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  • Buenos Aires et ses effondrements...

    Voilà 15 jours qu’il pleut. Qu’il pleut pour de vrai. Des seaux, des cordes, des chiens et des chats, des hallebardes. Bref, ça mouille sévère… Et quand à Buenos Aires, le climat se fait aussi désagréable, les conséquences sont bien connues : inondations à répétition et risques certains pour les bâtiments.

    Ce matin, comme chaque samedi, j’allais donner un cours de français à mon élève du quartier de Palermo. M’apprêtant à emprunter la rue Sinclair, j’aperçois vite des camions « urgence » en bloquant l’accès et des barrières sur les trottoirs. Je décide de passer malgré tout et commence à voir quelques mètres plus loin un spectacle un peu étrange. Les façades de contreplaqué qui cachaient à la vue la construction d’un nouvel immeuble de grande taille semblent avoir été englouties par la terre ; à y regarder de près, je vois que le trottoir s’en est allé avec, ainsi qu’un bout de la chaussée !

    effondrement Sinclair Buenos Aires.jpg©photo : infonews

    Bientôt, un policier vient à ma hauteur en me demandant si j’habite l’un des immeubles alentour, ce à quoi je lui réponds que je dois juste me répondre à l’immeuble du coin de la rue. « Non, vous ne passez pas. Vous devez faire le tour ; et je vous conseille d’appeler là où vous devez aller, car nous avons fait évacuer des immeubles. L’effondrement a entraîné la rupture d’une conduite de gaz ».

    Ah ben rien que ça ! J’appelle Gustavo, non, tout va bien, il est chez lui. Je fais le tour du pâté de maison, de l’autre côté de la rue Sinclair sont rassemblées de nombreuses équipes de télévision (la télé argentine est très friande de ce types d’info « sensationnelle » ; elle peut diffuser des heures durant les images du même tronçon de rue). Nous en rigolons…

    Hier, toujours en raison des fortes pluies, un auvent s’est écroulé dans le centre et a tué un passant.

    Ainsi va la vie, il pleut, tu meurs.

     

     

     

  • Entre art et protestation

    Ca y est, c'est officiel, l'automne est tombé sur l'Argentine. Cela fait 4 jours qu'il pleut !! 4 jours, un truc qui n'arrive jamais ici... Enfin, les rumeurs françaises parlent d'un climat tout autant vilain, et injustifié pour une fin de printemps ! Nous sommes donc quitte ;-)

    Ce WE, nous avons fait un long passage à Arte BA, la foire d'art contemporain de Buenos Aires (l'une des plus importantes d'Amérique latine, avec Mexico et Rio). L'occasion de prendre plein de photos bizarres, tout en reflets et jeux de lumières et miroirs.

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    Manu & isa - traicion tradicion.JPG

    Manu y 9 Manu.JPG

    Manu y isa chandon.JPG

    Julio Le Parc - ArteBA.JPG

     

    Sinon, à Buenos Aires, la rue commence à vraiment s'inquiéter de cette foutue inflation et du ralentissement de l'économie. Pour arranger le tout, le personnel du métro qui demande déjà depuis plusieurs semaines des augmentations de salaires, fait une grève totale 2 à 3 jours par semaine, depuis la semaine dernière.

    Et là, je dis "que suerte !"... je travaille à la maison !

  • Big Bang à Buenos Aires...

    Ahlala, lecteur, j’ai décidément bien du mal à vous donner des nouvelles ces temps-ci !

    Pourtant j’en fais des choses ! Comme par exemple, le week-end dernier. C’était l’anniversaire de Manu. Après un samedi passé entre asado et bières ambrées dans bar obscur, nous avions quelques heures le dimanche pour déambuler, avant de recevoir sa famille pour le goûter (la « merienda » est une vraie tradition argentine !).

    Alors,  direction le Parque Centenario, où comme chaque week-end, avait lieu un concert de métal. Après avoir échangé quelques mots avec des amis métaleux, je propose à Manu d’aller acheter croissants et pains au chocolat dans une boulangerie française découverte il y a peu.
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    Ah la boulangerie de Franck Dauffouis Un petit bout de pain chocolat et ce sont toutes les saveurs de l’enfance (et même d’après)  qui éclatent dans les papilles !

     

    Enfin, nous n’y sommes pas encore. Car traversant le parc, notre regard est attiré par un attroupement visiblement excité. On s’approche, l’effet « aimant » de l’attroupement étant toujours efficace. Au centre d’un grand cercle constitué d’une centaine de personnes, on voit une cinquantaine de filles alignées sur plusieurs rangées et visiblement prêtes pour une chorégraphie. Ca crie et ça glousse pas mal dans l’assemblée féminine. Il y a quelques banderoles faites main, à la gloire d’un « truc » qui s’appelle Big Bang et qui semble être un groupe de pop asiatique, si l’on croit les photos collées dessus.

    Tout d’un coup, la musique se met en marche et la choré débute :  plutôt dance que pop, mouvements saccadés mais bien exécutés, cris de la foule en délire, « boum, shakalaka, boum, shakalaka »… On se regarde avec Manu un peu éberlués.  Visiblement, un phénomène de mode nous a échappé ! … et quel dommage, je n’avais pas mon appareil avec moi. Mais, une fois rentrés chez nous, nous découvrions ce clip fou-fou, qui vaut vraiment le détour, et pour notre culture personnelle, nous apprenions que Big Bang  fait partie de la Kpop, un courant musical coréen qui fait fureur en Asie… et visiblement de par le monde ! ooops, je ne suis vraiment plus à la page !

     

    Du coup, face à ma vieillitude avancée, il ne me restait plus qu’une chose à faire : aller manger mon petit au chocolat, et chantonner comme Joe Dassin, aïe-aïe-äie-aïe !

     

    >> pour les footeux, j'ai mis sur Chroniques de Buenos Aires un article sur David Trézéguet, qui fait des miracles à River Plate !

  • Un air de jazz à Buenos Aires : bienvenue au Thelonious club !


    Trouver un lieu où l’on puisse écouter du jazz dans la capitale argentine relève de la gageure ! Dans les clubs ici résonnent bien plus souvent le rock ou le métal… et dans les milongas, le tango, por supuesto !

    Hier, je me suis pourtant réveillée avec une envie de jazz venue des entrailles, une réminiscence peut-être de mon séjour new-yorkais. Mais l’abondance là-bas des clubs de jazz rendait l’envie bien plus facile à satisfaire qu’ici !


    bar thelonious.JPGJe me souvenais toutefois d’un endroit où Manu et moi avions été, lors de l’un de mes passages hivernaux : le Thelonious club. Après vérification sur internet, le lieu existait encore ; nous appelions donc pour y réserver deux places. Le programme annonçait un concert de la pianiste Paula Shocron.


    A 21h, nous arrivions à la esquina Guemes y Salguero, et nous regardant, nous parvenions au même constat : le Thelonious a déménagé… et grand bien lui en a pris ! Une fois grimpé l’escalier qui mène à la porte d’entrée, on rentre dans un lieu à l’ambiance tamisée : bougies sur les tables, bar design à l’éclairage intimiste, guirlandes de lumières sur la scène... et surtout un très bel espace tout en long, avec une grande hauteur sous-plafond, typique des vieux édifices porteños, et le must : les briques apparentes d’un plafond où les voutes se multiplient.

    ambiance thelonious.JPG

    Nos 2 places réservées étaient au bar. Assis sur les tabourets confortables (bon, sauf au bout de 3h où le besoin d’un dossier se fait ressentir !), nous nous commandions une bouteille de vin, en attendant l’entrée en piste de la pianiste. Sur les coups de 22h, elle arrivait avec son groupe : batterie, contrebasse, saxo et trompette.


     

     

     

    Deux heures de douceur, de rêverie, de solos exaltés, et d’extase musicale !
    Eh bien, soudain, je vous jure, je me suis crue de retour à Big Apple !

  • L'été en pente douce

    Il y avait en ce dimanche de fin d'été, un je ne sais quoi de tendre... Peut-être à cause du soleil éclatant, 25° à l'ombre, de quoi profiter encore des parcs de Buenos Aires, s'étendre sur l'herbe, les yeux dans le grand bleu ? Peut-être à cause des rires des enfants tous de sortie, ou ceux des adultes en rollers et en skates, autour de la roseraie, un tour, dix tours, glisser à n'en plus finir, jusqu'à ce que les perles de sueur fassent briller toute la peau laissée à l'air libre ? 


    En tout cas, on s'installait sur une nappe dans le parc du planétarium, un petit pique-nique pour la route, une sieste de bienheureux, un peu de lecture, et puis vers 19h, le concert "pour la vie", en l'honneur des victimes de l'attentat contre l'ambassade d'Israël il y a 20 ans. Le conseiller culturel de l'ambassade qui ouvrit l'événement lança un appel à la paix.

    La paix, voilà en fait, ce qui a caractérisé cette journée...

     

    AM planetarium.JPG

    Planetarium tombée de nuit.JPG

    Concert pour la vie.JPG