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  • Sont-elles indecentes ?

    (petite moquerie amicale)

    Les Balinais ne sont jamais a cours de propositions. A Ubud sans mentir, tous les metres, sur la main road, un type assis nonchalamment t'interpelle avec ce simple mot: "Transport?". Comme 99 fois sur 100, tu reponds "no thank you", sans hesiter il revient a la charge avec son nouveau mot prefere:"Tomorrow?". Genre, a coup sur, tu vas te souvenir de lui, si besoin est, alors que tu le croises dans la nuit sur une route peu eclairee...

    A Munduk, dans les montagnes, c'est pareil sauf que ca commence plus jeune. Une gamine de 5 ans maximum me hele devant un warung (petite epicerie). Elle combine joliment les 3 mots qu'elle connait en anglais: 'Hello, transport tomorrow?" (aujourd'hui elle est trop occupee). J'ecarquille les yeux et l'imagine deja le casque visse sur la tete facon dernier mode, assise sur un motorbike dans un equilibre plus qu'instable, m'emmenant a l'assaut de pentes a 20%...

    Il y a une variante de propositions faites ainsi dans la rue, qui est celle-ci plutot l'apanage des femmes :"Massage? Tomorrow?". Jusqu'a cette rencontre avec un type au fond d'une riziere de la Jalan Bisma a Ubud. Il tente le tout pour le tout. Apres la double interrogation rituelle, deux nouveaux mots en guise d'appat, assortis d'un petit clin d'oeil peu equivoque: "Massage? Tomorrow?..... With me? "
    Coquin, va !! (il n'y a qu'au mont Batur que ce genre de proposition s'accepte :-)

    Bilan, a Bali, tout le monde est masseur ou taxi et personne ne fait rien demain !

  • A la croisee des chemins

    Laure est partie... Qui donc va appeler mon Norbert, Nestor, et partagera ma Bintang ? (Laurette, n'oublie pas de me donner des nouvelles quand tu arriveras a Paris!)

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    Juste avant de quitter Ubud, nous avons passe une agreable soiree au Rendez-vous Doux, un resto tenu par un Francais expatrie, Thierry, avec lequel nous avons longuement discute. Il a 54 ans et s'est installe a Bali il y a 4 ans apres avoir ferme sa boite d'edition a Paris. Il est maintenant marie a une Javanaise, qui attend un enfant. Son regard sur la societe balinaise est vraiment interessant. Il nous explique qu'il est difficile pour un etranger de creer de vrais liens durables avec les Balinais. La communaute est vraiment tout pour eux, comme nous en avions le pressentiment; elle rythme leur vie et les absorbe completement, a tel point qu'il y a peu de velleite d'aller voir ailleurs. Nous ne sommes pas vraiment dans des univers paralleles, mais dans des univers qui se croisent : on se rencontre certes, mais nous sommes le plus souvent a des annees-lumiere. Selon Thierry, leur objectif essentiel est la continuation d'eux-memes, autrement dit la survie ? D'ou l'importance des rites. L'identite comme affirmation permanente.
    Mais a quel moment l'affirmation de l'identite devient-elle prison ? (car elle l'est, non?)

    Pour notre derniere journee ensemble, Laure et moi sommes parties vers les montagnes du nord. Arrivees a Munduk, notre regard a plonge dans la vallee sous le soleil du soir.

     

    (Impossible de telecharger des photos avec les connections internet ces derniers jours, j'en remettrai d'ici qqs jours a mon retour sur les plage).

  • Les petits riens du quotidien...

     

    En voiture sur les petites routes de campagne de Bali, on observe avec delice les scenes de la vie quotidienne que rien ne semble perturber: a 6h du matin, le jogging des ecoliers, 1h plus tard, les memes en uniforme blancs ou marrons, souvent cravates, le sac en bandouliere et en file indienne en route pour l’ecole; les hommes et leur tas de sable et de cailloux directement sur la chaussee qui construisent et renovent des maisons, des temples; les femmes qui s’activent, leur tete souvent tres chargee!; dans le ciel nombre de cerfs-volants souvent papillons comme des signaux de vie, des porte-bonheur ?; et puis avec un peu de chance une animation debordante quand le village se prepare pour une ceremonie.

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    Justement, nous avons de la chance, en ce moment le calendrier est favorable: des ceremonies de cremation ou de marriage semblent s’organiser aux 4 coins de l’ile. Un chauffeur nous apprend que le 27 aout apparait comme une bonne date (marque dans les etoiles ou dans le calendrier lunaire… ?). Ces ceremonies sont toutes collectives; les femmes preparent les offrandes, les hommes construisent les “chars” tous plus magnifiques les uns que les autres; des vaches (?) rouges et dorees, les yeux exhorbitees comme le barong nous regardent au bord du chemin. C’est incroyable la pregnance des rituels et de la foi, et la force de la communaute dans tous ces villages. Ils n’ont aucun probleme quand des touristes s’arretent pour les photographier; en dehors des enfants qui font les pitres devant nos appareils-photos, je crois que les adultes nous voient a peine. Ils sont dans leur monde, nous dans le notre, le temps que durent les ceremonies et leurs preparatifs au moins, nos existences sont paralleles.

     

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    edit 17h55 qui fait pas rire : tres tres vilain chien qui me va priver de ma covoyageuse....

     

  • Et la lumiere fut

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    La nuit n'a pas vraiment ete bonne dans notre nouvel hotel; j'ai commence par quasiment nous empoisonner avec mon anti-moustiques "zone infestees" ! Comme nous dormons au milieu d'une riziere, je me suis dit qu'il vallait mieux asperger notre moustiquaire, juste avant de nous endormir. Bonjour l'odeur pestilentielle et agressive ! Et quand enfin, l'air fut tout juste respirable pour s'endormir, voila une bande de jeunes Frenchies qui debarquent completement ivres en train de hurler au milieu des bungalows! Je ne l'ai pas encore dit, mais Ubud est un vrai repere de Francais; absolument a tous les coins de rue, resonnent la langue de Racine (pourquoi toujours Moliere?). Les locaux nous confirment que les Francais representent plus de 50% du tourisme a Ubud, contrairement aux plages du Sud ou les Australiens sont rois. Choc des civilisations ;-) Histoire & culture versus Surf & BBQ !

    Et quand le reveil sonne a 5h40, nous extirper du lit releve de la gageure, mais nous pensons que le trekking au Mont Batur en vaut la peine. Il faut dire que nous jouons deja les paresseuses; normalement l'ascension du Mont Batur est recommandee vers 4h30 (depart d'Ubud a 3h) afin de voir le lever du soleil au sommet vers 6h30. De notre cote, a 7h nous sommes a Kintamani, l'une des villes qui domine le lac Batur. La vue est fascinante : les sommets des volcans alentour sont nimbes dans une brume solaire, c'est d'eux que semble irradier la lumiere, et a leur pied un ocean de nuages-cotons inondant la vallee. Immobiles et mouvants.

    Une fois l'hypnose passee, nous poursuivons notre route jusqu'au village en contrebas, ou nous attend notre guide pour l'ascension. Seuls les hbaitants de la region du Batur sont habilites a emmener les touristes au sommet; il n'est pas d'usage de s'y rendre par soi-meme. Les presentations sont faites, il s'appelle Wayan, nous partons. Le soleil monte vite, plus vite que nous sur ce terrain accidente, nous traversons quelques coulees de lave anciennes; sur ces chemins escarpes, les jambes travaillent serieusement, tres vite, il a beau n'etre que 8h30, nous sommes en sueur! Apres 2h d'ascension, le cratere du volcan se profile enfin, nous avons une vue imprenable sur le cirque: mont Abang au 1er plan, Agung, au second et beaucoup plus loin de l'autre cote de la mer, un double sommet fend une ligne de nuages: c'est le Rinjani de Lombok. Nous sommes seuls, aucun autre touriste. Nous prenons un cafe et le temps de discuter avec Wayan; il est vraiment intelligent et comme tous les Balinais, il adore rire. On passe notre temps a raconter des blagues!

     

    Comme je n'ai cesse de me plaindre dans la montee, mon coeur, mes jambes, on ne se refait pas ;-), Wayan se lance dans un massage... bras-dos-visage... les filles, soyez jalouse, c'etait hors-norme ;-)) De quoi me retaper completement pour la descente et le reste de la journee passee dans les villages organisant de tres festives ceremonies de cremation! Je mets des photos dans l'album Bali 2009. A bientot !!

     

  • Ubud, l'autre Bali

    Il y a a Ubud la veritable magie d'un lieu: des rizieres en cascade qui surplombent des gorges luxuriantes ou cocotiers et bananiers etendent leurs palmes, une architecture d'un raffinement exquis et la douceur de vivre un peu a l'ecart du centre, quand le soleil donne aux paysages une douceur verte, rose et doree. Et il y a les Balinais qui vous sourient avec une vraie chaleur et qui sont toujours prets a vous tendre la main.

    S'asseoir, respirer, contempler.

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