L’Argentine est un doux pays où l’on respecte les jours fériés… on les respecte même tellement que lorsqu’il tombe un dimanche, comme c’est le cas aujourd’hui (20 novembre : jour de la souveraineté nationale), on les décale un jour de semaine, en l’occurrence le lundi 28, pour être sûr que les citoyens puissent profiter de ce jour de « carence » !
Ne me demandez pas pourquoi il n’est pas juste été décalé d’une journée, je vous dirai que c’est l’Argentine, et qu’il ne faut pas chercher d’explication !
Enfin, qu’un jour férié ou qu’il ne le soit pas, je dois dire que cela ne change pas grand-chose pour moi à l’heure actuelle ;-)
Aujourd’hui après un réveil très tardif dû à une bamboula en « Province » (hors des limites de Capital Federal, le Buenos Aires intra-muros pourrait-on dire, en l’occurrence, il nous a fallu 1h30 pour aller à la fête… soit le temps qu’il faut pour aller de Paris à Poitiers !!), nous avions décidé d’aller dans le quartier chinois histoire d’aller acheter quelques makis.
La rue Arribeños est située dans le quartier de Belgrano et c’est le long de ses trottoirs que se concentre la majorité des restaurants, supermarchés et boutiques de babioles chinois. On s’habitue tellement à l’atmosphère chinoisante qu’il est étonnant d’y découvrir une ruelle privée appelée « solar » qui a conservé une magnifique architecture coloniale !
Plus loin, en bifurquant, nous trouvons un hibiscus dont les fleurs sont quasi aussi grosses que ma tête (au sens propre !), un chaton sauvage lapant une gorgée d’eau sur le trottoir, trace des fortes pluies noctures, et bientôt une autre maison coloniale magnifiquement conservée, nous y entrons.
C’est le musée Yrurtia, du nom du très célèbre sculpteur argentin, auteur de la plupart des grands « groupes » ou monuments que l’on peut voir en ville (Mausolée de Rivadavia; monument de Dorrego; ou l'immanquable « Canto al trabajo » -hommage aux travailleurs sur le Paséo Colon). Le musée qui était sa propre maison est ravissant, et surprenant par les énormes sculptures qui y sont exposées.
-Je dis qu’Yrurtia est très célèbre, évidemment, je ne connaissais pas son nom avant de franchir complètement par hasard la porte du musée !-.
On voit aussi dans ce musée une amusante « bizarrerie ». Yrurtia qui a vécu en France avait acheté au jeune Picasso une peinture (exposée au musée). Or Yrurtia pour une raison non précisée ne l’avait pas réglée sur le champ, d’où une lettre envoyée par le pauvre Picasso, demandant avec force politesse un prompt règlement compte tenu de ses soucis d’argent….
Ben, ça fait du bien de savoir qu’un jour Picasso a été sans le sou !! Cela prouve qu’aucune situation n’est figée !
Et dans toute cette histoire, les makis sont passés à la trappe ! Nous reviendrons donc faire un tour à Belgrano.
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