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La mannequin rousse de Los Angeles

On ne saura pas à quoi elle ressemble...

La mannequin rousse de Los Angeles
A sorti sa robe en métal japonais,
Celle-là même volée sur un mur dans le métro
En 1763 peut-être !

Elle a mangé des graines de tournesol
A toute heure pour se rassasier on suppose,
Puis semé les écales comme les perles d’un collier,
Ah tous ces oiseaux qui en sont nés !

Une cohue indescriptible venue se cogner
Contre sa robe en métal japonais, elle tournoie,
C’est sûr elle rigole, un pied devant l’autre,
Elle tourbillonne et finit par tomber.

Quand elle se réveille, elle a ses longs cheveux
Sur ses seins nus et dans la tête son image,
Droite, seule, dans un hall un peu sombre
Où la moquette est tachée.
Elle est accoudée penchée à un comptoir
Et regarde la pluie tomber.

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