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Souvenir de quetzal

De chaos et d'envol

La nuit est apocalyptique, le ciel noir profond, et la terre tressaille sous le souffle vandale de la tempête. Les champs s’inclinent et bruissent de mille frottements,  les arbres craquent et parfois plient, cèdent sous l’assaut, trépassent. L’engoulevent perché sur une branche s’époumone mais personne ne l’entend, à l’heure du chaos, des sifflements et des fracas.


Elle est à peine à l’abri sous un toit de fortune ; dans ses bras, elle soutient des langes blancs trempés ; sa peau, sa chair se devinent frémissantes. Elle lève les yeux au ciel, qui ne dit rien sinon la colère, et elle cherche dans les ténèbres un peu de lune, un peu d’étoiles, qui lui parleraient de clarté et d’autres rivages. Elle a vu autrefois le quetzal vert iridescent. Elle s’obstine à penser que la beauté pourrait sauver le monde.

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