J'ai quitte dimanche soir un Buenos Aires pluvieux apres une nuit de samedi d'une certaine brievete.
J'ai passe la soiree entiere a feter le printemps a l'hostel, a parler francais avec un Espagnol, allemand avec des Suisses et des Allemands, espagnol avec des Americaines et des Argentins, a boire des Quilmes, des Cubra Libre et du whisky, et danser jusqu'a s'epuiser, jusqu'a regarder sa montre et se dire "mais comment peut-il etre 7h?".
En me reveillant a 12h, les idees pas tres claires, il fallait encore que je range rapidement mon sac, que je traverse le patio tout collant couvert de cadavres de bouteilles et de verres renverses pour aller prendre ma douche dans une salle de bain victime de la nuit et que je sois prete a 13h. Palermo par un temps d'automne, rien de plus plaisant que trainer de cafe en cafe. Cafe + medialuna, puis submarino + cheesecake, avec Manuel et plus tard cafe + scones avec Diana. Hacer nada, disfrutar la lluvia...
A 21h, j'ai pris le bus a Retiro, le terminal de bus (je pourrais ecrire des lignes et des lignes sur ce lieu grouillant la journee ou se bousculent les marchands ambulants, les voyageurs de tous horizons, les vendeurs d'empanadas ou de saucisses sur parilla, et bien sur aussi quelques autres gens moins bien intentionnes). Direction: Cordoba au Nord-Ouest, la 2e ville du pays.
A 8h du matin, nous avions atteint la destination. Soleil. Froid. Je suis allee a pied au Cordoba Backpackers en me dirigeant plutot correctement dans la ville (a tous les "medisants": je suis en train de developper un sens de l'orientation sans pareil ;-) !!)
Le centre ville regorge d'eglises et de gens en prieres. Que ce soit a la Cathedrale, a Nuestra Siñora del Milagro, ou a Nuestra Señora de la Merced, je suis surprise par la ferveur des croyants. Devant presque toutes les chapelles dediees a des saints, des personnes debout ou a genoux prient ou parfois viennent seulement effleurer une statue ou sa cloche de verre, avant de se signer. A plusieurs reprises, je vois des fideles s'arreter devant des statues du Christ "en douleur" et fixer son visage souffrant quelques minutes avant de repartir. On dirait quíls cherchent a le consoler... Il y a une sincerite extremement touchante dans leur attitude.
Dans l'apres-midi, je fais la connaissance de Flor, une pianiste argentine de 24 ans qui partage ma chambre, nous allons ensemble a un concert de musique electronique, completement surprenant. Le soir, apres "L'effet Papillon", je discute avec Manuel, un Peruvien, qui partage aussi ma chambre, et je sombre bientot dans le sommeil.