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  • Buenos Aires abstraction

    Ce jour-là, il faisait moche.

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    C’était un jour de deuil, car on venait d’apprendre que Louis Vuitton était mort.

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    Certains riaient, d’autres pleuraient, tout dépendait de l’attachement qu’on portait à son sac.

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    Dans les rues, y’avait pas foule,

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    Mais l’homme-pieuvre était de sortie.

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    Les rails attendaient le train,

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    Les balcons attendaient de la visite,

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    Et un gars me fixait lourdement.

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    Il y avait une ambiance de bois aggloméré

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    Et de colonnes grecques.

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    Et puis soudain j’ai compris.
    Jacques était parti. Il avait juste laissé une chaussure et des vieux cadres derrière lui.

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    Alors je suis montée sur ma terrasse et j’ai regardé la lune.

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  • Intouchable


    Pour l’année 2012, j’ai pris une grande résolution : me remettre au sport. Cela fait bien trop longtemps que je suis rouillée. Dont acte.


    J’avais repéré courant décembre, quasiment à la porte en face de chez moi, des gens en train de sauter suspendus à des élastiques. Enfin, l’angle de vue n’était pas très bon ; ils étaient au loin et moi derrière une grille. Je notais toutefois l’adresse URL du lieu nommé Aerea, en me disant que cette activité avait l’air d’être plutôt marrante.

    Après demande d’informations, j’apprenais qu’il s’agissait de la toute première école de danse aérienne du monde (créée par Brenda Angiel), et que le quidam pouvait y prendre des cours. Non mais, comment rater une opportunité pareille ?! Danser suspendu à un gros élastique, c’est un truc de tarzan qui me convient parfaitement !

    Premier cours hier soir à 19h avec Viviana et Romie.

    Bon, ce que je n’avais pas exactement prévu c’est qu’on serait harnaché comme des fous. En même temps, quoi de surprenant lorsqu’on doit faire le cochon pendu à 5 mètres du sol ?! Arpès avoir tourbillonné dans les hauteurs, ou disons essayé de tourbillonner, nous avons fait des envols et des sauts au sol, et déjà je réalisais que cela n’avait rien d’évident, l’élastique semblant avoir beaucoup plus de force que moi !!

    Mais ce n’est qu’après qu’a commencé la véritable « torture » ! Après une heure de découverte, on attaquait la marche perpendiculaire au mur… Ouïe, ouïe, ouïe ! Pour réaliser cet exercice, il faut peser de tout son poids vers le sol, le harnais étant le maintien et donner de fortes impulsions pour pouvoir se tourner (pour marcher de gauche à droite puis de droite à gauche, tout ça perpendiculaire au mur je le rappelle !). 

    A 21h, je lâchais l’élastique, les hanches en compote, la circulation des jambes quasi coupées, mais plutôt convaincue ! Quitter le sol, c’est toujours une belle expérience !

    … et ce matin, je me levais tant bien que mal, tout endolorie, la taille couverte d’hématomes… intouchable !

    Mais qui sait, peut-être qu’un jour je saurais faire ça :

  • De 2011 à 2012 : du planetarium à Agronomia

    Voici une note de transition.

    L'année 2011 s'est finie ici au planetarium, qui n'arrêtait pas de changer de couleur.

    L'excitation du changement à venir !DSCN9089.JPG

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    Quant à l'année 2012, elle a débuté dans un quartier insolite de Buenos Aires, Agronomia : un quartier (des hectares et des hectares !) entièrement couvert par la faculté d'agronomie... la campagne à Buenos Aires ! Au milieu passe un train, et Manu me dit que quelque part il y a des vaches et des chevaux. Malgré les kilomètres que nous parcourons, nous ne voyons pas mammifère broutant qui vive. Mais un beau coucher de soleil et de belles perspectives pour 2012, si !

    Il suffit de regarder au loin.

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    Allez, hop, c'est parti ! Vive 2012 !

     

  • Voeux-nise !

    Adrien venait d’enfiler ses bottes. Il n’allait pas finir l’année sans un dernier passage sur le pont du Rialto. Sa mère chérie lui avait toujours dit que ce lieu était la plus belle oasis de paix de tout Venise. Adrien se demandait si elle y avait déjà mis les pieds un samedi du mois de juin, quand le pont vibrait sous le poids des touristes.

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    Mais aujourd’hui, 1er janvier, 7h du matin, les touristes avaient déserté pour retrouver leur lit après une nuit entière passée à débouchonner le champagne et à chanter « Vin, vin, viens avec nouze en 2012 » (le touriste éméché manque parfois singulièrement d’imagination poétique).


    Adrien espérait ainsi être seul sur le pont pour pouvoir un instant se consacrer à ses pensées annuelles. C’était en effet une habitude, penser une fois par an sur le Rialto ; penser au temps futur et penser au temps présent. « Je pense que je ferai tout pour enchanter mon monde, [puis regardant au loin le soleil doucement se lever sur les canaux endormis] il faut s’émerveiller, toujours s’émerveiller, voir la beauté en toutes choses » (quand il disait penser, souvent lui revenaient des pensées d’autrui, qu’il faisait très bien siennes).

    Mais s’approchant du pont, Adrien se crut victime d’une hallucination ; une femme était là, chevelure défaite, sourire irrésistible… et queue de poisson ! Adrien se pinça, en se disant, « je rêve ! ». Voilà qui dépassait en tout point ses espérances pour l’année à venir….Il allait la commencer avec une sirène !


    Il se rapprocha, les bottes dans leur grincement caoutchouteux accompagnaient ses pas songeurs. Il était, elle était là, de près il vit que la queue était en fait une robe à paillettes évasée aux pieds et étincelante sous les premiers rayons de l’année, mais ça y est, il était décidé. Dans une inspiration soudaine, il lui souffla : « Que diriez-vous d’un mariage avec moi ? ».

     

    Que 2012 soit l’année de vos plus belles tentations

    et de vos meilleures inspirations !

    Je vous embrasse (en particulier les futurs mariés qui se reconnaîtront !)


    (Petit conte réalisé avec la participation de: Amira, Arnaud, Caroline, Céline, Eve, Flor, Hélène, Jeanne, Jean-François, Manu, et Nico. Merci les amis !)