Une histoire qui pique
Un hérisson géant rêvait de m’étreindre.
Devant sa bouille adorable, son petit nez pointu,
Ses yeux emplis d’affection, j’eus tôt fait
De céder.
Quelle idée ai-je eu là… Timide et maladroit,
Il s’y prit comme un manche, bientôt,
Je roulais sur ses piques, qui me lacéraient de part en part.
Toute en sang, je demandais quartier, de grâce, quartier !
Mon héros magnifique ne s’en offusqua pas,
Doucement s’inclina, s’excusa,
Et partit au petit trot,
Triste et las.