux tournesol

     

    Difficile d’imaginer nos champs sans les tournesols… et pourtant, ils n’apparurent en Europe qu’aux alentours de 1510, rapportés de la lointaine Amérique par les explorateurs espagnols.

     

    Tournesol par O. White.jpg

     

     

  • S comme Songhaï

    C’est toujours pareil avec les Empires, on n'en imagine jamais la fin. À leur zénith, ils brillent tellement que la chute et le déclin leur semblent à tout jamais épargnés. Mais la roue de la Fortune est d’une équité exemplaire : elle finit toujours par sévir.

     

    En 1493, lorsque l’askia Mohammed Touré prit le contrôle de l’empire Songhaï, celui-ci avait déjà vacillé plusieurs fois. Querelles intestines, chefs incapables… Mais Mohammed grâce à un gouvernement intelligent et réformateur parvint à redresser en moins de 20 ans le grand empire Songhaï. Tombouctou devint un centre intellectuel majeur : des 100 000 habitants que comptait la ville alors, 25 000 étaient étudiants. À l’université de Sankoré, on se pressait pour apprendre la géographie, la médecine, les mathématiques et la théologie. Du Maroc, de l’Andalousie et de l’Égypte, les savants accouraient pour échanger avec les professeurs de Sankoré, presque pas un seul enfant à Tombouctou qui ne connaisse son alphabet. Léon l’Africain n’en crut pas ses yeux lorsqu’il foula le sol de Tombouctou.

    L’armée songhaï était forte et respectée, l’esclavage un pilier du pouvoir, les commerçants étaient tous fort affairés dans cette région stratégique du fleuve Niger, et les paysans dans leurs champs cultivaient. Le Songhaï n’avait jamais été aussi prospère.

    En 1529, l’askia Mohammed mourut et bientôt, on vous le donne en mille, le grand empire a chu. En 1828, René Caillié, un voyageur extrême né au fin fond des Deux-Sèvres, entra dans la cité de Tombouctou depuis longtemps interdite. Les récits anciens la décrivaient comme une pépite, il n’y vit qu’une bourgade à moitié en ruine et dépeuplée.

    Pourtant, les mosquées et bâtiments en pisé restent aujourd’hui les fragiles témoins de sa grandeur passée ; dans les manuscrits encore brille l’empire Songhaï… mais il a fallu l’opération Serval pour les protéger.

    Quand donc la roue de la Fortune va-t-elle retourner ?

     

    Alors que la Renaissance fleurit en Europe, les XVe et XVIe siècles voient également d’autres grandes civilisations prospérer. L’Empire Songhai est sans doute l’un des plus méconnus.

     

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    Mausolée de Tombouctou

     

     


     

  • R comme Rire

    (et hop, voilà un R au ²)

     

    « Rire » : mouvement provoqué par les muscles zygomatiques relevant la bouche vers le haut ou parfois l’ouvrant tout grand, associé à une action efficace des muscles respiratoires et de la glotte en vibrance. Le rire est apparu au XVIe siècle. Auparavant, on constatait uniquement chez les hommes une capacité non-négligeable à la palabre, au grognement, au cri et à la sudation excessive. Le rire semble-t-il leur est tombé du ciel.

     

    (Définition découverte dans une encyclopédie extra-terrestre terriblement erronée. Le rire est un mouvement réflexe inné chez l’homme/ son ouverture à la joie lui vient de naissance).

     

     

    « Pour ce que rire est le propre de l’homme », Rabelais (1483-1553)

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    Prologue de Gargantua

  • R comme Renaissance

    Je t’ai fait un lit de larmes où tu pourras bien dormir ; tu seras bercé par l’onde et là-haut au-dessus quand tu regarderas la voûte céleste il y aura toujours des étoiles, des diamants, des trucs qui brillent, des éclats du cœur qui te porte, ici et au-delà.

     

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    Source photo