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sari

  • Detours indiens - Impression III

    La nuit tombe sur Pondicherry,
    Torpeur dans les ruelles de la ville indienne.

    Les rickshaws jaunes continuent leur incessant ballet,
    Quelques ecoliers en uniforme regagnent tardivement leur quartier.

    Les exclamations fusent au milieu des klaxons
    Et j'entends sans en comprendre un seul mot
    (ce n'est pas la Pentecote tous les jours !)
    la melodie etrange de la langue tamoul qui se repand a chaque coin de rue.

    Quelques mendiants d'une maigreur effroyable se rapprochent,
    Me suivent quelques metres puis s'eloignent lentement.

    Partout des parfums d'epices embaument l'air.

    Sur les chantiersm des femmes travaillent, encore,
    Portant de lourdes briques sur leur tete, ou deplacant du sable a la pelle,
    Courbees, tellement courbees.

    D'autres reviennent de leurs emplettes dans leurs saris aux couleurs chatoyantes,
    C'est une explosion de jaune, d'orange, de carmin, de fuschia, de pourpre, de bleu turquoise, de vert profond...

    Dans le quartier musulman, vers Cazy street, soudain, on retrouve le calme,
    C'est bientot la rupture du jeune du Ramadan.

    Une fois le canal franchi, celui qui separe la ville "blanche" de la ville "indienne",
    Regne un silence presque absolu.

    Dans les rues Surcouf, Suffren, La Bourdonnais..., les belles demeures coloniales,
    Certaines tres decrepies, d'autres encore sublimes, accueillent la nuit comme le jour :
    Avec la nostalgie des jours passes.

    On croise cependant des touristes (combien de Francais ?!)
    Qui le soir venu investissent les restaurants de la ville blanche.

    Etrange Pondicherry, ton nom poetique
    (est-ce d'y avoir mis "cheri" dedans ? Ou d'y avoir mis un pont ?
    -entre l'Occident et ces mythiques Indes orientales-)
    Attire encore comme un aimant.

    Ce n'est qu'en atteignant l'avenue Goubert en bord de mer
    Que la foule fait de nouveau son apparition.

    A la tombee de la nuit, les habitants de "Pondy" viennent deambuler sur la digue,
    S'asseoir sur les rochers pour regarder la mer,
    Parler, rire et parler, jusqu'a en avoir la bouche seche,
    S'acheter encore quelques babioles ou de quoi grignoter,
    Dans l'une des innombrables roulottes qui s'etire
    Comme un mille pattes face a l'ocean.

    Dupleix, installe sur son socle a l'extremite sud de l'avenue,
    Regarde la scene sous sa perruque :
    Les temps changent !

     

    Pondicherry, 8 aout 2011