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Etat des lieux

Plus qu'un simple chat chinois...

Arrivée de la gare, il est nuit noire,
Comme si on avait rangé toutes les étoiles dans un placard.
Le train n’était pas à l’heure, nous avons même eu peur
D’avoir tué la jeune femme fourbue de malheurs.
Ce n’était qu’une biche. Le mécanicien l’a poussée de côté.
On a continué sur les rails ensanglantés.

J’ai fermé les yeux sur les déferlantes
Et l’harmonica faisait plus de bruit que les cormorans,
Comme si j’étais sûre de ne plus jamais connaître d’attentes.

Un pied devant l’autre, quand le mouvement s’est arrêté,
J’ai bien vu tout ce qui avait changé.
Le méridien avait perdu un de ses « e » en néon,
Rendant son nom imprononçable,
Les noms se défont,
Les identités se perdent.

Dans une vitrine sombre et immobile,
Des étalages de chaussures sans sourire
Et un chat mécanique dont le bras se balançait d’avant en arrière.
Au fond de la boutique obscure, un petite pièce éclairée
Elle devait mener vers la rivière, là où les poissons vivaient.
Ses poissons. Au chat qui dans la vitrine remuait.
Sinon d’où venait son mouvement incessant ?

J’ai encore réussi à traîner mes pieds endoloris
Sous le réverbère de ma rue
Pour m’y adosser et m’y endormir.

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