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Vivre à Capilla del Monte

Capilla del Monte est un village étrange, et sans doute très argentin, dans son hétérogénéité. Ici, la population native se mélange avec ceux qu’Alicia, la gérante de l’hôtel boutique oú je dors, appelle les « hippies productifs », ceux qui sont venus chercher le flower power, tout en se dédiant à une activité (commerce d’artisanats, de produits naturels ; thérapies alternatives [reiki, aromathérapie…], les « hippies fumeurs », ceux qui passent la plupart de leurs journées à profiter de la vie en fumant de joints, et puis les citadins, de Buenos Aires, de Cordoba ou Santa Fé, qui désireux de changer de vie, sont venus s’installer dans ce petit coin de « paradis », loin, très loin du stress de la ville. Comme Alicia, la plupart de ces citadins se sont reconvertis et lancés dans l’hôtellerie. Alicia me raconte que son mari était auparavant associé chez Deloitte [le cabinet de consultants US, considéré comme l’un des Big 5 mondiaux de l’audit]. Il y a une saison pour tout…

On se demande comment ce petit monde coexiste… Les locaux [qu’on appelle les « serrano », ceux de la Sierra] me semblent vivre avec beaucoup de distance le brouhaha lié au cerro Uritorco et ses énergies célestes… Plusieurs d’entre eux m’indiquent qu’ils n’ont même jamais fait l’ascension de la montagne, ou que s’ils l’ont faite c’était il y a plus de 20 ans et qu’ils n’ont pas été suffisamment marqués pour recommencer. L’un d’eux me raconte que le village n’est plus aussi tranquille qu’avant. Une prison a été ouverte à 40 kms de la, et depuis Capilla del Monte doit faire face à une délinquance plus élevée, due selon lui aux familles et entourages des prisonniers qui désormais traversent le village pour aller leur rendre visite…

Les hippies, eux, semblent couler des jours heureux sous le climat chaud et sec de la ville. Tout tourne au ralenti ou vu autrement, ici, on prend son temps. Comme il fait chaud, les commerces ferment entre 13h et 18h. Après-midi, ville morte. Quand enfin la chaleur un peu décline et que le vent du soir se lève, les rues du centre de nouveau timidement se « remplissent ». En marchant 20 minutes, vous rencontrerez probablement 3 fois les mêmes personnes !

Et puis, il y a ces maisons énormes et anciennes, vestiges d’un temps passé, ou Capilla del Monte devait abriter une bourgeoisie de récents immigres, amenant avec eux des souvenirs de la lointaine Europe. Souvent les volets sont clos et il y a derrière des mondes envolés.

 Scene de rue Capilla del Monte.JPG

 

des passantes Capilla del monte.JPG

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Scene de rue Capilla.JPG

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Chemin de terre Capilla.JPG

Un cheval passe Capilla.JPG

Capilla del monte atardecer.JPG

Cabane au coucher de soleil.JPG

 

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