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Ode à la Bolivienne

Femme, un dieu t'a certainement pétrie.

De la terre de l'Illimani , de l'eau du Titicaca,
De l'air de l'Altiplano, du feu du dieu-meme,
Tu es née
La peau ocre, la peau cuivre, la peau cuir,
Ton immense chevelure noire qui pour ne pas
Se répandre et aveugler les hommes,
Se tresse jour après jours et se glisse
Dans un tablier.

Tu n'es pas toujours de celles qui sourient,
La terre est très aride, femme-éléments,
Tu te bats contre eux ou tu les domptes
Dans tes tentatives lourdes et difficiles,
Et puis tu en as vu mourir autour de toi
Bien des gens. Il n'y a pas de quoi rire.

Pourtant tu as recours à toutes les couleurs
De l'arc-en-ciel pour envelopper les fardeaux,
Les cadeaux de ton dos, chantes-tu silencieuse
Un hymne au ciel ?


Tu transformes tes enfants en balluchon au chaud,
Des tetes brunes qui surgissent, éclats imprévisibles.

Tes pieds sont considérables. Tes pieds sont tout abimés.
Ils tracent ta douleur nomade.

Tu ne dis jamais rien, courbée mais non rompue,
Tu es la femme sans fin.

 

Commentaires

  • ... femme, porteuse d'espérance malgré toutes les désespérances... devant toi nous nous inclinons...

    Et toi, Isabelle, je t'embrasse très fort en te disant : Chapeau ! Merci pour tout ce que tu nous transmets si justement, malgré ou grâce à ton sens poétique, au-delà même des mots !

    Je suis avec toi par la pensée.

    Ta marraine

  • Quelle belle "nerudade", felicitations!
    Daphne

Les commentaires sont fermés.