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D'autres voyages - Page 8

  • Petit voyage en Munchie

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    Des affiches partout pour attirer le chaland, un titre tape à l’œil « Edvard Munch - L’Anti-cri » (je n’ai toujours pas compris pourquoi « anti »… ), un peu de curiosité, et une amie italienne avec moi, voilà ce qui m’a conduite en ce dimanche d’élections chez le peintre norvégien.

    Alors d’abord, il faudra expliquer à la Pinacothèque que NON, tout le monde ne va pas sur internet consulter le site du musée avant l’expo, et que NON tout le monde n’a pas un I-phone… et pourquoi je dis cela ? Parce que si l’on veut une visite commentée, il faut l’avoir téléchargée au préalable sur le web ou la télécharger en direct sur le parcours de l’expo avec son bidule-phone. Adieux audio-guides, vaches-cochons ! Bref, si tu n’es pas assez hype, tu l’as dans l’os !

    C’est pas grave, on jouera du coude à coude, on écrasera quelques tendres pieds pour pouvoir lire les quelques explications dispensées sur les murs !


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    Alors ce Munch méconnu se révèle à nos yeux : voyages en eaux troubles… Que d’obsessions ! La maladie, la mort… Que de traumatismes ! La femme, toujours vampire, toujours péché (humhum)… mais aussi que d’obsessions (bis) ! Toujours aller au fond de l’être... Que de talent ! Technique sans cesse renouvelée, peinture au « traitement de cheval », innover pour se rapprocher du sentiment.

    Il faut voir la série de lithographies « Alpha & Omega » qui ne peut qu’arracher un sourire tout de même : oh la femme infidèle ! Bien sûr Omega est la femme : c’est elle la fin de l’homme…

    Et l’isolement, toujours l’isolement. Une maison rouge (sang) dans un ciel trop grand ; un homme, une femme, proches mais séparés, de dos, face à l’océan, dans un même espace (infini), mais jamais ensemble. 

    Il y a de très beaux paysages et de très beaux portraits… ce n’est pas un monde heureux, mais c’est un monde dense, vibrant, la douleur est palpable… mais l’art la sublime. Et puis parfois la lumière jaillit. Une brèche vers un jour plus solaire.

  • Immuable ?

    Pour 2010, je vous souhaite :

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    Du dissemblant, du pas pareil, des coincidences, 32 merveilles, un chien de faience, des revolutions, changement de cadence, construire des ponts, jamais le meme, et des resolutions tenues pour de bon, une parole une seule, du bleu, du reve, du vert, des voeux, des arc-en-ciel!, dans l'air, le ciel, sur du papier, du carton, des nuances, des camaieux, des variations... Goldberg, une montagne d'or! De la musique, confiance, des airs, des violons!

    Et soigner, entretenir, proteger, tout ce que dans vos vies il y a de bon!

     

     

  • une “Fenetre ouverte” sur le Machu Picchu...

    Des nouvelles de Daphné !

    *****

    Passage oblige de tout voyageur au Perou, j’avoue au debut avoir hesite: il y a des dizaines de  sites incas dans la Vallee Sacree, autour de Cuzco (ancienne capitale du royaume inca): des sites plus accessibles, moins touristiques et moins chers que le Machu Picchu. Cependant, les temoignages des autres voyageurs et la curiosite l’ont vite emporte: voici donc mon experience du Machu Picchu.

    Car aller “seule” (sans tour organise) au Machu Picchu est bien une experience…  D’abord, aller a l’office du tourisme de Cuzco pour y recueillir les infos utiles et completer celles du guide. Voici les explications:

    -         La seule voie d’acces au Machu Picchu est le train, jusqu’a Agua Calientes, ou il faut passer la nuit pour prendre le bus tot le matin pour visiter le site.

    -         Il faut acheter son billet de train quelques jours avant, aupres de Perurail, compagnie privee ayant le monopole du chemin de fer peruvien et appartenant au groupe de voyages de luxe “Orient Express” (qui a dit que le tourisme profitait au pays visite?)

    -         Les billets de train doivent etre achetes a la gare, mais pas a celle d’ou part le train pour le Machu Picchu, non,  a l autre gare de Cuzco…

    -         Le billet de train coute entre 48 et 334 dollars (selon la classe de train) pour un aller simple Cuzco – Agua Calientes, pour 4  heures de train, pour 115 kilometres… une des lignes les plus cheres du monde (et une des plus lentes?)

    -         Le train retour ne va pas jusqu’a Cuzco mais s’arrete a Poroy, d’ou il faut prendre un taxi pour revenir a Cuzco, non compris dans le billet de train pourtant vendu “jusqu’a Cuzco”

    -         Il est enfin recommande d’acheter en avance le billet d’entree pour le Machu Picchu,  a l’Institut National de la Culture a Cuzco

     

    Bon, je  pars donc faire ces differents achats: une matinee m’est necessaire (aller en taxi jusqu’a la gare , faire la queue, acheter les billets, revenir au centre ville…). Je passe sur le fait que j’ai bien attendu plus d’une heure au guichet de la gare, les benefices de Perurail n’allant visiblement pas a l’emploi… (deux guichets ouverts sur six).

    Vendredi soir, je suis prete… j ai l impression de partir un peu en expedition: ai je bien tous les tickets? Ai je bien prevu assez d argent? Dois je prendre mon  passeport?...

     

    Samedi matin, depart donc!   Tout se passe comme prevu, j’arrive a Agua Calientes a 21 heures, après avoir pris le train.  La, je trouve un hotel, je mange rapidement (un menu franchement pas terrible qui va me laisser quelques souvenirs gastriques le lendemain matin…),  je prends une douche ( a l’eau froide contrairement aux promesses de l hotel…) et dodo! Car… lever a 3h45 du matin!!! Objectif: etre parmi les premiers pour acheter les billets de bus pour prendre le premier bus qui va au Machu Picchu (ouverture du site: 6 heures du matin). Pourquoi si tot? Pour pouvoir escalader le Huana Picchu, reserve aux 400 premiers arrives, et d’ou la vue sur le Machu Picchu est parait-il splendide…

     

    J’arrive effectivement la premiere devant le bureau de vente des billets de bus (il est 4h15); la covoyageuse rencontree dans le train part elle faire la queue pour prendre le bus (car on achete des tickets pour n’importe quel bus, il faut donc etre deux: une qui attend pour acheter les billets, l’autre qui attend pour prendre le premier bus...). Mission reussie: on monte les premieres dans le premier bus, on arrive a  l’ouverture du site et j’ai acces au Huana Picchu ! (Merci a Franzeska pour le partage des taches dans les files d attente…), 40e sur 400, pas mal, non?

     

    nachu.JPGMais de la, l’aventure continue: j’arrive sur le site, pas d indications!!! Mais ou est le chemin pour le Huana Picchu? Il est 6h, j’ai un plan mais bon… finalement a 7h, j’arrive au debut du chemin… 35 minutes de montee raide (300 m  de denivele), quelques  pas d’escalade et ca y est!! Je suis en haut du Huana Picchu… avec effectivement la vue sur le Machu Picchu, embrume… ben oui, il est trop tot!!! Alors, comme les autres touristes, j attends… et j entends les commentaires de certains francais visiblement en pleine forme: “ah put..  c’est quand meme quelque chose ces incas, c est pas comme les espagnols qui ont tout detruit en arrivant en Amerique du Sud” (petite precision, que je ne peux m’empecher de partager avec mes compatriotes:  les incas aussi se sont imposes par la force et fonctionnaient selon un systeme  tres  hierarchise, voire oppressant, si bien que les populations indigenes ont soutenu les espagnols lors de leur arrivee… ). Deuxieme commentaire entendu: “trop de la balle, et les gars je fais peter le joint, qui en veut, c’est ma tournee!!”

     

    Et pourtant… la brume se dissipe, chacun trouve son coin de rocher et la magie opere… la vue est spectaculaire, les ruines se detachent sur un ensemble de forets verdoyantes et de montagnes majestueuses, la solennite et la  serennite du lieu sont bien la… Puis je redescends, emue, et prends plaisir a me perdre dans ces ruines, a chercher les quartiers d habitation, ceux industriels, le palais royal, le quartier religieux, les terrasses agricoles et l intiwatana (“lieu ou l on attache le soleil”). On ne peut etre que fasciner par les systemes d’irrigation, de construction et la volonte farouche de se rapprocher des cieux, des dieux, “toujours plus haut”…

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    Je recommande donc vivement le Machu Picchu… pourtant, je ne peux m’empecher de m’interroger sur  sa “valeur”: l’aurais je moins apprecie si son acces (en terme de cout, de distance, de temps) avait ete plus facile? Entre sa “valeur” indeniable (historique, geographique, scientifique, culturelle) et sa “mise en valeur” (l exploitation des transports, son cout, sa reputation…), ou est le curseur? Moi qui voulais etre une voyageuse un tant soit peu “independante”, je n’ai finalement ete qu’une ”consommatrice de tourisme ordinaire”; ordinaire oui, mais comblee!

     

    Daphne

  • Dans l'arrière-boutique...

    Une belle réflexion que je garderai avec moi pour l'expérimenter :

    "C'est dans l'écart de l'otium que l'on perçoit au lieu d'entrevoir, que l'on recherche au lieu de répéter, que l'on contemple au lieu de s'agiter, que l'on reconnaît ce que la poussière de l'impatience, le miroitement de la hâte et le poids de l'effort précipité dérobaient aux yeux, serait-ce tout simplement le fait d'être à soi, aux siens, à ses amis, à l'instant goûté pour lui-même."

    Marc Fumaroli, dans le très brillant et éclectique Paris - New York et retour, Voyage dans les arts et les images


    Départ pour Londres dans quelques heures...

     

     

  • Todo pasa y todo queda

    "Todo pasa y todo queda
    pero lo nuestro es pasar,
    pasar haciendo caminos,
    caminos sobre la mar.

    Caminante, son tus huellas
    el camino, y nada mas;
    caminante, no hay camino,
    se hace camino al andar
    [...]".

    Antonio Machado